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BIOGRAPHIE (


SPAAN (Jun Vim), ecclésiastique hollandais, qui.’après avoir "à desservi trois cures rurales, fut successivement asteur à Dordrecht @752), à Leyde 11755), et-ii la-Haye (U6 !). et mourut dans cette dernièrewésiuence, vers l7S0. Il cultiva avec snvcès la poésie hollandaise. témoin le recueil de la société poétique de la Haye, sous la lzubfique : Ktniatlrgfale opaart geen tlyl |L’amour de l’art ne connait point de peine), . 3u’il contribua à fonder en l77Tel qo’il enrichit e seslprogîtions. Il fut un des commissaires nommes par es Etals-Géneraux des Provinces-Unles pour la rédactions d’un nouveau psautier à l’usage du culte public, et eut une part notable à ce travail publié en 1773. La société de langue et de littérature hollandaises, fondée à Levde en 1766, l’a••·ait également agréle au nombre de ses membres. — Son fils Berre I/rm Spaait avait publié et soutenu avec beaucoup de distinction une savante thèse de Aniiphome, ’oratore anim, sous David Ruhnkenins, à Leyde, en 1765. Il fut moissonne à la fleur de son âge. M-0 ::.

SPADA (l.¤oNst.i.o}. peintre, né à Bologne.en 1576. dans la dernière classe du peuple, fut un des artistes les plus renommés de l’école polonaise. Les Carrache se servaient de lui pour broyer leurs couleurs. Témoin de leurs conférences et de leurs trtîvaux. il se hasarda peu à peu à manier le crayon. Il étudia d’abord sous cesîîabiles maîtres. puis il passa dans l’école de Baglioni. suivant toujours, pendant ces premières années, l’exemple des Carrache. ljamitié qu’il conIracta avec le Dentone ne contribua pas peu a le perfectionner dans l’art. Tandis qu’il était à l’école des Carrache. un certain Giovannino de Capugnano. qui s’imaginait être un artiste parce qu’tl avait peint quelques paysages à fresque où l’on voyait des hommes plus grands que les maisons, les troupeaux plus grands que les hommes. el. les oiseaux plus grands encore que, les troupeaux, ne put résister aux louangessquelui donnèrent les habitants de son village ; la tête lui tourna, et il alla s’établir à Bologne. Il ouvrit une école. et, force de reconnaître la supériorité des Carrache, il leur deinanda un élève qu’il pût instruire. Leonello, içi aimait i plaisanter, s’olTrit, et pendant L. ·• ·

" · i’ É’ ; J ’. ·. ’· ’Il li, · î·.·i’L"| L à Ml — 1 — *", ’ ~ INI V ERSELLE I’y ’ ’ · quelque temps il s’amusa-à copier les dessins de Giovannino. Lorsqu’it crut devoir mettre un terme à cette plaisanterie, il laissa dans son ate—Iier une très-belle tète de Lucrèce et suspendit au-dessus de la porte des vers où il louatt ironiquement le Capugnano. Celui-ci se plaignit amèrement de lïmzratitude de Spada : et les Carrache. pour le guérir de sa folie, furent obligés de lui découvrir tout le complot ; Piqité par une plaisanterie du Guide, Leonello résolut de s’en venger en opposant à la manière délicate de ce mature une autre manière pleine de force. Il se rendit à Rome, et s’étant rapproché du Caravage, qu’il accompagna même à Malte, il revint à Bologne, pos-essenr d’un notyeau stylé. Il ne s’abaissa point, comme l’ét-ole du Cara rage. a copier sans choix toutes les formes que présente la nature ; mais il ne leur donna pas non plus cette noblesse qui fait le caractère des Carrache. Il est étudié dans lo nu, mais il n’est point choisi ; son coloris est vrai. son clair obscur a du relief ; mais on remarque trop souvent dans ses ombres une teinte rougeâtre qui les rend nianiérees. Un des caractères particuliers de son style est une hardiesse, une oriirinalilé qu’il semblait puiser dans son penchant à la plaisanterie. Il a souvent peint en concurrence avec Tiirini, qui l’emperle toujours dans ce qui tient à l’esprit et à la force du coloris. C’est ce que l’on voit dans le tableau qu’il a peint pour l’exlise St-D·•minique. et qui ~rept’ésente le Saint brillant les lirrea prohiliéa. fableau qui passe pour le meilleur qu’il ait peint à Bologne ; ainsi que le Jlimclc de St Benoit, qui se trouve à St-Michel in Bosco. composition com nue des élèves sous le nom de Cimiu de Leonello, et dont Voriginalité frappa si fortement Anilré Sacchi qu’il voulut en faire le dessin. C’est ce ’ qu’on vit encore par la suite, lorsque les deux artistes peignirent en concurrence dans fegtise de Regaio, a l’huile et a fresque. Il n’est pas rare de trouver dans les galeries des tableaux de Spada : ce sont en général des Suinte Famille, et des traits de l’t£vangite en denii-figures, suivant ta méthode du Gucretnn et du Cararai¢e·. Les têtes en sont pleines d’expression. quoiqu’elles passent être d’ulle nature plus relevée. Un des sujets qu’il répétait de préférence était la Ddœllvuimn de l, . M ·t·..t.::., ....t.>.à; ; r$.«-s·· La..i., ·’~l ~..»t«i.·»i·¤irLit» ; li :·««Ãia...«e., .» ;’