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l’idée des perceptions à vie, dont il avait dès l’an 9 fait valoir les avantages dans un mémoire qu’il adressa au ministre des finances, et qu’il fit imprimer sous le titre de Mémoires sur les perceptions à vie, Paris, 1800. C’était un excellent moyen de faciliter le prompt recouvrement de l’impôt, et de l’assurer avec un égal avantage pour le gouvernement et pour les contribuables. Il y a lieu de croire que la famille de Caffarelli à trouvé dans ses papiers, sinon des ouvrages terminés, du moins d’utiles matériaux qui étaient le fruit des bonnes études auxquelles nous l’avons vu se livrer dans les moments de loisir que lui laissait une administration fort active. - Jean-Baptiste Marie Caffarelli, frère du précédent, né en 1765, était chanoine de l’église de Montpellier au moment de la révolution. Il fut forcé pendant la terreur de cesser ses fonctions sacerdotales, et ne les reprit qu’après la signature du concordat de 1802. Alors il fut nommé évêque de St-Brieuc, et mourut le 11 janvier 1815.

D-E-S.


QAFFARO, le plus ancien des historiens de la ville de Gènes, était né vers l’an 1080, d’une famille considérée, et probablement d’origine allemande, à en juger par le nom de Taschi/alloue, peut-être Iluchenfeld, qu’on voit ajouté au sien dans quelques manuscrits. Il se croise dans sa jeunesse, et il partit de Gènes le 1er août de l’an 1100, sur la flotte que les Génois envoyaient au secours de Godefroi de Bouillon. Arrivé dans la terre sainte après la mort de ce premier roi de Jérusalem, et avant l’élection de son successeur, il combattit au stége et à la prise de Césarée, et, au bout d’une année, il revint dans sa patrie. Ce fut alors qu’il entreprit d’en écrire les annales, et il les a commencées par cette glorieuse expédition. Élevé de bonne heureaux emplois, mêlé dans toutes les affaires Publiques, et décoré, des l’an 1122, de la première dignité de l’État, celle de consul, il était plus à porléfl Que personne de connaître les événements dont il a conservé la mémoire. En 1151, les consuls régnants firent lire en plein conseil ces annales, qui contenaient déjà l’histoire d’un demi-siècle ; ils leur donnèrent une entière approbation, et les tirent déposer à chancellerie, en ordonnant qu’elles fussent confluées année par année. Catïaro, qui, dans l’intervalle, fut revêtu à plusieurs reprises de la magistrature suprême, continua les annales jusqu’à lîan 1163. Il mourut âge de 86 ans ; mais son continuateur nous apprend que, durant les trois dernières années de sa vie, des affaires importantes et les troubles d’État l’empêchèrent de s’occuper de son ouvrage. Le sénat de Gènes l’a fait continuer par d’autres magistrats jusqu’à l’année 1291. Cette histoire contemporaine, revêtue d’une sanction publique, est singulièrement précieuse au milieu des tén bres du moyen âge. Les annales de Caffaro sont écrites dans un latin barbare ; mais, au milieu de leur rudease et de leur partialité, on sent une franchise et une loyauté antiques. Elles n’avaient Jflmais été imprimées jusqu’à l’année 1725, ou Muratort les inséra dans le t. 6 de sa grande collection ties Rmtm Ilalieenm Scriplores prasipui, etc. GAF

On voit, parmi les consuls de Gènes, un Otto et un Anselme de Callaro, qu’on croit avoir été fils de l’historien. S-S-I.


CAFFÉ(P1Ettlt1t), docteur en médecine, né à Saumur, vers 1778, ancien chirurgien-major des armées, fut impliqué dans la conspiration du général Berlon et traduit avec lui devant la cour royale de Poitiers. Condamné tt la peine capitale, et apprenant le rejet de son pourvoi, Caifé s’ouvrit l’artère crurale (novembre 1821), et Berton monta seul sur l’échafaud. Z-0.


CAFFIAUX (nou Purcirra-Josavn), bénédictin de la congrégation de St-Maur, né à Valenciennes, en 1712, mort subitement à l’abbaye

St-Germain-des-Prés, le 26 décembre 1777, a publié le 1" volume d’un livre intitulé : Trésor généalogique, ou Extrait des titres anciens qui concernent les maisons et [antilles de France, Paris, 1777, in-4% Cet ouvrage, plein de recherches curieuses, n’a pa eu de suite. Il avait (précédemment fait paraître un Essai sur l’histoire ela musique, in-«1°. On lui attribue : Défense du beau sexe, ou llémoires historiques, philosophiques et critiques pour servir d’apologie aux femmes, Amsterdam (Paris), 1753,

in-12, -1 parties. D. Caffiaux, lorsqu’il mourut, était chargé, concurremment avec D. Grenier, de travailler à l’histoire de Picardie ; il avait le titre d’historiographe de cette province ; mais il n’a publié qu’un Avis relatif à cette nouvellezentreuse. pr CAFFIERI (Parures), sculpteur, naquit a Rome, en 1631, d’une famille originaire de Naples, et alliée a plusieurs grandes maisons de l’Italie. Ses ancêtres avaient servi avec distinction dans les armées de Charles-Quint et de Philippe II. Son : ere était ingénieur du pape Urbain VIIi, et fut tu devant une ville de guerre, en 1610, n’étant encore agé que de trente-six ans. (Le cardinal Mazarin demanda Philippe Caffieri au pape Alexandre VII, et le lit venir à Paris en 1660. Colbert lui donna un logement aux Gobelins, et l’employa dans divers travaux pour les maisons royales. Dans la suite, le ministre Colbert de Seignelay le lit nommer sculpteur, ingénieur et dessinateur des vaisseaux du roi, et inspecteur de la marine à Dunkerque. Cal’lieri mourut en 1716.11 avait épousé Françoise Renault de Beauvallon, cousine germaine du célèbre peintre Lebrun. Il en eut trois filles et quatre lila : François-Charles, qui fut nommé, en 1695, sculpteur des vaisseaux du roi à Brest ; Philippe, qui devint directeur des postes à Calais ; I~`ran¢ ;0îS1 qui mourut à Londres ; et Jacques, né aux Gobelins, en 1678, qui était sculpteur et fondeur ; ce dernier travailla beaucoup pour les maisons royales, et mourut à Paris en 1755. On a de lui plusieurs busles en bronze, parmi lesquels on remarque celui du baron de Bezenval. Il eut deux fils, dont l’ainé nommé Philippe, né en 1711, mort en 1771, se distingua en faisant avec son père divers ouvrages, entre autres la botte en bronze.destinée à renfermer la fameuse sphère de Passemant, qui avait sept pieds de hauteur. — Le second, Jam-Jacques Car-