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CON ° dité des litvfs ; mais il y a des preuves, et Plcffcl les fournit, ¢ n’elle avait lieu dès le temps de Ikempereur llenri P6}. M—n et D-z-s.

CONRAD IV, roi et empereur d’Al|emagne, fils de Frédéric II et de sa seconde femme lolande, fille de Jean de Brienne, roi de Jérusalem, naquit en 1228, à Andria, dans la Pouille. Beconnu duc de souabe et d’Alsaee, son père le-lit élire et proclamer au mois de juillet 1237 ; roi des Romains et empereur fuItn·, à la place de Henri, son frère ainé (I), qui s’était révolté, et que Frédéric II retenait dans les fers, où il mourut après sept ans de captivité. (Voy. Farîutîuxc ll. ) Comme Conrad était très-jeune, Sigfrid, archevêque de Mayence, . fut nommé son conseiller. Pendant les querelles de l’Empereur avec le pape, cet archevêque ayant paru incliner chaque jour davantage vers le sainbsiége, Frédéricll le, remplata auprès de son fils par le landgrave Hem-i de l’luu-iuge. Ce dernier, bientôt intimidé et séduit à’ son tour par le pape Innocent IV, qui venait d’excouununier l’l·}mpereur et son fils Conrad, et de prononcer leur déclzéance, se laissa élire roi par un grand ubmbre d’évêques réunis à Hochlteim, prés de Wurtzhonrg. Conrad marcha contre lui et lui Iivm bataille devant les portes de Francfort, le 5 août Iîtô. Au moment où il tenait déjà la victoire dans ses mains, deux comtes de Souabe, gagnés par l’argent du pape, se rendirent à Henri, et Conrad dut se réfugier dans les murs de Francfort. Il reprit bientôt le dessus, et aidé par le due Otto de Bavière, dont il venait d’épouser la fille Élisabeth, il livra à son rival, an mois de février 1247, une bataille sanglante dont l’issue fut d’abord douteuse ; mais une ctnbuscatle habilement disposée lui assura la victoire et un grand butin. Henri, grievetnt-nt blessé, se retira dans la T lutringe, et termina ses jours peu de temps après. À sa mort, Guillaume, comte de Hollande, fut, à l’instigation du pape. élu roi par les ennemis deCont’ad, et celui-ci se vit forcé de quitter ses États héréditaires de Souabe que les partisans d’InnuœutIV maintenaient en révolte (1248), et de se réfugier en Bavière. Frédéric étant mort vers le ntilieu, de décembre 1250, Conrad, qui avait échappé à peine à une tentative d’assassinat, qu’une chronique assure avoir été dirigée contre lui par l’évêquedeItatisbpt1tie(2), fut, comme son père, en bntteà la haine d’innocent I V. I.cs moines mendiants rcçurent l’ordre de prêcher la croisade contre lui, et Guillaume, soneoncurrent, le lvattit à Oppenheim. Excomnttmié de nouveaux par le pape, et déclaré déclttt atrmois ile juillet 1252 dans une diète tenue à Fflûtlülîîg même de ses droits au duché de Souabe ct à xt autres domaines, Conrad, appuyé de son fl’È’C¤tl1’|¥ ; fBd, que les écrivains français appellent Maîülrü, p’ei ; faisait pas moins de grands progrès en MBA, ïü il s’était rendu dès le mois d’octoln-e de Tiüéè précédente. Après avoir non-seulement sotrüs Iüque tous les révoltes de la Sicile, mais (U Ihr ! üitlt IIt !’iltI premier manage de Frédéric II avec Constant : l’A¤|¤¤. veuve Mluuuericlt, roi de Hongrie. rtl fut lëltzyheralwr, le comte n’t-lI»crsteln, qui s’éIalt couette Galflïllt tî•1qind, ’fut tue as : place lx•...

Cort 49 encore remis chaque branche du gouvernexnent dans le meilleur ordre, il montra d’abord une extrême bienveillance à Manfred. L’activité et le courage de celui-ci, ainsi que l’attache meut de toutes les personnes qui l’entouraient, excitèrent enfin la méfiance du roi, et de même qu’il avait cherché à élever son frère, il fit alors tous ses efforts pour l’humilier, et pour affaiblir sa puissance et celle des comtes Lancia, parents de sa mère. Manfred supporta patiemment toutes ces offenses, et aida même son frère à son mettre plusieurs seigneurs qui s’étaient révoltés contre lui. Il l’aida aussi ai soumettre Naples et Capoue, qui fut-ent forcées de se rendre au mois d’oc· ’ tobre 1255. InnocentlV, qui avait accueilli avec mépris les propositions de paix de Conrad au moment on ce prince se rendait en Sicile, et qui l’avait même excommunié, crut devoir entrer en négociations avec lui après ses triomphes. Mais la conduite de Conrad, qui s’aliéna les peuples par les crnautés qu’il exerça contre les vaincus, lit changer la titce des choses. Le pape l’accusa même alors publique tuent d’avoir fait empoisonner son propre frère, Henri, mort presque subitement à Itlelti, où l’avait fait venir le 1·oi (décembre 1255), et accompagna cette accusation de fexposéde ses griefs personnels. Les nouveauzè succès obtenus par Conrad avaient néanmoins décidé le souverain pontife ai se montrer plus. favorablement disposé à son égard, lorsque celui-ci, qui avait résolu, aussitôt qu’il aurait tet-mmé · les affaires de Sicile, de retourner en Allemagne · pour anéantir le roi Guillaume, tomba malade et mourut le 2I mai 1254, d’une fièvre qui ne lfavait pas quitté depuis six mois, près de Lavalle, n’étant âgé que de 26 ans. Quelques historiens accusent son frère Manfred, d’autres le pape, de l’avoir, fait empoisonner ; mais M. de Bautucr a clairement démontré, dans son Histoire des Hohensaufkn, la fausseté des bruits suivant lesquels les derniers membres de ’ cette famille, Frédéric, Henri et Com-ad seraient morts. par le poison ou du moins par le meurtre. Nous, avons déjà dit que Conrad avait épousé Elisabeth de Bavière ; elle lui donna un fils appelé comme lui Conrad, et connu sous le nom de Conradin. (Voy. ’ ce nom.) D—z-s.

CONRAD, roi de la Bourgogne ’1’ransjurane, était encore ent’ant lorsque Rodolphe ll, son père, mourut. Berthe, sa mère, se remaria peu de temps après à Hugues, roi d’Italie, et le laissa tt la garde des seigneurs bourguignons. L’empereur Othon Ier, qui avait des vues sur Vhéritage de Conrad, trouva le moyen de l’attirer à sa cour, et l’y retint prison niet·, sous prétexte de veiller à son éducation. Il recouvra sa liberté par le mariage d’Adélaïde, sa Sœur, avec Othon, et n’éprouva aucun obstacle pour monter sur le tronc. Les premières années de son règne furent remarquables par le soin qu’il apporta ’ à remédier aux maux de ses peuples, qui lui don-, nérent le surnom de Pari/ique. Les Satwasins, aprés avoir ravagé la Lombardie, s’étaient établis au pied des Alpes, dansdes défilés inexpugnables, et d’où ils faisaient continuellement des incursions dans le Dauphiné et la Provence· Vers le même temps. les · 7