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COS terre, imprimées à la fin des Corruptions de Higtiso deltome, par l’évêqueBale., on a aussi de Cosin plusleurfouvragesqui n’ont jamais été imprimés. S-n.

COSMAS, marchand d’Alexandrie, vivant au 6e siècle, nous est connu sous le nom dflndieopleustes (navigateur dans l’Inde). En effet, il visits cette contrée, tout l’Orient et l’Ethiopie De retour de ses voyages, il quitta le commerce, embrassa l’état monastique, et compose en grec plusieurs ouvrages, dont il ne nous est parvenu que sa Topographie chrétienne, qu’il acheva l’an 536. Melchisedec Théveuot en avait inséré quelques fragments en 1663 dans le l*’volume de sa collection ; mais l’ouvrage entier a été publié pour la première fois un 1707, avec une version latine, par le P.·l ont faucon, dans le tome 2 de sa Collectio nova Patrum et Soriptornm grœcorum, pages H3-345. Il y a joint quatre planches gravées, copiées exactement sur les peintures du beau manuscrit du Vatican, dont il s’est servi, et qui parait être du 9e siècle. Suivant Cosmas, la terre a pré- p cisément la forme d’une grande maison ; sa surface est plane, et forme un parallélogramme, dont les u longs côtés sont le double des autres ; sur ces der- v niers s’élèvent perpendiculairement deux murailles p qui se cintrent ensuite, et se rejoignent en voûte. J Deux autres murailles, également perpendiculaires, partent des longs côtés, et vont rejoindre cette 1 voûte ; desortequel’hommeestsur late.11·ecomme, Poiseau dans sa cage : le ciel forme le toit de l’é· * difice. Dans l’intérieur de la cage, du côté dunord, Ã et au delà de l’Océan septentrional, dont la mer g Caspienne n’est qu’un golfe, est la terre antédilu- ï vienne ; au centre de cette terre s’élève unehaute ? montagne, autour de laquelle tournent éternelle- v ment le soleil, la lune et tous les astres : c’est ce mouvement giratoire qui produit les levers, les [ couchers, les phases, les éclipses. La première v planche expose les détails de ce bizarre système. L’ouvrage de Cosmas est divisé en 12 livres. Dans v le t*’il s’élève avec force contre la sphéricité de la terre, qu’il regarde comme une hérésie. Il expose son système au 2°, le continue dans le 3°, , par les saintes ûsritures, et se résume au 4°. Le 5° offre une description curieuse du tabernacle construit par Moise dans le désert, et de tous les ornements du grand-prêtre. Au 6° livre Cosmas prouve que le soleil égale tout au plus en grosseur lahuitièmc partie de la terre, et voilà tout bonnement, dit-il, pourquoi la lumière est divergente ; car elle ne pourrait l’être si Pastre était plus gros que notre planète. Le 7° traite de la durée desl cieux ; le 8°, du cantique d’Ezéchiel et Qdu mouvement rétrograde du soleil ; le 9°, du cours des astres ; le 10° est nm recueil de citations des Pères de l’Église. Dans le lt* Cosmas donne la descrip- ! tion de l’ile de Taprobane (l’île de Ceylan) et des É animaux de l’Inde Dans le 12° livre, l’auteur ac-, cumule ses preuves ; mais ce livre n’est point terminé. Malgré son ignorance en physique, Cosmas était instruit pour son siècle. Son ouvrage est lei IX.

COS 289 seul morceau géographique un peu important qui nous reste de cette époque ; il nous a conservé des mesures et des passages d’anciens auteurs que nous avons perdus. Sa description de l’ile de Ceylan, et des autres pays qu’il avait visités, n’a pas été dédaignée par nos meilleurs géographes modernes, qui en ont expliqué habilement plusieurs pasmges ; mais le monument le plus important que nous devions à Cosmas est la célèbre inscription d’Adulis, insérée livre 2, page l4l (voy. Proutuaa Evanesrss). La 4° planche, outre les ilgm-es des animaux de l’Inde (déjà données en partie par Thévenot), renferme un calendrier agronomique égyptien (ou copte) assez curieux ; les figures de chaque division sant des fruits ou des légumes, correspondant à chaque mois, et les noms égyptiens y sont en lettres’grecques. Cosmas avait encore écrit des Tables astronomiques, un Commentaire sur le Cantùyue des cantiques, et une Cosmographie universelle, où il décrivait avec détaille cours du Nil, l’Égypte et l’Ethiopie. Montfaucon regrette beau coupla perte de ce dernier ouvrage. Nous ignoronssic’estaumème auteurou àüoanasdelérusalem, qualifié de Mere-monaclws, qu’appartient un traité écrit en grec, Deauri eonjlciendi ratione, qui se trouve manuscrit à la bibliothèque royale. ~ Z.

COSME, dit de Prague, parce qu’il fut doyen de l’église cathédrale de cette ville, né en ww, est le plus ancien historien de Bohème ·dont le travail soit parvenu jusqu’à nous. Il étudia la Liège, sous maître Frankon, écomtre de l’église collégiale de St-Lambert, qui y enseignait la grammaire et la dialectique avec réputation (vog. Famxos). De retour à Prague, il se maria, eut un fils, et, à la mort de son épouse, il embrassa, en 1099, l’état ecclésiastique. li avait été secrétaire de l’empereur Henri IV, pour lequel il prit parti contre le pape Grégoire Vll. À la recommandation de ce prince, il fut nommé chanoine, ensuite doyen de l’église de St-Vite, qui est aujourd’hui l’@lise méq métropolitaine de Prague. Les ducs de Bohème et les évêques de Prague lui contèrent des missions importantes. Nous avens de lui Chronicon Bohêmerum libre 3. Dans le l•’livre, suivant des traditions qu’il avoue lui-rnème n’être pas bien avérées, il parle des anciens temps de la monarchie bohémienne jusqu’en 894, époque à laquelle Borziwoy, premier duc chrétien des Bohémiens, se lit baptiser ; depuis cette année, il cite exactement les dates, s’attachant, dit-il, à l’Epllogue de Moravis et deBoMme, ainsi qu’au Trépledde St. Wenceslas, ° ouvrages que nous ne connaissons plus : il conduit son histoire jusqu’à l’an 1038. En commençant le 2° livre, il dit qu’il ne racontera que ce qu’il a vu > lui-même, ou entendu de témoins dignes de foi. Il É finit son ouvrage en M25, étant, comme ildit, âgé I de 180 ans. Il mourut l’année d’après. On garde, à ce que l’on assuu-e, dans les archives de l’église | métropolitaine de Prague, le manuscrit autographe de cette histoire, qui a été publiée par Fréher 37