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THA.. développements tels qu’il vint à former six volumes, publiés de 1812 à 1814. Cet ouvrage est en langue danoise, ainsi que la Suuistiquejinancièn du Dmaemarck, publiée longtemps après (Copenhague, 1836). Thaarup mourut dans un âge avancé, en 1845. Z.,

THABARI (Anou-Dxaraa-hlonauuan Ai.), Voyez Taaanr.

THABAUD DE BO|S·LA-REINE (Gun.r.Aum : l, homme politique, né à Châteauroux le 27 novembre 1755, était avant 1789 prévôt de la con rétablie de Chateauroux, et, bien qu’il ne pût se dissimuler que cette charge. alors très-honorable, serait bientôt supprimée, il se montra l’un des plus chauds partisans des idées nouvelles et lut, en conséquence, dès le commencement de la révolution, administrateur du district, puis député du département de l’lndre à la convention nationale, où il se réunit, dès les premières séances, aux plus ardents révolutionnaires. Son opinion dans le procès de Louis X’l est assez remarquable pour que nous la citions textuellement ; Je vote pour la peine de mort., dit-il, parce que je suis intimement convaincu des crimes de Louis Capet, mais je me réserve a de motiver mon opinion pour déterminer le moment de Yexécution du jugement. ¤ On dut penser, d’après cette réserve, qu’il serait favorable au sursis ; mais, loin de là, il s’y opposa formellement, vota contre l’appel au peuple et pour l’exécution immédiate. Toutefois il-sc montra peu sous le régime alors en vigueur. Il n’eut qu’une mission de surveillance à l’armée de réserve qui fut créée sous les murs de Paris en 1792. S’étant rangé du parti thermidorien après la chute de Robespierre, il lit partie de la commission qui fut chargée de poursuivre Joseph Lebon, et il eut beaucoup de part à sa condamnation. Lorsque la convention nationale fut dissoute (t’î951, Thabaud devint, par la voie du sort, membre du conseil des Cinq-Cents, d’où il sortit la même année. Alors il obtint des directeurs, ses collègues, une de ces sinecuresqu’ils réservaient à leurs amis et devint administrateur de la loterie nationale. Elu de nouveau député. l’année suivante, par son département, il entra au conseil des Anciens, d’où il ne sortit que par la révolution du 18 brumaire, à laquelle cependant il ne s’était pas montré fort opposé. S’étant alors retiré dans son département, il y vécut en paix, jouissant d’une fortune assez considérable. Le· gouvernement impérial le créa baron, et ce fut dans cette position que le trouva la chute de Napoléon en l8lt. Cette révolution ne parut pas d’abord l’atteindre ; mais, en 1815, après. le retour de I’tle d’Elbe, lorsqu’il vit la plupart de ses anciens collègues reparaître sur la scène, il accepta la nomination du département de l’lndre à la chambre des représentants, où il se lit peu remarquer. Il se hàta aussitôt après la dissolution de cette chambre da retourner dans ses terres, et il se

THA ill flattait d’y vivre tranquille, lorsque la loi d’exil qui fut prononcée contre les régicides, en 1816. le força de quitter la France. Il se réfugia en Belgique et ne revint qu’après la révolution de t830 dans sa patrie, où il mourut quelque temps après. M-o j.

THABET BEN Coruum, Bas Hanoux, philosophe, mathématicien et médecin, que les Européens appellent Tebit, était de la secte des sabéens, et de la ville d’Harran dans la Mésopotamie : il naquit l’an 221 de l’hégire(835 de.l.·C.J) et mourut en 288 (900). Abou’ll’aradj rapporte qu’il lit beaucoup de progrès danr la philosophie, qu’il était très-versé dans les langues grecque, syriaque et arabe, et qu’il composa en arabe environ cent cinquante ouvrages sur la dialectique, les mathématiques, Vastrologie et la médecine, et seize en syriaque, entre autres un Traité de musique, une Chronique des roi : de Syrie, un livre de la Religion du Sabëenr. Voy. la Bibliothèque orientale d’Assemani, t. 4, ·p. 317. Thabet se rendit à Bagdad et · fixa sa demeure. Il fut un des astrologues du calife Motaded, qui l’admit dans sa familiarité, et qui trouvait tant de plaisir à ses entretiens qu’il passait plus de temps avec lui qu’avec son vizir. La liste de ses livres dans tous les ·genres, en arabe et en syriaque, peut se voir dans Casiri, t. t, p. 386 et suiv. Parmi ces ouvrages, on compte beaucoup de traductions qu’il a faites, du grec en arabe, de différents auteurs, entre autres celles des Livres

l’Eu¢·lidc, de quelques OEm-rra de Golim, du

Pcrihermeniaa d’.·lrislot¢, de l’/ilmugeato de Ptoümëc, du lfalltî de la Sphère d’/lr·¢·ltimÃd¢ et des Sections coniques rïnlpollonius de Perga. — Sams un Simx, fils de Thabet, |loll moins célèbre que son père, et sabeenxomme lui, fut premier médecin du calife Caher-Billah. Il résista quelque temps à ce prince. qui le sollicitant de se faire musulman, et ne s’y détermina que par la crainte l’irriter ce monarque cruel. De là lui est venu le surnom d’.·ll-lJuhery. Mais bientôt il s’enfuit dans le Khoraçan et ne revint qu’après la déposition de Caher (voy. ce nom). Il mourut l’an 33t de l’hégire (942-943 de J.-C ), Aussi savant dans a’a>tronom : e que dans la médecine, il a écrit sur ces deux sciences plusieurs ouvrages très-estimés dans l’Orient. Chargé par le calife d’examiner la capacité des médecins de Bagdad et de sigqgler ies eliarlatans. il reçut la visite d’un homme qaia Q son maintien et à son costume il prit pour au habile médecin ; mais le prétendu docteur lui xtvoua qu’il ne savait ni lire ni écrire, qu’il n’exerçait la médecine que parce qu’il y trouvait les moyens d’entretenir sa famille ; en même temps il lui présenta un rouleau de dinars et le pria de ne pas le dénoncer au calife. Senan rit beaucoup de la franchise de cet, homme et lui promit le secret, à condition qu’il ne traiterait point les maladies qu’il ne connaîtrait pas, qu’il ne prescrirait ni saignees ni remèdes dangereux, et qu’il