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l’Àl-Idea, ud contribué, en hverlsant une évasion, t sauver la vie tltttlrlen Duport, arrêté dans la même ville à la suite du tu août Ubi. Pour prix de cette noble et généreuse conduite, Tarbé ’fut jeté lui-même enprison, et il ne dut son salut qu’ ! la révolution du 9 thermidor. Rendu alors b la liberté, il consacra ses loisirs à un Hamel pratique et flésimilaire des poid : et auaem, le premier qui alt été publié sur la matière. et le seu pendant longtemps en possession de la faveur du public, publié en 796. Ce manuel a cu un très-grand nombre d’éditions, et il n’a pas peu contribué à répandre et à populariser en France lc lïstèmc décimal que Gattey a ensuite complété e perfectionné (voy. Girrav). Entré, en l80i, dans la carrièrcadministrative, Tarbé occupa successivement, dans plusieurs branches de l’administratioiïdes finances, des postes importants ; et il mouru h Paris, le 17 mai 1837, à l’âge de 75 ans, laissant après Iul la réputation d’un homme aussi distingué par l’étendu de ses connaissances que par la générosité de son caractèœ. En 1816, Louis XVIII lui conféra la croix de la Légion d’honneur et des lettres d’anoblissement, ainsi qu’à ses deux frères, Tarbé de Veauxclair et 1’arbé de Saint-llardouin. D—s-i-:.

TARBÉ D SABLONS (Anowniz-Pinnanl, magistrat français, fils du précédent, naquit à Melun, le 6 janvier 1796, èt entra fort jeune dans la carrière de la magistrature, où il obtint un avancement rapide. Nqmmé substitut du procureur du roi à Châlons-sur-Marne, puis à Reims et à Versailles, il le l’ut à Mantes et enfin à Paris. Il porta pour la première fois la parole dans un procès politique qui avait excité à un assez haut degré l’attention publique. Un prêtre, célèbre dès lors par ses écrits et la ferveur de son zèle, Lamennais (voy. ce nom), avait publié contre l’université une lettre dont les termes amenèrent des poursuites contre l’éditeur responsable, et le geune substitut, chargé de soutenir la prévention, le lit avec autant de convenance que de fermeté. montrant ainsi qu’il savait concilier les égards dus au caractère du prêtre et au talent de l’écrivain avec les devoirs de sa charge et les intérêts de la société. C’était surtout dans la •discussion des atlaires civiles que Tarbé brillait par la sûreté de son gugetpent et la netteté de son argumentation. ’il n’avait pas cette éloquence qui séduit et qui entraine, il avait ce langage ferme et mesuré qui convient à l’organe du ministère public. En 1826, il fut nommé substitut à la cour royale et appelé en cette qualité à faire, outre le service intérieur du parqu t, le service plus important encore des audienceâpiviles et de a cour d’assises. Dans les premiers temps de son exercice comme substitut à la cour royale, il eut occasion de faire voir comment il comprenait les droits et les devoirs du ministère public. Une ordonnance royale du Il juillet 1816 prononçait une peine correctionnelle contre tout détenteur

A TM 7 d’armea de guerre. Pendant dla ana cette ordonnance avait été exécutée sans contestation : Tarbé, chargé de aoutenlrfappel interjeté par le procureur général, ,d’iin juaernent qui avait refusé de l’appliquer i une espèce particulière, n’liésita pas a reconnaître que cette ordonnance était ini constitutionnelle ; qu’une peine correctionnelle ne pouvait être portée que par une lol, et que les premiers juges avaient avec raison prononcé acquittement. À peu prés à la même époque, il flt preuve de la même indépendance en refusant, contrairement à une opinloh assez répandue, d’attribuer l’autorité de la loi a un avls du conseil d’État, rendu dans une espèce particulière, par voie d’interprétation, en vertu de la loi du lo septembre 1807. Cette impartialité, cette dignité que Tarbé apportait dans l’exercice de son ministère, lui avaient concilié l’estime de tous les partis, et, quand vint la révolution de 1830. tout le monde le vit avec plaisir conserver ses fonctions. Il reçut à cette époque un avancement du à l’ancienneté et à la distinction de ses services, et fut nommé avocat général li la cour royale de Paris. Il occupait en cette qualité le siège du ministère public à la cour d’assises lorsque la mémoire de Bellart, dont il fut l’élèvc, ayant été, de la part de l’un des membres du barreau, l’objet d’attaques (passionnées, il prit sa défense et saisit l’occasiôn’acquitter publiquement une dette de reconnaissance. Le 16 avril 183 !, bien qu’il n’eùt encore que trente-six ans, il fut nommé avocat général à la cour de cassation. En cette qualité, il porta la parole pendant huit années, d’abord à la chambre des requêtes, puis à la chambre criminelle, enfin à la chambre civile. Son genre de talent s’adaptait merveilleusement à la nature dg questions que la cour de cassation est appelée à résoudre. Il faisait, avec une sagacité et une sûreté d’appréciation remarquables, la part du fait qui rentre dans le domaine souverain des juges du fond et la part du droit dont la connaissance peut eule appartenir à la cour. Dans l’affaire des hîriticrs du prince de Soubise contre le domaine, il traita la question de souveraineté qui ressortait du procès avec une profondeur, une érudition, qui entraînèrent la cassation de l’arrèt. Il concourut la préparation des ordonnances des 17 avril et lô juin 18219 sur le système décimal, et donna à cette occasion une nouvelle édition du Manual des poids et mesures publié par son père. Aikmilieu de ces occupations, il dirigea, un ouvrage i portant sur les attributions et la procédure de la cour de cassation, qu’il fit paraîtro en 18 !s6, sous ce titre 1 Recueil du lois et règlements à l’usage de la cour de cassation, COFIp tentant, indépendamment de ces lois, une introduction qui forme à elle seule un traité sur laj l matière et des commentaires pleins de remarques i judicieuses. Uimpression de cet ouvrage était àpeine achevée, lorsqu’il fut frappé d’une attaque de paralysie, qui devait en peu d’années le cou