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TUI A son et Owen, petit—üls de Solcon. Pris dans son ensemble, ce roman ressemble fort a l’expédition de Charles dans la terre sainte : ils sont, l’un et l’autre, dans le goût de la vie de Merlin l’enchanteur, écrite au 12e siècle, par Galfrid (vog. ce nom), ou Geotîroi de Moumoutli ; et tous deux se placent à la tête de l’une des trois classes des romans de chevalerie, savoir de celle que distingue le nom de Charlemagne. Lëlivre attribué i Turpin est intitulé assez inexactement De cita Goroli Mogni et Rolaudi. Après une dédicace lietive à Léoprandus, doyen d’Aix-la-Chapelle, il est divisé en trente-deux ou trente-trois chapitres, pleins de contes puérils ou d’aventures chimériques ; mais on y distingue des morceaux que les plus anciens manuscrits ne contenaient pas et qui ont été ajoutés dans les suivants : tels sont un supplément aux exploits de Roland, la description des arts libéraux, le récit de la mort de Charles, la relation de celle de Turpiu lui-même, qui est supposé, très-faussement connue nous lfavous dit, avoir survécu au monarque. M. Ciannpi, qui est le dernier éditeur, a publié de plus, en 1823, à Florence, in-8°, une nouvelle édition du livre qui porte le nom de Philomena et le titre de Gcsla Carolî Jlagiii ad Carcassonam et Narbonam.cette production se lie à celle du faux Turpin ; mais elle’paraît n’être que de la fin du 12e siècle ou du commencement du 13’ ; et il se pourrait qu’elle eût été originairement écrite en langue romane (ng’. Journal des Sarrmts, novembre 182 !i., p. 6 8-673). Ou peut consulter. sur Turpin et sur l’ouvrage qui a pris son nom, la’Bi’·l. des Romans, juillet 1777 ; les Mélanges tiré : d’une grande biblîoth., t. l·’, et les i.lll.t’. Il’S cités dans le cours de cet article, l}. D—x-u.

TURPIN (FMxçoxs-llr : xni on. selon M. Qnerard, FnAxço1s-R¤xâ), historien, né en 1709 à Caen, annonça des sa première jeunesse un goût très-vif pour les lettres. En tîill, il rem orta le prix dé poésie par une ode en lhonneur ye l’lllllll2.lt’U· lee Conception ti). Pourvu d’une chaire à l’université de sa ville natale, il’la ·résigna pour s’établir à Paris, on il se-flattait de tirer un parti plus avantageux de ses talents. ’Ualihe Perau le chargea de continuer les ·t’ic.uI«·s lnnmgm illustres de l·’mn¢·c, wy. l’iàim·) ; mais Turpin. n’avant·~pu se’procurer les mémoires dont il avait besoin. ne. tai-da pas d’abandonner ce travail. Ou voit, par les dédicaces’de’ses ouvrages, qu’il ne négligeait rien pour S’aSSurer la protection des dispensateur des grâces.et de la fortune. Il disait à |l Villnva a dmmô un extrait de la Chronique du Tnrpln dans la France littéraire, IB32. t. 3, 4î17·¥»t2. On peut consulter également fourrage italien de crrario sur les romans de eheulerie, t. I, p. 12-10 ; l’HiaIuir« du la potion, par izaniep, 1, p. 858-390, i’Hi¤Inir• du la pouù acasdimauu, tr M. Ed. du hdéril, p. 600-608 ; l’introduction de Grimm au l¢|l-lan« !«lic :. D’an¢i•n, • hairiographos ont mia 1’nrpln au rang du nuits ; eo¤· onltez i ret égyyd les Acta sanctonun, recueillis par la halludtslcl. t·’ 2du mois de janvieq !. 875. l•: a£ gnu pho et imprimée un io Image de Franco, jett TUR SOS I. de Baynes (I), devenu ministre de la martine : Je suis dans l’habitude de chérir et de respecter les ministres qui vous ont précédé ; et ma reconnaissance, qui les suit jusque dans •x leur retraite, en justifiant ce qu’ils ont fait pour moi, me rend plus digne de vos bienaits (2). » Turptu fut attaché « uelque temps au prince Kouralnn, qu’il s’était chargé d’initier dans la connaissance de nos richesses littéraires (Il). La nécessite de se créer des ressources le lorçait de se mettre aux gages des libraires et de prêter sa plume à ces hommes qui, nés avec plus de fortuite que de talent, aspirent à la gloire littéraire, quoique la nature leur ait refuse les moyens d’en acquérir (voy. les Trois Siècles de la littérature, art. Turpin). Après avoir publié presque sans succès des abréges, des extraits et des compilations, il lui revint enfin t’idée de compté ter la ganterie des hommes illustres de la France. et il en donna plusieurs volumes sous le titre de Plularque /i·¢mg-ai.t. La vie (ll ? l)Ig1111}’—’I’l’ol|lII lill valut des lettres de citoyen de la ville de St-Malo. Les nombreux travaux de Turpin ne t’avaient point mis à l’abri du besoin. Il fut compris pour trois mille livres dans les secours accordés, en t795, aux gens ile lettres, et mourut dans l’indigence, à Paris, au mois de septembre 1799, à l’âge de 90 ans. Les critiques ne s’accordent pas dans leurs jugements sur cet écrivain. Suivant Sabatier, aucun biographe n’a porté plus loin le ’ talent de traiter ce genre d’histoire et de répandre de t’intérèt sur tes plus petits détails.... es notices des plus grands hommes acquièrent sous sa plume un nouveau degré d’intérêt. Laharpe ne toit au contraire dans Turpin qu’un plimsicin Il lui reproche de s’intituler le Plutarque français, en recrépissant les vies des grands hommes de la France, écrites par Pérau, et dit qu’il n’est ni Plularqw*, III Français (, ’orrcap. russe, lettre tw). Mais Laharpe est beaucoup trop sevère : Turpin a de d’imagination, de la chaleur, de l’abo¤idance ; et s’il n’eùt pas été forcé décrire vite et beaucoup, on ne peut douter qu’il ne se tnt fait une réputation durable connue historien. Ses princi iaux ouvrages sont 2 t° les tïes de Louis II IA ltourlaan, prince de Condé ; (lo Charles ct de César de Clioiscul, maréchaux de France. Elles fornient les tomes 2i à 26 des lloimim illustres de la l·’ra¤cc, commencësliar d’Auvigny, et continues par l’abbé Perau. 2° Iisroirç du yourerncmcn

! des arwicnaics rejiubliques. où l’on déi

couvre les causes de teur étéxation et de leur dépérissement. Paris, 1769, in-ti ; trad. en allemand, Mittau, 1170, in-8° ; 3° Histoire nniecrsclle, imitee de cette des Anglais, ibid., 17701778, 5 vol. in-12. C’est un extrait de l’Hist6ir¢ univgerœllc publiée en Angleterrepar une société til ll. de Baynes nuit été promler président du parlement nt intendant de Franche-Comté troy. Fait. TALIBRI’ ;. til Dédicace du l’Hi•lmr¢ de Stan. · (8) Prétnco de tn tragédie de Cyrus.,