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h J BRU l’1mpot organisés, tes Droits [éodaux raeliétables mclietés, les Acrapareurs d’argent confondue, Paxjs, 1791, in-8° ; 15°* Eclaircissement décisif sur la queu tion des jurés, Paris, 1791, in-8° ; 14° Coup devil sur les lois à former par la convention nationale, Paris, an 5 (1795), in-S" ; 15° la Science de l’organisation sociale démontrée dans ses premiers eldnimts, omnouvvlle Méthode d’étudier l’h£stoire ; les voyages, [économie politique, la morale, le droit des natiowtc., Paris, Cérioux, an 7 (1799),1 vol. in-8". Si l’0 en croit l’auteur, l’économie politique, n’est démontrée dans aucun des ouvrages de Rollin, Millet, ïLaurent Echard’, Hnrtlouin, Bossuet, , Goguet, Necker, Smith, Plnquet, Condillac, Ma-» bly, Lenglet Dufresnoy, Helvétius, Mirabeau, Montesquieu, Rousseau. d’Alembert, Condorcet, etc. Il se flatte de suppléer ai ·l’insul’lisance de tous ces auteurs. Un voit que l’à ; : e n’avait pas tnùri la tète, ni diminue la présomption d’Andre Brun. Depuis t’t-llt’th-i-ni(·re publication il rentra dans une profonde oliscurite, et il nous a été impossible de troutI’i’t’btN]l|C tit ? sa |IlUI’l. l)—I—·R. Blll à (JUllAN·Nt)lllHllL), poôtect prédicateur norwcuien, naquit en 1746, . et mourut en 181ü, a B« ; r ; t-n, dont il était eteque ; Doue d’une imagination tite, psssatiniio pour la liflcrature française du J 18e siècle, llrun ont l’He«·. dans sa jeunesse, de ti-aiis|»ot-tei· lis beautés de Racine sur le tliczitre de Nl llllll it’, et rqixtptisa, tltfils cette Yue. tltitlx ll’3gét.licS iimtulecs, lune Zarine et l’autl-c Linar. Le succès qticlics obtinrent ne s’est pas soutenu, malgré tout l’cl’lct de situations vraiment théâtrales et la magie (Yun style liarnionicnx erpitloresque. Degoùté de la scène, Brun publia, cui 1796, un poème intitulé Jo-. nathan, dont’le-sujet est tire de l’l$criture sainte. Un y uunarque, mrgrand nombre de beautJes’de der tails, et quelques degiiiptidns agréables ; mais il peclic sous le rapport de l’ensenible, et il s’y trouve des lopguenrsqui fatiguent et qui det aient l’empé··, du-r de stÃr’»im> Li son auteur. un a également oublue beaucoup de brochures en vers et ei1’prose soF>l libs de la plume de ce fccond écrivain ; cependant quelqueÈ:unes, notamment ses hymnes patriotiques pleins de tente- et dénergie. sont restes au nombre des meilleures productions dont s’lionore œor*, wc-ge. Mais c’est surtout comme orateur sa que ~l Brun a des droits au souvenir de la postérité. Peu d’houuncs ont réuni comme lui au talent de pcinq dre les scèucstoudhantes de la nature la grâce d’undeloculîon facile, animee, et cette élégance qui donne tant dexpressioù ans paroles. Uextérieur imposant de lcteque de Bergen, sa figure noble et sa soix harmonieuse doublaient l’intérêt de ses exhorta¥ tions : l’auditoire nombreux qui se pressait autour de sa chaire ne la quittait jamais sans être profondément emu. On lui reproche néanmoins une - erndition affectée et des tournures prétentieuses, à Voy. dans la Revue encyclopédique, t. 18, ann. 1825, une notice sur Brun par M. Heiberg.) ll-xv. lilll N (l’iirï orîiuot ; r :-Sovnu :—tLntnsrmsn, madame}, femme auteur, naquit le 5 juin 1765, à Tonna, dans le duché de Gotha, de Balthasar Mun p BRU, - ter, célèbre prédicateur protestant, alors surintens dant du culte de ce pays, et de Frédérique de Wangenheim, dame qui, par ses vertus autant que par son grand savoir, reliaussait l’éclat de l’illustre famille bavaroise dont elle descendait. Conduite des le berceau à Copenhague, on son père venait d’obtenir la place de ministre de la patoisse allemande de St-Pierre, la petite Frédérique manifesta de très-bonne heure de grandes dispositions pour les études littéraires, surtout pour la poésie : dispositions dont le premier développement fut singulièrement favorisé par les relations’qui s’établirent entre sa famille. et des poëtes et littérateurs, tels que Klopstock, Cramer, Resewitz, Sturz, Funck et Gerstenberg. À dix ans elle avait appris le français, l’italien et l’anglais ; elle savait par cœur des clients entiers de Ia, Meuiade de Klopstodt, du Cyrus de Wieland, et tous les grands faits historiques’des temps anciens et modesties étaient empreints dans sa mémoire avec leurs dates. Lorsque les tentatives révolutionnaires de Struensee eurent éloigne Àc Copenlnagne les homdies distingués que nous venons de citer, Munter se lia étroitement avec les deux -l’t·•2res slollierg, le voyageur Niebuhr et les ministres dwltat P.-A. Bernstorff et Schimmelmann, ·qui, tous. cultivaient ou protégeaient les lettres avec ce zèle pur et désintéressé dont l’époque actuelle iî·/fournit guère d’exemples. Ce furent les deux Slol- ’ berg qui encottragèrent la jeune Munter dans ses essais poétiques. Elle cachait les preniices de sa muse dans le tronc creux d’un vieux saule fut jardin de son père ; mais le vent en ayant un jour dispersé les feuillets, son père apprit qu’elle avait noivsgnlemènt compose de jolies pièces fugitives, mari ? ’aussi imite avec bonheur quelques poëmes d’ossi ; tn. Dès lors Munter se oltargea lui-même de diriger le talent poétique de sa fille : il eorrigea ses vers, et il la lit assister aux leçons de littérature qu’il donnait à son— fils Frédéric (t), leçons qui furent d’autant plus profitables aux deux enfants que le’mëre était unldes meilleurs auteurs de poésies sacreesque l’Allemat : ne possédait à cette époque. La culture des lettres ifenvpechait pas la jeune Frédérique de s’occuper des soins du ménage. Robuste, vive, enjouée, elle se montra active partout : on la, voyait travailler à la cuisine, à la buanderie, au po- ’ tager ; elle se levait, comme son père, de très-grand matin. À l’âge de seize an’S (1782), elle accoiiipaçnia ses parents dans letir voyage à sa ville natale (Gotlta), et elle vit, en passant par Hambourg, Goettingrue, Plalle et Weimar, les notabilités littéraires du l’Alleuiagne, qui l’accueillirent avec cet intérêt qu’inspiraient à la fois son jeune talent et’sa qualité de fille d’un ltotmne célèbre. De retour ai Copenhague, elle épousa, en 1185, Constantin Bmn, administrateur de la compagnie des Indes occidentales, qui, déjà très-r.iche, est devenu par des entreprises hardies l’homme le plus opulent du Danemark., Elle se rendit, la JDÉUIG année, avec son mari, li St-Pétersbourg ; et retourna à Copenhague (I) l’l’€tl€l’lC Müllwf Uoy. (C DOR’ !) Illolll"ll En (BSO