Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 9.djvu/51

Cette page n’a pas encore été corrigée


46 CON * monde, fille de l’empereur Arnould (voy. ce nom), fut, depuis l’élévation de la dynastie carolingienne, le premier roi d’Allemagne qui ne descendit pas de Charlemagne en ligue directe. Il en descendait à la vérité par les fetumes, puisque sa mère était lille d’un petit-fils de Charlemagne, Louis le Germanique. lfépoque de la naissance de Conrad est incertaine. À la mort de Louis IY, le dernier des princes carloviugiens, l’Allemagne était sur le point de diviser en plusieurs souverainetés, nou-seulement indépendantes, mais ennemies les unes des autres. Les chefs des différentes peuplades, issus tous également de Charlemagne par les femmes, paraissaient avoirdes droits égaux ; ce qui ajoutait à la confusion. Parmi ces chefs, deux se trouvaient élevés au-dessus des autres par lem· puissance :· le premier etait Othon le Grand, duc de Saxe et de Thuringe ; le second, le duc Conrad, qui gouvernait ce qu’on nonunait alors la France Rhénane et la F ranconie (1). Othon le Grand réunit les sulïrages en sa faveur ; mais il refusa d’en profiter, et se servit de son ascendant pour les faire tomber sur Conrad. Celui-ci fut elu roi d’Allemagne par le sulïrage unanime de toutes les nations germaniques, à l’exception des Lorrains, qui se donnèrent à Charles le Situple (2). L’élection de Comad eut lieu dans le mois de septembre 9H. Ce prince fut le premier auteur des troubles qui désolèrent son règne. Oubliant la reconnaisszuice qu’il devait à Othon, il voulut affaiblir la puissance de llem-i, son fils, connu plus· tard connue chel’de l’Euipire, sous le nom de Henri Puîscleur, et, ne lui accordant que l’investiture du duché de Saxe, il lui refusa celle du duché de Thuringe, dont’il devait’pareillement’hériter d’Othon, son per ;. Cette injustice, qlie Conrad crut sans doute de la politique tant qu’il en espéra du succès, lui lit du duc de Saxe un ennemi redoutable, qui remporta sur lui plusieurs victoires. Henri, non content d’employer ses propres forces à se venger de Conrad, conclut une alliance contre lui avec le roi de France ; tnais Conrad combattit Charles le Simple avec plus davantage, et parvint à s’emparer de l’Àlsaee. Au tnilieu de cette guerre, les Hongrois firent une irruption dans l’Empire, péuétrèrçnt jusqu’au llhin, et brûlèrent la ville de Bale. Lef duc de Bavière et plusieurs princes que la conduite de Conrad envers le duc de Saxe avait révoltes, se ligueront avec les Hongrois. Le roi Conrad couvoqua ai Altheiiu, ancien château de Souabe, une diète générale. Cette assemblée embrassa sa cause, et

(1) Schmidt, dans son Histoire des Allemands, regarde Conrad,

que les Alkmauds appellent Kuurml, comme un personnage d’un I zautdrazg, mais non comme duede Franconie ; d’aut ;·îa-le nomment e e nn.. z-s.. “(2) Coinmïaucun ordre légal n’ctaît établi pour l’cle-tlou d’uu I’ol, Cl lilhâlllfllll Ol’tll’t ! Il’il’&Ul Ph ! llllftlllllll l’t«1l’l’llS3g•’, pülsllllü la rhose elle-même était nouvelle, llest il peine possible, disenr Qltfllfllfi hlàlûflélli IllofIl3¤llS, tlüê le |I•ll|’•’3 !l fill llil etc Plll (lill} ! une assemblée des priures rt des seigxrurs de tous les peuples allemantl~. Il est, ·«¢.··omtlu· qu’a la mort du roi Louis IV, dit l’l·Èu(ant, ayant sous les yeux Fexeiuple d’Aru·•It’, il se li : i-a«·«l.i a preuÉTC Illïâllûlltl llll’C dt ! fill. ¢’l’ll lill |°oll$lIFl’C |laIl’ $otI Vlt’ll üllll ll€l’ltt, IrClIC’C(]ll¢ at ? Mil}’Cllt’C: et fC€’llIl’•l| flhllllt ! rlCC’.’8$lVCl !ll’lll l•3l’ plusieurs princes cecâgsiastiques et lai-pu·.<, t !l·’. U-x.—s.

