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gi’- ·’· I la ""’ >.’ ’ —, ..· ’tg] recevoir avocat. Bientôt ll fut appelé à un iutre 1 rence de travail. Un raüppert lumineux dans une affaire importante le t remarquer de Lefebvre d’ormes son, contrôleur général des linaneea, qui — l’admit dans ses bureaux. Il monta rapidement aux grades les plus elèves et devint premier commis des finances sous le ministère de Necher.et’ de Calonne, puis directeur des contributions sous de Lessart. l occupait ce poste. lorsque le roi lot nomma ministre des contributions, ·le 18 mai 1791 ; ce choix fut confirmé par le suffrage public. On y voyait l’élévation d’un homme d’unc probité austère, d’un esprit droit, d’une yiltiance infatigable. Tarbé sut concilier son d(vouement au roi avec le choc des partis. Il cut à organiser, dans le cours de son ministère, toutes les parties de l’administration financière. Tarbé se jeta courageusement dans ce travail immense, en ordonna toutes les parties : et, ce qui depose en faveur de ses talents. c’est que l’administration est encore aujourtlhui à peu près telle qu’il la fit dans un très-court } espace de temps. C’est à lui qu’est due la contribution foncière, qui sera le plus équitable des systèmes d’impôt, lorsque le cadastre, qui en est la base. aura produit ses résultats et les améliorations indiquées ar Verpérience. Trop modeste pour ambitionner les honneurs d’un vaste hôtel et le faste des grandeurs, il garda son appartement de la rue du Hasard, et ce fut la que ses collègues se réunirent rédiger les motifs du veto que le roi se dispm à apposer sur les décrets de l’assemhlee législative relatifs à l’einigration et à la déportation des prêtres. Mais la marche des événements clevcuait de plus en plus effrayante, les partis étaient prets a en venir aux mains, il aurait fallu un coup d’État pour sortir d’une crise aussi périlleuse, et la faiblesse de Louis XVI ne fl’t*rmettait pas de l’espérer. Tarhe, voyant que le trône était forcé chaque jour à des concessions qui devaient le renverser. convaincu qu’il était impossible aux ministres de conjurer tant d’orages, demanda sa démission au mois de mars 1792. Le roi, en l’acceptant, tlaigna lui en exprimer ses regrets dans une lettre écrite tout entière de sa main. Le lîi août suivant. il fut compris dans un décret d’accusation avec de lllontmorin, Duport-llutertre. lluportail et Bertrand Aloleville. Fort du témoignage de sa conscience. il se disposait En se rendre à la haute cour nationale, lorsque l’enlèvement et le massacre des prisonniers d’t)rleans l’obligea de chercher une retraite inaccessible aux fureurs des assassins et dans laquelle il passa près de trois ans. lînlin le temps arriva où il put reparaître sans danlter ; il revint à Sens, sa patrie. et il sy livrait paisiblement à son goût pour les lettres, lorsqu’eux l’707, le conseil des cinq-cents le porta sur la liste des candidats pour le directoire exécutif ; mais il s’était voué à la retraite et ne songea point. À en sortir. Il refusa çinstamment

I · ’I’A ’ I las emplois qui lui furent olerta, même i l’apoque du consulat. où Gaudin, ministre des llnanees, et depuis longtemps son aml, lui proposa d’entrer dans le consei d’l£tat. et Lebrun. troisième consul, de se charger de la r(•l’eclure de la Seine. Ses chagrins personnels, lim malheurs de sa famille, dont sept membres avaient été proscrits sous le régime de la terreur, la rte de plusieurs de ses amis. avaient vivement allfdeté son ame naturellement douce et sensible. Sl santé en était affaiblie : il mourut le 7 juillet t8(16, âge de 53 ans. des suites d’une apoplexie dont il avait été frappé cinqans auparavant. Il s’était retiré dans une petite maison de campagne, qu’il avait achetée près de Sens, où il vivait d’une pension de six mille francs, que le duc · de Gaëte lui avait fait obtenir. Le goût des lettrœ ne l’avait jamais abandonne au milieu même de ses occupations ministérielles ; il se plaisait dans la lecture dis chefs-d’n-nx re de lanliquité. Pendant la terreur de l79Zl, lorsqu’il était réduit à se tenir renferme dans un local de quelques pieds, il s’occupa de la traduction en vers des. épigrammes de Martial, de celles surtout qu’un homme honnête peut traduire sans oflenser les mœurs, Elles n’ont pas été imprimées et sont encore dans les mains de sa famille, ainsi que le manuscrit de ses Poésies fugitives. On remarque, parmi ces dernières, la romance célèbre de la Folle par amour : C’eat dans les champs da la Neuntrie. On a longtemps ignoré quel en était l’auteur, et dans plusieurs écrits du temps on voit qu’elle fut attribuée à J.-.l. Rousseau. Cadet Gassicourt. dans son Voyage en.’m-mandie, après avoir raconte les malheurs de cette victime de lamour, rapporte cette romance et en tait honneur à un officier qui, touche de tant d’infortunes, composa ces vers, que l’on chanta bientôt dans toute la Normandie. Louis-llardouin Tarbe attachait tmp pen d’importance à ses productions pour reclanicr celle-là ; mais elle prouve qu’il avait un talent véritable pour les compositions douces et gracieuses. La musique en zi été composée par Darondeau père. et gravée dans le temps. S—o-s. l’ARllFZ ; tï¤mu.us’. frère du précédent. et l’un des cleptlles les plus distiligüds de lassemlrlée législative. naquit in Sens. le 19 avril 17îi6. y tit d’e•«·ellentes études. embrassa la carrière du commerce et s’établit à Rouen. Il fut successivement membre du tribunal et de la chambre du commerce. et officier munyiipal ; et il déploya, dans l’exercice de ses tbnctions, autant d’activité que de talents. Il était membre du corps municipal lorsque le «·m<~aat~» Bordier vint à ttouen prêcher les doctrines révolutionnaires. et fut arrête, condamné et pendu dans les vin, ·: t-quatre heures (aont 1789’, par arrêt de la chambre des vacations du parlement. Tarbé n’avait eu aucune part à cet événement. Cependant quelques années