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300 WI royale, colles des princes ¢t grande seigneurs qui lu ont possédée :. Cet ouvrage, qui mérite d’être consulté, notamment pour les généalogies, fut imprimé in-folio à Orléans, en 1651, par les soins du fils de l’auteur. t.aurent Turquoy mourut subitement à Orléans, en 1618. Z.

TURREAU DE GARAMBOUVILLE (le baron Louis-Mania), lieutenant général, naquit en 1756, à Evreux, fit d’assez bonnes études. entra jeune dans la carrière des armes et alla combattre en Amérique, ~ dans un grade subalterne, pour Yindépendance tips l£tats-Unis. Capitaine d’int’anterie au commencement de la révolution, il en embrassa les principes et fut employé, en N92. sous le général Beurnonville, à l’armée de la Moselle. Il était adjudant général et chef de brigade lorsqu’il passa dans la Vendée et fut attaché à la division de Tours, commandée par Labarolière. Ce général venait de pénétrer sur le territoire vendéen par le Pont-de-Cé. Le 15 juillet tî’93, son avant-garde fut attaquée et rompue par les royalistes aux environs de Nartigné-Briant. C’est, dit le général Turreau dans ses mémoires, la première affaire où je me ¤ sois trouvé dans la Vendée ; j’é-tais arrivé la veille de l’armée de la Moselle. » Toutefois son corps d’armée, s’étant porté en avant, vint camper à Yihers ; là il fut attaqué le lendemain par l’armée royale, et la journée finit par la plus affreuse déroute. À Les représentants Bourbotte et Tallien, ajoute Turreau, et le commissaire ¤ du département de Paris, Lachevardière, peuvent se rappeler que j’ai prédit la défaite de et l’armée, si Ion gardait la position de Vihers. » Il fut ensuite attaché, en qualité de général de brigade, au corps d’armée dont Santerre prit le commandement et qui fut défait à Coron. t.a brigade Turreau eut le plus à soutïrir. a t.’al’faire a ne dura pas plus d’une heure, dit-il ; pendant a l’action, mon cheval se renversa et roula sur moi ; on m’emporta, et il n’y avait pas dix a minutes que j’avais quitté la ligne, lorsque le désordre se manifesta de toutes parts. » Il quitta l’armée de la Vendée, le il septembre, peu de jours après la défaite de Coton. et partit, uoique blessé. pour aller prendre le commanâementde l’armée des Pyrénées-Orientales, ayant reçu les provisions de général en chef, avec son brevet de général divisionnaire. On croit qu’il fut redevable de cet avancement rapide au conventionnel Turreau, son cousin, qui exerçait alors une assez grande influence (voy. Varticle suivant). Succédant au général Dagobert, il seinbla d’abord vouloir en suivre les plans, les vues et les projets. Il profita de l’ardeur que la prise de Campredon avait inspirée aux troupes françaises, reaserra ses forces et poursuivit les spagnols, commandés r Ricardos. Ce gén à, ayant reçu des renfoits. occupa la position de Boulou. Turreau entreprit de terminer la ca · pagne par un coup décisif et fit toutes ses dis

WI sitions pour una attaque léttêrale. Dans la nuit du lt au 15 octobre, il mit son armée en mouvement ; il s’approcha du camp de Boulou. l’assaillit sur six colonnes et remporta d’abord l’avantage sur presque tous les points. Le vlllaga’ de Montesquieu était désigné comme le point ventral de l’attaque : sa manœuvre était habilement conçue : mais elle fut devinée par le général espagnol, qui rentorça aussitôt le centre de son armée. Turreau, s’apercevant que son plan était découvert, alla en personne vers la gauche de l’ennemi et fit attaquer ses batteries placées sur le plateau appelé el Pla del Ny. qui est d’un accès très-difficile. Sept fois il lit monter ses bataillons au pas de charge, et sept fois il fut repoussé. Le carnage fut horrible sur le plateau, pris un moment et abandonné sous les yeux mêmes de Turreau, qui ordonna la retraite. Le 18 octobre et les jours suivants, il fit canonner le camp ennemi, mais sans succès. Les commissaires de la convention voulaient qu’il tentàt une expédition sur Roses, et le 28 octobre, ses colonnes se mirent en mouvement. Tous les postes avancés des Espagnols furent enlevés le 5 novembre ; mais, le 9, Turreau, ayant formé l’attaque du camp d’Espolla, ne put réussir a l’entamer, et l’expédition de Roses se trouvant manquée, l’armée des Pyr•i-nées-Orientales se concentre sur les hauteurs depuis Céret jusqu’a ’il|e-Longue. Dès lors Turreau, malgré son activité et son zèle, n’é rouva plus que des revers. Remplacé, vers la liin de novembre, par Doppet, sa destitution ou du moins sa disgrâce semblait inévitable, lorsqu’il reçut du comité de salut public l’ordre d’aller prendre le commandement de l’armée de l’ouest. C’était à l’époque où la grande armée vendéenne ayant été détruite au Mans et à Savenay, la convention nationale et le comité de salut public s’attendaient à l’extinction prochaine de cette guerre civile : Charette seul restait encore à la tète d’un parti. Turreau, qui avait été témoin, peu de mois auparavant, des succès des royalistes, les avait attribués, dans ses mémoires adressés au comité de salut public, a la mollesse des agents du gouvernement et des administrations ; il s’était surtout élevé contre l’emploi de ce qu’il appelait des demi-mesures et des palliatifs. Il n’en allut pas davantage pour appeler sur lui l’attention du comité, embarrassé alorssur le choix d’un général en chef capable de terminer une telle guerre. Voulant signaler son arrivée par une action d’éclat, 1’urreau chargea le général Carpentier d’observer Charette et ordonna l’attaque immédiate de l’lle de Noirmoutiers. Cette dernière opération réussit. Noirmouticrs. qui servait de place d’armea à Charette. lui fut enlevé. Parmi vingt-deux officiers royalistes faits prisonniers, on remarquait d’B|bée. aênéraliv sime des’Vendéens :, il était couvert de blessures, mourant et accable sous le poids de la douleur. Turreau, tout en lui témoignant les égards dus u.@ ^’