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SPI ! sesaidesde camp. Il suivit en 1199 le duc d’Yorli dans sa malencontreuse campagne’de Hollande, et l’on vanta sa défense du village de St-I|artin et sa belle conduite ia l’assaut d’oudeeapel, le it septembre. Dix-huit mois aprés. il prenait partà l’expédition d’Égypte, et a peine avait-il mis le pied sur la plage, que le général Moore lui communiquant a nécessité de déposter, pour que le débarquement réussit, les formidables batteries françaises assises sur un monticule de sable voisin de la côte, le chargeait de s’emparer de ce poste. C’était là une de ces opérations suivant le cœur de Spencer : la baïonnette était son arme favorite ; se plaçant à la tète du 23° de ligne et de quatre compagnies du 40°, il s’é|ança sur les retranchements français, tandis que tous les débarqués avaient les yeux sur cette attaque dont dépendait en quelque sorte le succès de l’¢-entreprise. Finalement l’impétuosité des assaillants triompha, et il n’y a pas d’exagération à dire que des ce moment tout devint comparativement facile. On vit ensuite Brent Spencer combattre les 13 et il mars, avec les troupes britanniques, attaquer et prendre Rosette, et repousser (le 5 septembre) devant Alexandrie, à la tète de 200 hommes seulement, une colonne de 600 hommes que Ilenou envoâait pour le dé· loger de sa position. La paix’Amiens suivit bientôt ; âjpencer ne fut nommé major-général qu’en l 5, et ne reparut sur les champs de bataille qu’en 1807. Ce fut lors de l’expédition de Copenhague, sous lord Cathcart. Le ré embarquement des troupes anglaises, après le perfide bombardement de la capitale danoise, offrait surtout des difficultés, et l’on craignait une insurrection de la population au désespoir. Brent Sïncer eut une part essentielle aux mesures e caces qui furent prises alors pour prévenir toute collision. L’année suivante vit Napoléon appeler au trône d’Espagne son frère Joseph. Le cabinet de St—.|ames prépare aussitôt une expédition, probablement pour faire main basse sur Ceuta, et Spencer fut désigné pour commander une armée de 6,000 hommes. Iais à peine arrivait-il à Gibraltar que déjà l’Espagne s’était levée contre le nouveau roi. La destination de l’armement britannique fut soudain changée, et Spencer otïrit ses secours a ceux contre lesquels, s’ils la domination étrangère, il n’eùt pas manqué ’agir. Iais les Espagnols déclinèrent aes offres ; et après avoir un moment, d’accord avec l’e•cadre, seconde, par diverses évolutions le long delacôté, lesprenüerea opérations des insurgent, il alla en Portugal se mettre, lui et soncorpanousles ordresdeairarttninrwellesley. La jonction de toutes les forces anglaises permit alors a ca général de commencer énergiquement contre les Français 31 ; commanai unot. BrentSpe¤cer’a un important dans lesiournéea de Vigira et de ltoleia, si funaatca la npadnatio napeléunienne, et dans xxl !

SPE 33. la capitulation de Cintra qui suivit. On sait pourtant avec combien de force l’opinion s’éleva en Angleterre contre la facilité prétendue avec laquelle, disait-on, le général vainqueur avait abandonné une partie de ses avantages. Brent Spencer, pendant le séjour qu’il lit ensuite dans sa terre natale, fut appelé en témoignage sur ces événements. Sa déposition servit beaucoup à faire apprécier plus sainement ce qui s’était passé. Wellesley, devenu lord Wellington, ne tarda pas à être mis à la tête d’une nouvelle armée britannique, destinée à contrarier, à faire œsser l’occupation du Portugal par les armées françaises, et Spencer lui fut donné comme commandant en second (1810). La tâche était loin d’être facile. Numériquement les Français l’emportaient de beaucoup, et Masséna les commandait. Les deux généraux n’en acceptèrent pas moins la rude charge que leur couliait le ministère. Jugeant bien vite ce qu’ils pouvaient et ce qu’ils ne pouvaient pas, ils s’appliquèrent surtout à n’entreprendre rien qui excédât leurs forces ; et d’abord ils ne visèrent qu’à deux choses, se maintenir et relever les Portugais par leur exemple. De là les lignes de Torres Vcdras que les Français ne purent jamais forcer ; de là la bataille de Busaco que Wellington ne pouvait avoir l’espoir de gagner, qui pouvait passer pour une victoire dès qu’elle assurait aux Anglais la possibilité de retourner à leurs retranchements. Spencer fut, après Wellington, l’àme de toute cette stratégie, dont le résultat fut l’évacuation du Portugal par les Français l’année suivante. De retour en Angleterre à l’issue de cette campagne, il n’en sortit plus. D’ailleurs la paix générale ne se fit pas longtemps atteindre ; et dès lors il partagea ses heures entre la vie rurale et la société d’amis choisis. Sa mort eut lieu le 29 décembre 1828. P—or.

SPENDIUS, l’un des mercenaires révoltés contre Carthage, l’an QM avant.l.·C., avait été esclave à Rome, et s’était sauvé en Sicile, où les Carthaginois l’avaient pris à leur solde. C’était un homme d’une taille gigantesque et d’un caractère audacieux. Après la première guerre puniue. il excita les troupes mercenaires à la révolte, devint leur chef, conjointement avec Mathos, dont il partagea la fureur et les cruautés ; mais, défait par Amilcar, après avoir fait trembler Carthage pendant deux ans, il se vit forcé, par les rebelles eux-mêmes, d’aller traiter avec le vainqueur, qui le fit arrêter et mettre en croix (voy. Mathos). B—p.

SPENER (Philippe-Jacques), un des plus célèbres docteurs de l’Église protestante dans le 17e siècle, est regardé comme le fondateur de la secte appelée des piétistes. Son père, originaire de Strasbourg, était conseiller au service du dernier comte de Ribeaupierre, en Alsace. Il naquit le 13 janvier 1635, à Ribeauviller, chef-lieu de cette petite souveraineté, et reçut par les soins