Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 44.djvu/14

Cette page n’a pas encore été corrigée


VIA ’ ’ · Étant hlllbé lllgïllléllwllt Bil ! lt ! Tlftlftl, ’il répandit le déso re dans leurs rangs ; Mamat, ui observait le combat d’un lieu élevé, s’(~cria, disent le ? annalistes russes : « Que le Dieu des chrétiens est pui antl » On poursuivit les Tartares jusqu’à la Metcha, où se lit un nouveau carnage, la rivière n’étant guéable qu’en pen dendroitsî Après cette poursuite Vladimir revint sur le cham’p de bataille, et se lapa sous le drapeau noir u grand-duc. Dmilfri ne paraissant point, ille fit chercher : on le trouva sous un arbre, abattu de fatigue et couvert de blessures honorables. llgeprit courage quand oii lui eut dit que les Ta res étaient complètement battus. lfarmée lui donna le nom-de Donskoî·ou lfaiiiqumr d¤.·Don, et son cousin fut Iprbelamé Vladimir Andreiowitz le Brave. Pour importance des résultats, les Russes ont comparé la victoire de Koulikow à celle de Pultawa. La nouvelle s’Qn répandit promptement dans tout l’empire, et y excita une joie qu’il serait difficile d’exprimer. On disait : « Enfin la grande horde est anéantie, elle ne pourra plus se relever ; le sang des chrétiens répandu sur les bords du Don ”sera le dernier sacrifice ; le courroux du ciel4l o à être apaise, et l’indépendance de la Russie est assurée. » Jagellon, qui s’avançait- pour placer les Russes entre deux feux. apprenant ce qui venait d’arriver sur le Don, se retira si précipitamment, que la cavalerie russe ne put attein re son arrière garde. Les princes russes commirent une faute qui tenait aux usages de ce temps. N’ayant point de troupes soldées, ils permirent à celles qu’ils avaient evées dans leurs apanages d’al»andonner les drapeaux, et dix ans s’étaient à peine ecoules lorsque les Mongols, après avoir réparé leurs, pertes, Favancèrent sous la conduite de Tokta-· misch, ravageant tout ce qui se trouvait sur leur passage. Comme il paraissait difficile de tenir à Moscou, les deux princes prirent position afin d’inquiéter les derrières de l’ennemi. Après un siège de quatre jours, le 27 août 1382, ’l’oktamisch entra dans Moscou, qu’il livra ïux flammes et à la fureur du soldat. Vladimir, qui s’(·tait jeté dans Wolock, tomba inopinément sur Yarrièregarde des Tartares, et il les mena si vivemeift, qu’ils évacuèrent en toute hâte Moscou, sans avoir pu s’emparer du Kremlin. Les deux princes rentrèrent ensemble dans la capitale, et furent frappes d’horreur en voyant l’état où elle était réduite. Les rues étaient jonchees de morts ; les barbares, ayant égorgé p us de vingt mille habitants, n’avaient épargné que fes jeunes gens des’deux sexes, qu’ils chassaient devant eux comme un troupeau de bétes fauves. Oleg, prince de la maison régnante, avait lâcliement favorisé l’ennemi ; Vladimir fut envoyé contre ce prince infidèle qui se soumit en f38à°. Vladimir accompagna le grand-duc dans son expédition contre la ville de Novogorod, à laquelle on ac-, eorda la paix, mais in des conditions oa-s-rsg«·u-XLIV.


. ·

VIZA ti reuses. Dmitri, sentant que ses forces s’alTaiblissaient, fit secrètement insinuer à l’assili, l’ainé de ses six fils, de s’enfuir dé la horde où il était en otage depuis trois ans (voy. l’assim ll) ; le jeune prince arriva heureusement à Moscou. Afin de prévenir les troubles et les discussions, le jour de l’Annouciation 1389, Vladimir, que des llattcùrs avaient représenté comme se repentant des concessions faites depuis vingt-cinq ans, se rendit près de Dmitri etprès du jeune l’assili, . alors° âgé de dix-sept ans, les embrassa tous les deux tendrement, en signe de concorde parfaite ; et, ’en présence du haut clergé et des lioyards, ils signèrent un traité où il est dit : : « Moi, Yladimir, je jure que je vous honorerai, œ Dmitri. comme mou père ; vous, l’assili Duntrievvitz, je vous regarderai comme mon ]i·èi-e aim : : vous, Qeorge Dmitrievvitz.(le second fils’, comme mon égal, "et vous, lesquatre jeunes fils Qle Dmitri, vous serez nm : ]i-h·¢s u·¢ml¢ts., Si la Providcirc ditlérait de nous d«Q- · vrerëlu joug des Tartares. je m’engage à partage toutes les charges et à payer la douzième partie du tribu : du lilian. » lïaprès ce second traité si mémorable, l’ordre de la succession fut ’ irrévocablement établi. Les six fils de l)iuiti-i étaient appelés, chacun dans son ord, à la succession de l’empire, et les neveux ic devaient plus, comme autrefois. céder l’he itage à lemoncle. Dmitri eut le bonheur de s rvivre quelques semaines à cet heureux é’É|lf.’tIlC|li. Le lat · mai, ayant pris par la main le jgune yassili, il. le présenta comme son successeur à Vladiinir, En ses autres fils et aux boyards de l’enipil, et il rendit le dernier soupir. Le jeunc.’assili n’avait encore rien fait pour mériter la confiance de la nation, ayant passé les belles années de sa jeunesse au milieu des barbares et dans’une abjection qui tenait de l’esclavage ; Vladimir, au contraire, s’était acquis une si haute illustration. l’armée lui avait donné sur le champ de bataille un nom si glorieux, que l’on eraipnit de nouv eaux troubles après la mort de Dmitri. Mais Vladiniir embrassa franclicineut le parti de l’assili. connue il avait loyalement défendu le père. Tamerlau s’étant avancé contre Moscou en 1395, Yladiinir resta dans la capitale, pour la défendue contre les barbares, qui se replièrent suritzow, afin de piller cette ville, riche par le commerce qu’elle faisait avec l’Orient et lOccident. Ils revinrent, en M08, so conduite d’Edigée. °|adi ir, chargé de défendre ore Moscou. en fit briilcr les faubourifê ; mais ap avoir soutenu un siège de trois semaines. il c sentit à donner trois mille roubles à Edigée. qui, avant sans doute d’autres raisons pour se contenter d’une somme. si modique, leva le siège, et se retira. charité d’un butin immense, et emmenant un grand nombre d’esclaves. Ylailiinir, pénétré de douleur à la vue des calamités qui désolaient sa patrie. mourut en M10. Ttfllt que l’empire des Russes

? ’

É} ’