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reilles opérations. » Il a laissé : 1° Traité de l'autorité du pape, 1751), 1 vol. in-12, ouvrage peu estimé. Chiniac de la Bastide en donna une nouvelle édition, 1782, 5 vol. in-12, et cet éditeur publia en 1785 une Réponse à quelques observations sur le Traité de l’autorité du pape. 2° Histoire de la philosophie païenne (la Haye), 1721, 2 vol. in-12 (voy. Brucker), réimprimée sous le titre de Théologie païenne, ÿaris, 1751. Cette 8° édition est la seule bonne. Le livre est bien fait et fort utile. 59 Histoire générale de Sicile, etc. (la Haye), 1715, 2 vol. in-§ °, ouvrage estimé des savants ; le stylo en est fort négligé. 1° Histoire des révolutions de l’empire de Constantinople, 1750, in-1°, ou 5 vol. in-12 ; elle est écrite froidement et sans intérêt. 5° Traité de Porphyre, touchant l’abstinence de la chair, avec la vie de Plotin, traduit du grec, 1710, in-18, ouvrage faiblement écrit et qui manque de notes et d’éclaircissements. 6° Vie de Grotius, 1750, 2 vol. in-18, réimprimée avec de nouvelles remarques, à Amsterdam, 1751, 2 vol. in-12, ou 1 vol. in+1° : les nouvelles remarques sont de l’éditeur hollandais. Cette vie offre beaucoup d’intérêt. 7° Vie d’Érasme, dans laquelle on trouve l’histoire de plusieurs hommes célèbres avec lesquels il 4 été en liaison, 1757. 8 vol. in-12. Elle est pleine de recherches aussi utiles que curieuses sur les écrits de ce grand homme, et la part qu’il eut a la renaissance des lettres en Europe. Cet ouvrage a été traduit en allemand par J.-F. Iteiclte, avec des flllglllfllllâüwlä, Halle, 1782, 2 vol. in-8°. 8° Vie de Bonnet, 1761, in«12 ; elle est inoomf plète et fort au-dessous dll Sllifãl. 9° Vie du cardinal Duperron, 1768, in-12 ; dernier ouvrage de Pau, teur. et qui se ressent trop de sa vieillesse. 10° Lettre d Mercier de St-Léger, sur les démêlés de Voltaire avec St-Hyacinthe, 1780, in-8°, contenant quelques anecdotes littéraires et quelques lettres de Voltaire et de St-Hyacinthe. 11° Trente-quatre mémoires ou dissertations sur différents sujets, qui sont répandus dans le recueil de l’académie des inscriptions et belles-lettres. La plupart n’y sont imprimés que par extrait. Il est certain que l’E.z’amen critùμte des apt» logistes de la religion chrétienne, 1766, in-8°, qui a été attribué à Burigny, n’est pas de lui, On lui a de meine attribué le Recueil de pièces de différents tttllctlro, Rotterdam, 1715, in-12, et une lettre au sujet du livre intitulé : Certitude des preuves du christianisme, par Bergier, insérée dans le t. 2 du Recueil philosophique, Londres, 1770, 2 Vol, in-12. Dacier a fait son éloge, 1786, in-8°. ’ J-B.


BUBKE (Eouonn), né à Dublin, le 1er janvier 1750, était fils d’un notaire catholique qui, pour éviter la persécution des prêtres anglicans et conserver sa charge, se vit obligé d’abjurer le catholicisme et d’élever son fils dans la religion protestante. Le jeune Burke commença son éducation chez un qualser, pour lequel il conserve toute sa vie le plus grand attachement, et de là passa au collège de sa ville natale. S’il est vrai qu’il eût terminé ses études dans celui des jésuites de St-Omer, comme on l’a souvent imprimé, on conçoit que cette ciroonâlancc att donné lieu plusieurs fois, en ltμglgœi-rg, dg le I

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soupçonner de catholicisme. Burke arriva en 1753 à Londres, ou son esprit et ses connaissantœs le tirent bientôt remarquer. D’abord étudiant en droit, puis avocat, il semblait entraîné, par son goût, plutôt vers la littérature que vers les études particulières à sa profession, et il prit Pengsgement d’écrire dans les journaux et recueils périodiques. Ce fut à cette époque qu’il épouse la fille du docteur Nugent, son médecin. Gomme elle était catholique, ce mariage, d’ailleurs constamment heureux, appnya encore l’opinion, déjà établie, qu’il avait un penchant pour cette religion. Le premier ouvrage qu’il avait avoué porte la date de 1786. Il est intitulé : Réclamation est /soeur des droits de la société naturelle, ou Coup

Poil -sur les moua qu’o produits la civilisation, otterage

posthume de lord **’ (Vindlcation of natural society). Lord Bolingbrote était eelul’qu’il désignait ainsi, et il avait parfaitement imite le style et la manière de cet auteur. Son but était de prouver que les arguments dont Bolingbroke s’61ait servi pour attaquer la religion pouvaient également être employés contre toutes les institutions civiles et politiques. Néanmoins Burke était entré si sérieusement et avec tant de force dans le détail des IIIIIIX qui tiennent à la tyrannie ou tl l’ambition deswgouvernements en général, me Pironle échappait aux yeux vulgaires, et plusieurs fois on a réimprimó son livre comme ayant pour objet unique de contribuer 1 la réforme radical de l’ordre social. Il publia en 1787 son Essai sur le sublime et le beau (Philosophical Inquiry into the-origin ol our ideas ot’ the sublime and beaulifnll). Cette seconde production ttxa sur lui Patienlion do plusieurs personnages célèbres, tels que Reynolds. Sa liaison avec ce dernier, qui n’eut d’autre terme que celui de leur existence, fut également utile à la réputation du peintre et ù la in-tune de l’cerivoítt- Johnson avait aussi pour Burke beaucoup dhttaoltemoot et wsdioiration. et il disait que s cetait Phomme le plus extraordinaire qu’il ent « jamais connu. » En 1758, Burke conçut le plan du recueil intitulo : Annual Register, et se chargea d’en écrire la partie historique, qu’tl continua avec succès pondent plusieurs années. C’est ainsi qu’il se formait successivement œmme íorateur et comme homme d’Etot. On peut dire que sa carrière publique commençons 1761, lorsqu’il partit pour l’lrlande avec son anii Hamilton. wcretalre du vice-roi, lord Halifax. À son retour, en 1765, il fut pneseutesumarquisde Buckingham. premier lord de

la tréwrflrio. qui le prit pour secrétaire porthzulier. Vero le même temps, il fut élu représentant du bourg de Wendover. Le lord que nous venons de nommer lui fit alors, Ions la forme délicate d’un simple pret, le don d’une comme considérable, avec laquelle Burke acquit la jolie maison de Beaconslield, qu’il a conservée le reste de sa vie. Ainsi, par sa reconnaissance et son affection pour le llliflllllå de llockingliam, il se trouva engagé dans le parti ministériel, ee qui ne l’empêcha nullement de se montrer favorable aux mesures populaires. Les mécontentements qui s’élevaient en Amérique commençaient a intéresser toute la nation anglaise. Le preD