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nour de lunaison de Tassis, Anvers, 1615, in-fol. 7° Aula sacra principat Betgii, Anvers, 1650, in-4°. C’est l’histoire de la Ste-Chapelle des ducs de Flandre. 8° Advis de droit sur la nomination de Parchevëché de Besançon, en faveur de Sa Mqiesté, Dôle, 1665, in-1°. 9° Brwiariunt ordinis Yetteris aurei, Anvers, 1652, in-t°, réimprimé dans la Jurisprudentia heroica de Chrystin, chancelier de Brabant, Bruxelles, 1668, in-fol. Il ne faut pas confondre cette histoire de la Toison d’or avec le Blason des chevaliers de cet ordre fameux, donné par.l.-J. Chiftlet. (Voy..lean-Jacques Cntrrcsr.) W-s.


CHIFFLET (Jean), frère de Jules, chanoine de Tournay, aumónier de l’infant, gouverneur des Pays-Bas, était né à Besançon, vers 1612. Il a laissé un grand nombre d’ouvrages d’une érudition peu commune. Le P. Niceron, le P. Lelong et les continuateurs de Moréri, disent que Jean Chifllet était avocat ; le bibliothécaire des Pays-Bas, Foppens, assure qu’il professa le droit pendant quelques années a l’université de Dôle, et qu’il donna sa démission pour entrer dans l’état ecclésiastique ; mais tous ces biographes se sont également trompés. Il est certain que Jean Chifflet avait pris les ordres fort yeuue, puisque, en 1652, il avait été nommé à un canonicat de Besançon. La cour de Rome ayant nommé à la même place un de ses compétiteurs, il lit des réclamations qui ne furent point écoulées ; ce fut alors qu’il se retira en Flandre, où il fut pourvu de plusieurs bénéfices par le gouverneur de cette province. Il mourut à Tournay, le 27 novembre 1666, âgé d’environ 52 ans. On a de lui : 1’ Apotogetica par-œnesis ad tinguam sanctam, Anvers, 1612, in-8°. 2° Consiliunt de sacrantento eucharistieœ, ultima supplicio af/iciendis non denegando, Bruxelles, 16-11, in-8°. 5° Palma cleri anglicane, seu Narrationes brevet eorunt qui in Anglia contigerunt circa mortem, Bruxelles, 1615, in-8°. -1° De sacris inscriptionibus, quibus tabella D. Yirginis cameracensis illustrateur, Lueubrotiuneula, Anvers, 1619, in-1°. 5° Apologetica Dissertatio de juris étrusque architectes, Justiniano, Triboniano, Gratiano et S. Itaimondo. Anvers, 1651, in-1° ; réimprime dans le Thesaurus juris romani d’Everard Otho. 6’ Joan. Macarii Abraaas seu apistopistus qua est an tiqua ria de getnmis Basitidianis disquisitio, commentariis iitustr., Anvers, 1657, in—1°. Cette dissertation de Jean Macarius ou l’l-Ieureux, traite des pierres gravées portant le mot Abrazras, par lequel Basilide, hérétique du 2e siècle, désignait le dieu créateur et conservateur. Elle est curieuse, et le commentaire que Chilllet y a joint est estimé. 7° Annulus pontiflcius Pio papa II adsertus, 1658, in-1°. 8° Vetus image Deiparœ, in iaspide oiridi inseripla, Nicephoro Botoniatœ, Grœeorum imperat., 1661, in-«1°. 9° Socrates, sine de gentmis, rjus imagine cœlatis, judiciunt, 1662, in-1°. 10° Aqua oirgo, /ons Roma ceteberrimus et prisca religions saeer, 1662, in-4° ; réimprimé dans le 1’ volume du Thesaurus Antiquitat. de Grœvius. 11° Judieium de [abula Johanna papissœ, Anvers, 1666, in-1°. Cette petite dissertation assez curieuse a été réim-

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primée dans le Nova librorunt Conlectio de Groschuffius, Halle, 1709, in-8°. — Henri-Thomas

Cutrrenr, fils de Jean-Jacques, embrassa l’état ecclésiastique comme ses frères, et devint aumónier de la célèbre Christine, reine de Suède. Il s’appliqua a l’étude des antiquités, principalement des médailles, et publia une dissertation en latin, de Othenilms œreis, imprimée à Auvers. en 1656, in—l°, avec le traité de Claude Chiftlet, son grand-oncle, de Antique Numismate, et insérée dans le 1" volume du Thesaurus Antiquitat. roman. de Saliengre. Il veut prouver, dans cet ouvrage, qu’il n’existe point de véritables médailles d’othon en bronze. C’est le sentiment de son père qu’il défendait (voy. Ornos) ; il reconnut dans la suite qu’il s’était trompé, et l’avoua dans une lettre à Ch. Patin, que celui-ci a fait imprimer dans son ouvrage, intitulé : Imperatorum romanorum Numismata, ez œre med. et mtnim. format descriptif, Strasbourg, 1671, in-fol. Gui-François Cntrrezr, petit-fils de Claude, obtint un canonicat a l’église de Dole, et la chaire de professeur en droit canon à l’université de cette ville. Il soutint les prétentions de son chapitre contre les archevêques de Besançon, et publia ù ce sujet un petit ouvrage écrit avec force : Dissertatio canonica, utrnm aliquid Juris compétat itlustr. archiepíscopo Bisuntino, circa visitationem ecciesite Dolanar, Dôle, 1652. in-12. W-s-CHIFFLET


CHIFFLET (Etienne-François-Xavier), magistrat distingué, de la même famille que lea précédents, naquit à Besançon, le 8 décembre 1717. Il aurait bien voulu, ù l’exemple de ses ancêtres, se livrer uniquement à l’étude des lettres et de l’antiquité ; mais son père le destinait à la magistrature, et il fit céder l’inclination au devoir. Pourvu, des 1710, d’un office de conseiller au parlement, quoiqu’il n’eût pas encore voix délibérative, il assistait assidûment aux séances de sa compagnie, et sut se concilier l’estime de tous ses confrères. Les preuves de talent et de capacité qu’il donna dans différentes circonstances le firent promptement connaître, et, lors de la création de l’académie de Besançon, en 1752, il en fut nommé l’un des premiers membres. En 1755, il acquit un office de président a mortier ; et la même année il rédigea, sur un plan très-propre si faciliter les recherches, le catalogue de sa bibliothèque, qu’il lit précéder de notices sur les écrivains de sa famille, avec l’indication de leurs ouvrages imprimés ou manuscrits (1). Persuatlé que la résistance au gouvernement doit avoir des bornes, et qu’après avoir employé la voie des remontrances il ne reste qu’à se soumettre aux ordres de l’autorité, le président Chifllet fut du nombre des parlementaires qui crurent devoir, en 1760, consentir it l’enregistrement des nouveaux impôts. Les pamphlets, dans lesquels on le représente lui et ses collègues comme vendus à la cour, ne lui tirent point abandonner la ligne de modération qu’il s’était tracée ; et il eut le courage d’y persister en bravant la

(1) Ce catalogue, grand in-fol., fait aujourd'hui parti des manuscrits de la bibliothèque de Besançon.