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4 · t Stt..·.

SPAGNA Qltzax on Esrmxt ou im’, peintre, . connu plus particulièrement en Italie sous le nom de Giovanni Spagnulo, quitta de bonne heure I’Espagne, sa patrie. pour aller étudier sous la direction de Pierre Pérugin. ·t.a plupart disëciptes étrangerwde ce maître rt.-passèrent les montset allèrent répandre sa manière dans les dif’forentes contrées de l’Europe. Le Spagtta ne voulut pasuuitter t’Italie. et il avait formé le projet de se fixer à Pérouse ; mais les tracasseries que lui suscitèrettt plusieurs de ses compatriotes, jaloux de sa réputation, ledécitlérent à aller s’établir à Spolete où ses talents et surtou t sa contluite lui firent obtenir le droit de cité. Il a laisse dans cette ville, ainsi que dans Assise, des preuves nombreuses de sa capacité. Il a su. mieux qu’aucun des élèves du Pcrutrin, rappeler la couleur aimable de son maître. On voit encore dans la chapelle des Anges. près d’Assise, où mourut St-François, le taltleau dans lequel il a peint les portraits de quelques-uns des compagnons de ce saint. Aucun autre élève ilo Pérugin. non plus. excepté Raphael, auquel personne ll8’ peut être contparé, n’a peint le portrait avec autattt de supériorité que le Spagna qui travaillait encore en 152&. P—s.

SPAGNUOLI (Btr•1·ts-r.t). Voyez Mawrouax.

SPALDING l.|eax—.|otentn). célèbre prédicateur protestant et· littérateur distingué, naquit le Ier novembre l7l&, à Triebsess. où son père fut d’abord recteur du gymnase et ensuite pasteur. Sa première éducation fut très-religieuse. En 1729. il se rendit auprès d’un frère aîné qu’tl avait au gymnase de Stralsund, et en l73t. /à’ l’untversité de Rostoclt. Il profita peu des études qu»’on y faisait. mais un professeur de Greifswald. homme de mérite, qui, en $730, le prit chez lui comme instituteur des enfants, et quelques autres professeurs de cette université donnèrent une meilleure direction à ses études ll souttnt, en N35, Une dissertation : Dc mlumnia Jaliani Apoatatœ in ¢on /îrmalionam religfmtix rhriatfnntr versa. Cette calomnie, que le jeune théologien fit tourner à l’avantage du christianisme. était une de celles que l’empereur avait consignées dans sa défense du pagatnstne. On saitque ce livre est perdu, mais que St-Clément d’Atexandrie. qui ’a réfute, en a conservé un si grattd nombre de morceaux, qu’à· leur aide. le marquis d’Argens a cru pouvoir rétablir l’invective de Julien, sous prétexte de vouloir y répondre. Au bout de dix-huit mois, Spatding retourna auprès de son père : cette époque de sa vie fut malheureuse, tant à cause des embarras domestiques dans Iesquels il trouva l’auteur de ses jours, que parce qu’il ne vit pas s’ouvril· devant lui une carrière conforme à ses goûts, qui le porlavent décidément vers la prédication. En attentant, il accompagna, pendant plusieurs années, comme gouverneur, unjeune gentilhomme ; et re temps fut encore perdu pour les études solides. Eu UM), V M L Mmg’§JÀ Éuù ;“ l ; mM[ut, ;·¤ ·· 1 ; r§·P’y.··’il wm mt ¤·’H’·’ ;É·e·’j lit : —“ii¤, ’<«—. ’”’^. il retourna une seconde lois dans sa ville natale et y demeura ches son frère aloe, recteur du. gymnase ; il l’aslslstait dans ses fonctions pastorales. Ilapprit l’anglais, en traduisant Shal’te•· bury, dans lequel il croyait reconnaître un oerlain platonisme qui avait un charme particulier pour lui. En HH, il se charge : de nouveau de l’èdI|CtÈl0II d’un jeune homme, qu’il conduisit a l’université de Halle. où il s’atta”i-tia au célèbre Baumgarten. Après son retour à Triebsess, en 17&5, de Rudensliiold, envoyé de Suède à Berlin, . qui l’avait connu pendant son séjour dans cette ville, lui proposa de rem ilacer son secrétaire de légation.’Spalding apprill à cette occasion la langue’sué«loise. Il passa deux ans dans la maison du ministre et se lia d’amitié avec les poëtes Gleim et Kleist et d’autres hommes de mérite. Il y publia des traductions d’ouvrages français et anglais, de Shafteslrury. Silhouette et le Clerc. On lui offrit diverses places en Prusse et en Suède ; mais il préféra retourner encore une fois a Triehsess pour soigner son père, dans la maladie longue et douloureuse à laquelle il succomba. Ses amis de Berlin l’avaient souvent engagé à écrire sur un sujet philosophique : il les satisfit en publiant, en 17&8, sa Dearination de l’Iiommv, ouvrage qui a fondé sa réputation comme moraliste et comme homme de lettres. Spalding est connu en France par plusieurs traductions. Il donna encore à Berlin sa Théorie de la morale, telle que peut l’enseiynn· une philmopliie épurée par la religion, (let écrit est aussi simple dans le plan que l’auteur s’•~sl trace, qu’attrayant par la beauté du style. Enfin. en l7li.9. le sort de Spaldmg fut fixé : il fut appelé comme pasteur à Lassahn, dans la Pomeranie suédoise, où il s’(~tait marié en 1751, mec une fille du docteur Gebhardi, pasteur à Slralsund. Il continua de s’occuper de traduct ons d’ouvrages philosophiques, qui furent recherchés à cause des excellents morceaux qn’il y ajouta : de ce nombre est l’ou’1age anglais d’un inconnu, sur le déisme ; les lettres · dont. le traducteur les accompagna furent imprinuées à part et traduites en français. En 1737, Spalding fut nommé premier pasteur à Barth, ville voisine de Stralsund ; mais les calamités de la guerre de sept ans s’éten-lir-nt sur cette contrée qui fut tour à tour occupée par des troupes prussiennes et suédoises. Il publia, en 1761, son second ouvrage classique : Pgmiëes sur, (importante des sentiments refiginu :. Le m ) slirisme, qui de Halle s’était propage dans le Nord et avait gairné beaucoup de partisans dans le pays de Mecklenbourg, engaixea Spaliling à composer ce livre- ll venait de perdre sa femme lorsqu’une visite inattendue vint adoucir son chagrin. Trois jeunes théologiens suisses. Lavater, ll. Füssli et Félix Hess, vinrent lui demander un asile. ’oi«·i comment La’ater fut même (voy. ce nom) rend compte de ce voyage : à Nous connaissions Spaln ding comme un des plus beaux génies et un des