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M. C • QA. É|Is*QNl“#l’hl’, lI’Il »0G*I ; lI·I’l|l’ t’émouvoir à la fois le cœur de ses auditeurs et d’occuper leur esprit ; l’uuctlo•• avec laquelle il fesptitnait sur les véritéa du christianisme. en · trainiuent les auditeurs. Sea ouvralea sont au nonibre des livres classiques. La simplicité de la diction et la délicatesse des sentiiimits leur assurent cet avantage. La nature avait donné a Spaldina une figure imposante et une physionomie distintuee. Quoique son organe ne fût pas très fort, la flexibilité et l’harmonie de sa voix suppléaient.a.ce qui lui manquait pour faire un excellent orateur. Elle partait du cœur et faisait naître la persuasion. Haute, artiste connu, a gravé le portrait de Spalduut. d’après un excellent tableau que Graff avait fait de lui en 1772. Spalding eut de sa première femme. morte en 177$. deux fils, qui se sont signalés dans le monde littéraire. Sa seconde épouse mourut en t77&. Il avait soixante et un an |orsqu’il se remaria à une fille du docteur Lieberkiilm, un des premiers médecins de Berlin. qui était amie de sa se ; comte femme, et que <·elle-ci lui avait pour ainsi dire légnée. C’e-t aux soins de cette femme qu’il dut en partie cette santé qui le lit parvenir a un âge très-a vancé. Elle acheva l’éducation des enfants qu’il avait de sa première épouse ; et lorsqu’il2e mourut, peu de temps après lui, sa perte fut pleurée comme celle d’une véritable mère. Il existe une espèce de biographie de Spalding, rédigée par lui-même. C’est moins une vie que des réflexionsjelées sur le papier, a des époques très-distantes, surtout aux anniversaires de sa naissance. Son second fils Georges-Louis) les publia, avec des additions, Halle, 1804, in-8’·. Quoique nous ayons indiqué les ouvrages par lesquels Spalding s’est placé au rang des écrivains classiques de sa nation, il nous paraît nécessaire d’en donner la liste. Nous ne parlons pas de ses traductions de Vanglais et du français, quoique quelques-unes soient intéressantes par les morceaux qu’il y a ajoutés :’t• la Destination de flamme, Griefswalde, IH8, in-8°, réimprinie depuis quatorze ou quinze fois. Il existe quatre traductions françaises de cet ouvrage. Formey. secrétaire de l’a«·adémie des sciences de Berlin. publia la première, Berlin, N50. Comme elle était très-libre, il ne voulut pas nommer Spalding sur le frontispice : mais il en parle avec éloge, dans son avant-propos. Il lit réimprimer cette traduction. À la suite de son Essai sur la perfection, Utrecht (Paris}. 175t. L’avant-propos étant supprimé dans Celle édition, le Journal des savants et les Hënairra de Trécou : ’lil’Ptit flûllllfllf à Formey. La seconde traducti n, intitulée Essai sur la destination de l’lwnui•¢ parut à, Dresde, t75i, in-8°, ensuite à Schwe in. 175L’2 par les soins de la comtesse de Base ·itz. amie de Spatding. elenfin en l76h, encore une fois à llresde. Elle est plus fidèle que celle de Formey. L’au eur de l’original n’y est pamnommé. La troisième «.»• ·. V, L ;, .. ’ · ’, . ·.~~·

l s W ÈÀ induction. par un inconnu. qui fait cactus nous les initiales de ·|.~B., parut à Berlin. M65. in-B•. lai quatrihie Ht de la nina Elisabeth de Prime, épouse du grand Frédéric. Bertin. t’170. in-8°. Cet ouvroae fut aussi traduit en latin. par I.-Mich lleinze. nous le titre de : Suhluguiuui, gu lrgr nnrn air Anna. Jeli6¢rnlii•.~|.unet», 1765, ln-t-l° ; S" Penner : nr Finiportaner des aëntintrnla religieux (on proprement, sur le rôle que le sentiment doit jouer, . Leipz •·ls. 1761, in-8°Ã La cinquième édition est de l78t. 3° Smimu, Berlin, t765. in 8°. rèimprinies en 1768 ut 1775 : 4° lVoereau· aerinoiu. vol. l•’, Berlin, 1768. réimprimes. 1770 et 1777. vol. 2. HBL ; 5° Sur lïilililé de Ii : prédication, Berlin. W7 !. lIt—8’, réimprime, 1773 et 1791 ; 6° Lames «-nnfdmrieller aiir lo’religion, Breslau, in-8°, HBL 1785 el 1788. Voici les sujets de quelques-unes de ces lettres :·« Sur les gens du monde qui, sans être ¤ athées, montrent une grande indifférence pour ¤ la religion ; — sur l’injustice des attaques que quelques-uns des soi-disaul philosophes de nos jours dirigent contre le christianisme, et de cette philanthropie qui tend à détruire les bases sur lesquelles reposent la vertu et le bonheur ¤ des hommes ; — sur les sources d’où découle ¤·le deniirrementde la religion. etc. ; » 7· La Iieligion, ’Fqjhire la plus importante de l’humanité, Leipsirk, 1797, 1798, 1799. 1806, in-8°. S-L.

SPALDING.Gtzonoi·: s-Louis), philologue allemand, second fils du précédent, naquit le 8 avril 1762, à Barth, où son père était alors pasteur. Il reçut les premières instructions au gymnase de Berlin. que dirigeait le célèbre Büsching. Dcpuis l’âge de treize ans ; ce fut la deuxieme épouse de son père qui soigna son éducation, et il conserva pour elle une grande tendresse. Depuis 1779 jusqu’à 178’2, le jeune Spalding etudia la philologie et la théologie à Gœltingue et à Halle, sous les célèbres professeurs qi e ces universités possédaient alors. Après son retour dans la maison paternelle. il continua ses études encore pendant deux ans et put entreprendre, en 178 !s, un voyage littéraire en Allemagne, en Suisse. en France, en Angleterre et en Hollande. Revenu à Berlin, il fut choisi pour instruire les enfants du prince Ferdinand et nommé. en 1787, professeur au gynmase de cette ville. Sa manière de penser sur ledit de religion était conforme à celle de son père : il renonça à l’elut ecclésiastique pour se consacrer à la philologie et à l’instruction publique. En 1792, il se rendit à Halle et y prit le grade de maître ès arts, après avoir publié sa dissertation philosophico-criliquee l’indi-iœ philoxophorum.’llegariro1·um : subjiritur rummmtoriua in priorem partem libelli de Xenop/inne, lemme et Gorgia, qui dès lors fixa sur lui les yeux du monde savant. La même année, il épousa la veuve d’un riche négociant Élevé par une belle-mère, il s’attacha avec toute la tendresse d’¤n père au fils que sa femme avait de son pre