922 (JOB nain plusieurs additions nouvelles d’après quelques notions qu’il avait récemment acquises sur les églises de Cattaro en Dalmatie. Il écrivit même la liste raisonnée de ses évêques, et l’histoire abrégée de ceux de Modon et de Corone dans le Péloponèse : ce qui peut set-vir d’appendice à l’ouvrage du P. Lequi en. Il ne détlaigna pas pour cela l’histoire civile de Venise ; c’est à lui qu’on doit la publication de la chronologie de Laurent de’Monaci, citoyen de cette ville et grand chancelier du royaume de Candie. Ne voulant pas qu’aucune des nombreuses pièces qui lui avaient servi pour ses travaux historiques pût s’égarer, il les réunit en 7 vol. in-fol., qu’il donna a la bibliothèque de St-Michel de Murano. Ses dernières productions furent des opuscules ascétiques. Au mérite d’une vaste érudition il joignait celui d’un zèle très-ardent et très-éclairé pour la religion, et une charité inépuisable envers les pauvres, une douceur et une patience inaltérables. Il mourut dans sa patrie, ai l’âge de plus de·85 ans, le 27 décembre 1778. D. Anselme Costadoni, uatnaldule, a publié à linssano, en 1i8U.·des mémoires sur sa vie, in-8o. Les ouvrages de F latniuio Cornaro sont : 1° Ecclesiaz Venelœ antiquis monuments, nune etiam primum editis, illustrâtœ ac in decade : distribuaœ, Venise, 1749 et suivants, 18 voi. in-4o, y compris l’histoire des églises de ’1’orcello, le supplément et la grande table. 2° Notizie storiche delle chiese e de monastetj di Venezia e di Torcello, lralle dalle ehiese Venete Torcellane di Ftaminio Corner, senator Veneziana, Padoue, 1758, in-i°. 5°* Greta sacra, sive de episcopis étrusque ritus grœci et tatini in insula Cretœ, Venise, 1755, 2 vol. iu·4°. 4°* Catltarus Daltnatiœ eivitas in ecclesiastico et civili statu documentais illustra ta : accedit episcoporttm methonensittm et cormtentitnn series expttrgala, Padoue, 1759, in-4o. 5° Lanrentii de Monacltis Veneti de Rebus Venetis av arbe condita ad annum 1554, etc., omnia ea : inanuscriptis éditisque codieibus eruit, recensait ; pratfdionibus illustra vit Ftaminius Cornelius, Venise, 1755, in-4o. 6° De Clero et Coltegio nooem congregationum clcri Veneti, Venise, 1754, in-4o. 7° Opuscula quatuor, quibus itlttstrantttr actu beati Franeisei Foseari, dueis Venetiarum, Andreas Donati cquilis : aeeedit opus cul uns quintutn de culta S. Simeonis, CIC., ·Venise, j751, vol. in-4o. 8° Hagiologium italicunt, Bassano, 1775, 2 vol. in-4o. Par cet ouvrage, il ajouta plus de sept cents vies au Catalogus Sanetorunt du P. Philippe Ferrari, imprimé depuis 1615. La publication de cet Hagiologium avait été précédée de celle d’une courte dissertation latine intitulée : Quontodo ordinands sint Venetiis officia sanatorium veteris Testamenti. 9° Esereizio di perfezione e di eristiana virtù composto dal P. Alfonso Rodriguez, etc., nttovamente accotnodato ad ngni state di persons, etc., Bassano, 1779, 5 vol. 10° Retasione delle immagini tniraeolose di Maria mnservate in Venezia, e Notisie storiehe della B. V. Maria del miracttlo venerata in Desenzano, Venise, 1758. 11° Apparitionwn et eelebriorum imaginant Ileiparar Virginia Mariœ in ewitate et dotninio Venetiartttn Enarrationes historicœ, avec lig., et le
s COR même ouvrage traduit par lui-même en italien. D’autres ouvrages de lui se trouvent dans la Nueva Itaccolta du P. Calogera, aux t. 8, 9, 10 et 12. Parmi les manuscrits nombreux qu’il laissa, sont zun sup. plément a l’ouvrage Joannis Georgii Pefferrimem, rabilia Monumenta antiquis recentioribusque lap ;. dibus in sculpta ; — Notizie, monument inediti appartenenti a vescovi d’Ilaliaed’Oriente, einm. vietsti all’Italia sacra dell’Ughelli, e all’Oriente cristiano del Lequi en. — Miscellanea, seu supplémenta ad Ecclesias Venetas et Torcellanas, qui forment les sept volumes que l’auteur donna à la bib|iothèque des PP. camaldules de Murano. G—1v.
CORNAX (Mathias), médecin du 16e siècle, ne à la Meldola, dans la Romagne, devint médecin de l’empereur Ferdinand, et professeur à l’université de Vienne. Praticien distingué, il consigna le résultat de ses observations dans deux ouvrages que l’on consulte encore avec fruit : 1° Historia quinquennis fere gestations in utero, quoque modo infans semiputridus, resecta alvo exemptus sit, et mater curata evaserit, Vienne, 1550, in-4o. La femme qui fut le sujet de cette histoire infiniment curieuse s’étant exposée de nouveau à devenir enceinte, malgré la cruelle leçon qu’elle avait reçue, fut victime de son imprudence, comme on le voit par le supplément, intitulé : Historia secunda, quod eadem femina denuo conceperit, et gestavérit fœtum vivum perfectum masculinum ad legitimum pariendi tempus, quodque ex posthabita sectione mater una cum puello interierit. 2° Medicœ consultationis apud œgrotos secundum artem et experientiam salubriter instituendae Enchiridion ; libellus unus pro multis : adjectae sunt et historiae aliquot, etc., Bâle, 1564, in-8o.
Z.
CORNAZZANI, ou CORNAZZANO (Antoine), auteur italien du 15e siècle, était né à Plaisance, quoique Borsetti (Histor. gymn. Ferrar., t. 1er) et d’autres écrivains ferrarais l’aient compté parmi les poëtes de leur patrie. Il vécut longtemps à Milan, et y écrivit la plupart de ses ouvrages. Il en sortit après la mort du duc François Sforce, alla ensuite à Venise, et y vit armer la flotte que cette république envoyait au secours de Négrepont, et qui fut prise en 1470 par les Turcs. Cornazzani fut attaché pendant quelque temps à Barthélemy Coléoni, dont il écrivit ensuite la vie ; il fit même un voyage en France, et passa le reste de sa vie à Ferrare, aimé et honoré du duc Hercule ler et de la duchesse Lucrèce Borgia. Il est probable qu’il y mourut, sans qu’il y ait rien de certain sur le temps de sa mort. On a de lui un grand nombre d’ouvrages, en latin et en italien, en prose et envers. Dans ce dernier genre, ses Rime ou poésies lyriques passent pour ce qu’il a fait de mieux ; elles furent imprimées à Venise, même format, 1502, in-8o, et à Milan, 1519. La plupart de ses autres poésies sont écrites en tercets ou terza rima. De ce nombre sont la Vita di Maria Vergine, Venise, 1471, in-8o, et la Vita di Gesu Cristo, ibid.· 1472, in-8o, deux poèmes dédiés à Lucrèce Borgia. Les titres de plusieurs sont en latin, quoique les ouvrages soient en italien ; tel est le grand poëme de Re
