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Rome, 1816 ; 3’ Histoire de Tivoli depuis son origine jusqu’ù la fin du 17e siècle, Rome, 3 vol. in-8° ; 4° Mémoires historiques sur l’origine, le progrès, la décadence et la réédification du forum de Trajan, dans le journal de l’académie des Arcades, t. 12, 13 et 16 ; 5° Recherches sur la villa de Candle ù Tivoli, libro clt., t. 19 ; 6° les Aventures de Pisraélite Noemio, Rome, 1832 ; 7° Chronique ou l/vicissitudes du territoire de I/anio, Rome, 1835. Z.
VIOLART. Voyez Vr.u.turr.
VIOLE (dom Dtuvnsr.-Geoaces), bénédictin de la
congrégation de St-Maur, naquit en 1598, à
Soulairs, diocèse de Chartres. d’une famille qui
tenait un rang honorable dans la province. A ant
embrassé la règle de St-Benoit en 1623, il fut
envoyé par ses supérieurs à Corbie, et il y acheva
ses études sous la direction de D. Athan. de
hlongin (voy. ce nom), qui l’initia dans les secrets
de la vie cénobitique. Son excessive modestie ne
put le dispenser de remplir les emplois auxquels appela l’estime de ses confrères. Il obtint enfin
la (permission de se consacrer tout entier à l’etu
e et aux exercices de iété, et mourut dans
l’abbaye de St-Germain tllituxerre le 21 avril
1669, jour de la fête de Pâques, laissant la réputation
d’un saint et savant religieux. On a de
lui : 1° la I/’ie de Ste-Reine, vierge et martyre,
avec son office et le catalogue des reliques de
l’abbaye de Flavigny, Paris, 1649, in-8°. Cet
ouvrage fut réimprimé sous ce titre : Apologie
pour la véritable présence du corps de Ste-Reine
dans l’abbaye de Flavigny, etc., ibíd., 1653, in-12.
Le but de l’auteur est de prouver que le co de
cette sainte fut réellement transféré dfialblãe à
Flavigny, l’an 861, et qu’il y est resté depuis,
sans aucune interruption. Les cordeliers d’Alise,
intéressés à détruire l’effet de cet ouvrage, en
tirent publier une réfutation virulente par le
P. Goujon. (Voy. la Bibliothèque historique, de la
France, t. 1, 11° 1634 et Suiv.) 2° La Vie et les
miracles de St- Germain, évêque d’Auxerre, avec un
catalogue des hommes illustres de la ville et du
diocèse, Paris, 1654, in-ll.°. D. Viole a laissé en
manuscrits les ouvrages suivants : 3° l’Histoire
de l’abbaye de Flavigny ; 4° la Généalogie de l’illustre
et ancienne famille de Viole ; 5° l’Histoire de
la ville et du diocèse d’AuXerre, 7 vol. in-fol.
L'abbé Lebeuf a eu communication de cet ouvrage ;
mais il ne lui a pas été fort utile, comme
on l’a dit. pour composer son Histoire d’Auxerre
(voy. la préface de cet ouvrage). 6° Historia abbatum
monasterii S. Germani Autissiodorensis, 5 vol.
in- fol. On en a tiré le catalogue des abbés de
St-Germain d’Auxerre, imprimé dans le Gallia
christiania. 7° Historia monasterii Pontiniacensis
per chartas et instrumenta ejusd. Camobii, in-fol.
C’est le recueil des pièces que D. Viole avait
rassemblées pour servir de base à l’histoire de
l’abbaye de Pontigny. D. blartène les a publiées
dans le Thesaurus anecdotorttm, t. 3, p. 1222. On
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peut consulter, sur D. Viole, les Singularités historiques de D. Liron, t. 1, p. 478 ; la Bibliothèque de la congrégat. de St-Maur, par Ph. Lecerf, t. 1, p. 491 ; l’Histoire littéraire de la même congrégation, par D. Tassin, 69 ; et les autres bibliographes de l’ordre de St-Benoit. W-s.
VIOLLET-LEDUC, littérateur français, né à Paris au mois de mai 1781, débuta dans la carrière littéraire par la publication du Nouvel art poétique, 1809, petit poëme spirituel qui obtint promptement deux éditions nouvelles ; un autre ouvrage, l'Art de parvenir, publié en 1817, fut peu remarqué. En 1809 et 1810, Viollet-Leduc travailla au Lycée français, publication périodique qui forme 5 volumes. En 1820, il dirigea une bonne édition de Rotrou, 5 vol. in-8°, avec des notes historiques et littéraires ; en 1821, il ajouta également des notes à une édition de Boileau en 4 vol. in-18 ; en 1822, il prit part à une réimpression de Régnier et il mit en tête une judicieuse et instructive Histoire de la satire en France. En 1829 et 1830, il fournit à l'Encyclopédie portative deux résumés substantiels : Précis d'un traité de poétique et de versification, et Précis de l'art dramatique. Il avait fourni des articles au Dictionnaire de la conversation, lorsqu'on 1843 il fit paraître le plus important de ses ouvrages, la Bibliothèque poétique ; c'est le catalogue raisonné d'une réunion considérable de productions des poètes français depuis le 13e siècle jusqu'à nos jours, collection qu'avait formée Viollet-Leduc pendant trente ans de recherches persévérantes ; il fait connaître chaque ouvrage par des appréciations judicieuses, par des citations choisies avec goût. En 1847 un second volume consacré aux amateurs, à des nouvelles en prose, à des facéties, vint compléter cette intéressante publication. Viollet-Leduc exerçait les fonctions d'administrateur des propriétés de la sœur du roi Louis-Philippe, de madame Adélaïde, lorsque survint la révolution de février, qui lui fit perdre son emploi, l'expulsa du local où il avait réuni ses livres et le jeta dans un profond découragement. Ce fut alors qu'il se décida à se défaire d'une partie de sa bibliothèque, en la livrant aux enchères ; le catalogue, publié en 1849, mérite d'être conservé chez les bibliophiles. Des jours meilleurs revinrent, et le courage de Viollet-Leduc se ranima ; lié avec un libraire intelligent qui avait entrepris la publication d'une série d'ouvrages choisis, sous le titre de Bibliothèque elzévirienne, il fournit à cette collection une espèce de roman auto-biographique qui ne manque pas d'intérêt (Six mois de la vie d'un jeune homme, 1797), et il prit une part active à la publication d'une des parties les plus dignes d'attention de la Bibliothèque dont il s'agit : l’Ancien Théâtre français en 10 volumes. Il est mort à Fontainebleau au mois de juillet 1857. Z.
VIOMÉNIL (Amoms-Camus nu Houx, baron
ns), né en 1728, à Fauconcourt, en Lorraine,