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in-8°, goth. Cet ouvrage, dont Ginguené ne parle pas, est, à ce que l’on croit, le premier traité qui ait paru sur la poétique italienne. Il est écrit en latin, mais les exemples sont en italien. Ces exemples sont fort nombreux, et on pourrait en extraire des pièces de vers très-singulières. Crescimbeni (luorio, t. 1", p. 19) a signalé la bizarrerie des soneuí de ce poële, qui ne ressemblent en rien à ceux que d’autres poètes ont composés. Ce livre, qui n’a jamais été réimprimé. contient des pièces bilingues (15-16), en françaiseten italien ; à ce titre, il mérite l’attention des bibliophiles français. À la fin, il y a des acrostiches et d’autres compositions bizarres dans lesquelles un même mot appartient à deux vers qui se succèdent. Ceux qui étudient l’histoire de la musique verront aussi dans ce livre l’explication d’un grand nombre de mots employés par les anciens musiciens. Pour plus de étails, on pourra consulter la note intéressante qui est jointe au n’ 29119 du Catalogue de lo bibliothèque de M. IR” (Libri), Paris, Silvestre et Jannet, 1847, in-8°. — Parmiles auteurs de ces étranges et barbares commentaires (barbari e straní comnmui), pour nous servir des expressions de Gamba (1), qui souillèrent (imbrouorono) les éditions du Conzonière de Pétrarque qui parurent à la fin du 15e siècle et au commencement du 16°, on remarque un Antonio da Tempo. Ses annotations, souvent réimprimées, forment à elles seules le volume qui, à ce qu’il parait, se vendait séparément (2), de l’édition in-4° donnée en 1177, à Venise, par Gasparus de Silíprandís (soy. le manuel deb !. Brunet).Ce commentateur est-il le même personnage que celui dont il vient d’être question ? L’auteur de l’espèce de poétique composée en 1332 était contemporain de Pétrarque et peut-être plus jeune que ui de deux ou trois années, ayant pu écrire son livre à l’âge de vingt-cinq ou vingt-six ans. Il avait pu aussi voir l’illustre amant de Laure à Arqua ou à Padoue, et, soit qu’il lui ait survécu ou qu’il soit mort avec lui, rien n’empéche qu’il ait laissé des notes sur les œuvres italiennes du grand poete. B-x.-u.
TEMS. Voyez Dumas.
TENA (Louis ns), théologien, né à Cadix vers
le milieu du 16e siècle, fit d’excellentes études a
Alcala. Ses condisciples lui assignèrent la première
place de liome. Il professait la philosophie
au collége de St-lldefonse quand il obtint le
bonnet de docteur. Nommé recteur de l’université,
il en remplit les fonctions avec tant de
sagesse qu’on lui conféra, au sortir de sa charge,
la seconde chaire de théologie et bientôt après la
première. Philippe II lui confia l’administration
des collèges royaux. Il fut ensuite nommé cha(ll
Suis di [elli di lingua, art. Petrerco.
(2) Cest probablement ce second volume que Haym annonce
comme un ouvrage entièrement distinct, sous le titre de Conamui
sopmí soneui, cansoni s trionfi del Pslvareu, eonposto
per Antonio du Tmrv. Venise, 1477, in-4° (Biblioteca iuxlsana,
édition de Milan, in-8°, t. 2, p. 63).
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noine théologal au chapitre de Tolède et interprète de l’Écriture sainte. Il devint enfin évêque de Tortose et mourut en 1622. Nous avons de lui : 1’ Commenlaria et disputationes in epùtolam D. Paoli ad Hebrœos. Cet ouvrage, dédié à Philippe lil, a été réimprimé à Londres, 1661, in-fol. Voici le jugement qu’en porte Richard Simon : « Tena forme, à l’occasion des paroles « de son texte, un grand nombre de questions : « quelques-unes servent à l’éclaircir, et les autres en sont tout à fait éloignées. Comme il « suit quelquefois les anciens commentateurs et « les compilateurs du 9e siècle, il tombe dans les « mêmes fautes qu’eux et traite même de choses « peu importantes.... Les questions qu’il propose « dans ses prétudes sont plus importantes. Il « traite des épîtres de St-Paul en général, et en « particulier de celle qui est adressée aux Hébreux. Il est vrai qu’il n’a rien oublié de ce « qui a été dit par les anciens écrivains sur « l origine du nom de Paul et sur le changement « de Saül en Paul ; mais cette exactitude n’est « pas judicieuse. Ce défaut règne dans tout « ’ouvrage de Tena.... Il vient ensuite au texte « de St-Paul, qu’il explique à la lettre, et il se « jette sur certaines questions qu’il fait naître « de son sujet. Parmi ce grand nombre de questions, il s’en trouve qui sont utiles, parce « qu’elles éclaircissent non-seulement les paroles « de cet apôtre, mais encore plusieurs matières « importantes à la religion. › 2° bagage in : mm scriptural, in-fol. L-I—3.
TÈNAÈ ou TEINA, roi d’otahiti, est le premier
souverain de cette île intéressante sur lequel on
ait obtenu quelques détails précis, car les plus
anciennes traditions n’ont conservé que le nom
de Taaroamanahouni, l’un des ancêtres de la
famille régnante, et elles rapportent seulement
2u’il vivait en des temps reculés. Ténaé eut trois
ls, Oamnio, Whappay ou Otey et Toutaha. Suivant
l’usage antique, ce souverain perdit le pouvoir
et son nom le jour de la naissance de son
premier fils ; plus tard, Whappay eut en partage
es districts du nord et de l’est appelés Téporionou ;
Toutaba devint chef d’Attahourou et Wahéadoua ;
un de leurs parents gouverna la petite
péninsule de Tacarabou, tandis que l’île entière
reconnaissait l’autorité d’oamnio, mari de la
célèbre Obéréa. Ténaé porta le nom de Pomaré
dans les dernières années de sa vie ; mais il n’a
point été placé sous ce nom dans la liste des rois,
et Pomaré l" ne fut que son petit-fils. Ténaé ne
prit aucune part aux dissensions qui agitèrent
les règnes de ses successeurs ; on ne connaît pas
d’une manière exacte l’époque de sa mort. B-v-s.
TENANT DE LATOUR (Jean-Baptiste), littérateur français, naquit en 1779. Après avoir été garde du corps en 1815, puis chef du personnel de l’administration des postes, il devint bibliothécaire du roi Louis-Philippe, au château de Compiègne. Les révolutions politiques lui en enle-