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IB ! VOY justification de sa conduite. Sa disgrâce fut très-sensible aux gem de lettres, dont il s’était montré constamment l’appui. Le département des académies l’avait mis a portée de rendre a beaucoup d’entre eux des services essentiels. En 176t, Diderot et d’Alembert lui dédièrent l’tïncyclopé· die. Sept volumes seuls de cute vaste entreprise parurent sous ses auspices. Ce fut deux années après son exil qu’un arrêt du merle ment rondamna l’Encyc|opé«lic a être brû der la main du bourreau. Plusieurs littérateurs plus distingués lui prodiguèrent les témoignages d’attachement dans sa retraite (voy. Moxcarr). Le président tlénault, très-avancé en age, venait fréquemment partager sa solitude. Voltaire y passa quelques jours, et Marmontel a laissé une relation circonstwciée de la visite qu’il y lit. Au reste, l’exil affectait profondément l’une de l’ancien Le passage d’une vie devplus actives à la monotonie de l’existence d’un seigneur de paroisselefrapglzfun sentiment de tristesse, d’un accablement, t il ne put se relever, et cela précisément à un âge ou des infirmités habituelles lui donnaient plus que jamais à regretter les distractions et les délassements de la capitale. Ses yeux s’at’faiblirent graduellement pendant ses dernières années, et finirent par lui refuser les consolations qu’il eût trouvées dans la lecture et dans l’étude. Les douleurs de la goutte s’unirent aux souffranœs morales, et achevèrent de ruiner un tempérament déjà usé par les fatigues du Enfin, en HBL, la rnarquisede Pompadour ayant ceaaé de vivre, il obtint la permissionderevenirà Paris. Letermedesacarrière arriva le B aout. il étaittgé de68 ans. De son mariage avec mademoiselleirareber, fille d’nn conseillerau’£ar-lr : nuitde Paris, il eutdeux fils, le marquis Voyez, dont l’article suit, et un autrequifuttrréjizarletonnerredans la guerre d’Allemagne. Cenétait pas un homme médiocre que celui qui sut mener de front la politique et lesalîairesdécour, leministèreetlcmonde, la littératurmlesartset les détails les plus sérieux de l’administration. On se forme une idée juste de son caractère d’après ce que dit de lui son frère dans les llénoins que nous avons cités. Sous le rapport moral, madame du Detïand le fait également bien connaître. L’Elog¢ du comte d’Argenson fut lu par le Bean, à la rentrée de l’académie des inscriptions. On a souvent fait son portrait, qui a été gravé d’après Nattier par Demarcenay. L-r>—r :.

VOYER (Iam-ltmri, marquis ne), fils du précédent, naquit le 20 septembre U2 !. Il lit ses premières armes en Italie, et devint, en !715, mestre de camp du régiment de Berry, cavalerie. C’est avec ce grade qu’il donna, sous les yeux de Louis XV, à Fontenoy, des preuves signalées de bravoure Il fut compris, comme brigadier cavalerie, dans la promotion qui suivit cette journée, etprit partàtoutes les cam V0 ! pagnes suivantes. Après la signature du traité d’Aix-la-Chapelle, il eut, en récompense de ses serricesetdeceuxde son père, toutes lesgrâces auxquelles il pouvait prétendre. Il fut fait maréchal de camp, inspecteur général de la cavalerie et des dragons. Pendant les années 175 ! et suivantes, il aocom gna son cousin, le marquis de Paulmy. dans plusieurs tournées des frontières. En 1153, il fut nommé lieutenant général de la haute Alsace, et, en l75t, gouverneur de Vincennes. Dès le commencement de 1752 il avait cu, par la démission de son père, la direction générale des haras. Ce fut lui qui introduisit alors en France les chevaux de race anglaise. Il abandonna cette place, en 1763. Dans la guerre de 1756, il figura en beaucoup d’occasions, fut blessé devant Creveldt, devint lieutenant général en 1759, et ne cessa de jouer un rôle actif, comme militaire, qu’a la paix de Vienne (U6 !). Ayant perdu son père en l76t, il se retira dans sa terre des Ormes, et commença dès lors à y jouir de l’indépendance à laquelle il avait toujours aspiré. Il s’en éloignai ta regret pour les tournées d’inspection que son devoir lui imposait, et ne venait guère à Versailles que lorsqu’il y était appelé. Décidé à se fixer pour toujours dans ses terres, il échangez avec I. de Paulmy la lieutenantœ générale d’Alsace contre celle de Touraine et le gouvernement de Loches, auquel il joignait la charge de grand bailli de cette province, charge qui avait longtemps appartenu à sa famille. Il répara et embellit beaucoup le château de ses pères, où il recevait la société la plus brillante de Paris et de la cour. Aimant les lettres et les arts, il portait jusqu’à la passion le goût des inventions utiles. Une innovation qui fit beaucoup de bruit, c’est qu’il voulut ternir, par lui-même, la poste aux chevaux établie aux Ormes. Pendant l’exil du duc de Choiseul à Chauteloup ; décembre 1770), il entretenait avec ce ministre disgracié les r-elations les plus intimes, ce qui contribua encore à donner à sa vie retirée une teinte d’opposition. Mais lorsque la guerre se ralluma contre l’Angleterre, il alla offrir le fruit de son expérience et de sesjiseils au ministre de la guerre ttontbarrey. Il fut rappelé, en 1775, au commandement de la Saintonge et du pays d’Aunis, et en même temps chargé de l’inspection des côtes de l’Océan, ainsi que des travaux entrepris pourleur défense. Au mois d’août 178 !, parcourant les marais de Rochefort, où son amour ’ du bien public lui avait fait concevoir de vastes projets d assainissement, il fut atteint d’une üèvre causée par Pinsalubrité du climat, et morarutpeu de jours après son retour aux Ormes, le IB septembre UB !. On trouve dans la Correspondance de Voltaire plusieurs lettres adressées au marquis de Voyez. L—r-n.

VOYER ITARGBNSON (lsac-lh¤ri-Inra). homme politiwuie français, fils du précédent, naquit à Paris, 19 septembre 177t. Il avait dix «....rh.«« ;»«uu»Ã»uw·»..«J..».·iu. ;».Lua4«L1«»itaLmmuwamarr