CON prononça des peines sévères contre les princes in. ’· sut-gés ; tnais, après quelques victoires sur ses ad- ’] vet-saires, Conrad, forcé de livt-er une bataille aux ’ Hongrois, y fttt blessé mortellement. N’ayant point d’espoir de guérison, il se reproche les injustices dont il s’était rendu coupable envers Henri l’oiae- ’ leur, duc de Saxe ; il le désigne pour son succes- ’ settt·, charges son frère Eberhard de lui porter les à ornements royaux, et mourut le 25 décembre 9l8. ( ll parait que Conrad avait le mérite on l’intention¤ C de protéger les lettres ; car l’histoire parle d’un professeur de langue grecque, nommé llovon, parmi les personnes qui lui furent attachées. Cdurad l" A avait été marié ai la veuve du duc de Bavière, mais à u’en avait point en d’enfants. Les écrivains conteur- A porains font son éloge (1). B. C-·t’.

CONRAD ll, dit le Saliqtae, à cause de sa haute ’ naissance, fils de Henri, duc de Franconie, fut ’ élu roi de Germanie pat : les états, et couronné a ’ Mayence, le 8 septembre 1024 (2). À peine était-il ’ monté sttt· le trône, qu’il découvrit une coujnralion r formée dans sa propre ûtmillo pour l’en faire descendre, et qtr’en même temps la Italieus, las de la domination allemande, ofl’t-irent la eottronne de roi d’Italie att roi de France et ensuite au due il’Aquilâlllü. Ces deux princes la refusèrent l’un et l’autt-e, et Conrad sut bientôt triomplrer de ces prenrit rs obstacles. Il passa les Alpes avec une armée ; se fit. couronner, comme roi d’Italie, ai Milan, et ensuite a Honte, comme empereur d’Occident. Cette der- t nière cérémonie eut lieu l’a=r 1027, en pt-esent-e de Canut le Grand, roi de Datremark et d’Anglt-terrt•, et de llodolphe, roi de Bourgogne. Devenu héritier. de ce dernier prince, par les droits de sa fennnc, en 10, ’S3, Conrad fut aussi couronné roi de Bonr-g=o ; ne ; tnais cette cottroune lui fttt disputée longtruqu avec opiniâtreté par Eudes, comte de Cltampa·, : ne, et il ne put en disposer avec sécurité qu’après la mort de celuici : ce fut pour· la placer sut· la tête de son fils.· ll t-cueillit aussi la succession de son cousin Conrad, dut : de la France ttttemoe, mort sans pusterité, et dont il avait appuyé les droits contre les prétentions d’Adalhéron. Les troubles.d’Italie n’étaient-pas irrtièrement apaisés, et Conrad fttt encore obligé d’y conduire une armée en 1057 ; mais ; après quelques revers, et surtout après avoir essuyé de grrprdea pertes par une peste terrible qui en détruisit plus dela moitie, cette armée fut obligée de retourner en Allemagne, Conr-ad mourut à Utrecht, le 4 juin lOl’»0, et son corps fut inhumé à Spire. Son fils, (li Ils Qrecordent tous, en ellet, lt le représenter rnnunentz prime vaillant, pieuxœxpérinrentè dans la paix et dans la guerre. Il-a-s (zt Les sii-rlrs suivants, disent quelques historiens allemmül l’ont surnomme te Statique, plutôt par une savante erreur ipravec vérité. Ou le distinguait parle surnotrrde l’Ai.·ré on l’.·lnrictt, d’¤tt de ses vous ns yriirrins qu’on appelait Conratl te Jem, fils au duc de Cartntlrie et sop concurrent au tronc. Comme on craignait une rlecttott uragettsr, il avait été rouvenu entre rut q¤’att.$sitét qllt ! l-llIl des llClIX Zlllflll fôlllll lCS Slllllâlgcâ des |•l’ !llt’CS, .’Jl|ll’t’llli 1lomn•r : iit aussi sa tom. et llrstons unis, rt ne nous faisons point oltsiarle l’ttn a l’autrt·, disait Cotrratl l’Attrlcn ; il vant toujour ! Illifllx Ctrl} pilfflll tlll fttl, qt] ? fit ! VttÉl’ [’î|$·*t’l’lt’§ félltëâ titl Qllîth et ncutrnt dans une fanrill :5 t-tt-angt-t-t·. n D-1—5. 1