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S !A hommes les plus instruits d’Allemagne ; nous ç ’¢|ld’l"|t§ en lui un des plus dignes ministres de u la l’lllQl0|l· Notre principaljiut en entreprenant l re voyage fut de nous préparer, dans la société de ce sage. au ministère auquel nous étions destlnés. Lei voyageurs trouv èrent en Spalding au dela tleoequ’ilsavaient espéré. e Le goût exquis, et diteiicore Lavater. qui se manifeste dans les disc cours et dans les formes de cet homme. encore a plus que dans ses ouvrages. la moralité su¤ blime qlui dirige toutes ses actions, légalité de son umeur. l’liarmonie qui règne’dans ses ei sentiments, la confiance’qu’il montre et qu’il inspire. la candeur et la simplicité de son caractère, nous enchanlérenl ; et nous nous félicitâmes de ce qu’il nous était pertuis de vivre dans l’inltmité d’un tel homme. ¤ Plus de vingt—cinq ans après, dans un écrit qui n’était pas destiné à voir le jour, Spalding rendit à Lavater le témoignage suivant : « Lavater était l’orarle ¤ et pour ainsi din : le mentor de ses deux amis ; u ils avaient pour lui une espèce de respect filial, et dont il n’avait pas l’air ne s’apercevoir et qui ne troublait pas finfimité qui régnait parmi e eux.... » Ce ut sous les yeux rte Spalding que Lavater écrivit les premiers de ses ouvrages. lfardent Füssli ne resta que six mois à Barth ; ses deux compagnons de voyage ne quittèrent ce séjour que quand Spalding lui-même allait s’en éloigner. Après avoir refusé par modestie la place éminente de surintendant général des églises de la Pomeranie suédoise, de vice-chancelier de l’université de Griefswald et de professeur de théologie, il en accepta une plus’conforme à ses goûts, qui lui était offerte à Berlin. C’était celle de membre du censistoire général et premier pasteur de l’église St-Nicolas. Avaut de se rendre. en l7ti4, à cette nouvelle destination. il épousa la fille du capitaine de Sodernstéin. Ce mariage ne fut pas heureux ; la nouvelle épouse de Spaiding ne manquait pas de mérite. mais une excessive sensibilité la lit tomber dans une profonde mélancolie. Ce fut d’après l’avis de Spalding, qu’en 1765, les deux gymnases de Berlin et de Cologne sur la Sprée, ville 0|ll’l8VÉt’dans Berlin, furent réunis en un seul ; cette mesure fut regardée comme très-avantageuse a l’instru«·tinn publique. La direction du nouveau gymnase et des écoles qui en dépendaient, fut confiée au celèbre Büsching. Spaldiug fut aussi cause que deux nouveaux cours furent introduits dans les universités protestantes : l’un sur la vente de la religion et l’autre sous le nom dïnryrlopidie théologique. embrassant un système izénéral de toutes les branches de la théologie. En 1765. il publia un choix de ses sermons. volume in-8°. L’Église protestante n’avait jamais vu les vérités du christianisme et la morale prêchees dans un style si pur, si éleizant et tout à fait exempt d’ornements superflus. Une seconde collection parut quelques années plut tard. En 1169, Spaldiug

BPA ·. = · fi ? prit part U une délibération qui louchatt tt la fois la pulitiqtle et la relittion. Phïtlertc ll avait établi une commission coniposèe —de• ministres · de la justice et dp •ll’»lres étrangères. de deux utetttbret de ll première cour de justice du fûfltlttlf et (lt ! UPU ! titl f.’¢•|t-tS(ott’E Illpfëmt, pour décider s’tl y avait lieu de dissoudre le mariage de l’tteritier présomptif de la couronne. Le divorce que la. princesse. qui était de la maison de ttronswiel :. avait rendu néceswire, fot prononcé ; mais les juges prètereot serment d’ensevelir la procédure dans le plus profond secret. Spaldiu : oobtia. en 1772. un traité sur t’l’tilüé de la prédication, et en 178$, l.¢tr•·r : rer !/ùlctitiellen sur la religion. Cet ouvratœ était dirige contre les incréttules. devenus nombreux sons Frédéric ll. Spalding détestait Ia’philosophie du t8e siècle : il espérait que Frédéric-Guillaume II arrêterait le débordement de la licence antireligieuse, et il fut très satisfait lorsque le nouveau souverain déclara qu’tl ferait de la religion un des principaux objets de sa sollicitude. « Mais, dit-ll. dans l’espet-e de biographie qu’tl a laissée, ou s’aperçut bientôt que le zèle religieux avait seulement pour objet de conserver l’autorité des livres symboliques et d’une dogmatique orthodoxe. On vit le monarque entoure d’ltomfnes, dirigés par des sociétés secrètes, ’ qui voulaient supprimer la liberté de penser et replonger la retiaion dans les tenèbres de la scolastique et du mysticisme. • Spaleling voulait la liberté des consciences ; il avait d autant plus de motifs de revenilùluer cette liberté. que tut-même tendait à s’écarter sur quelques potnts des opinions reçues par les formulaires prescrits, et qu’il peneltatt vers le système qu’on appelle en Allemagne rationalisme, en opposition au aupernaluralistme. La publication de l’edtt de la ft’ligion de 1788, fameux dans les annales de l’Eg|ise luthérienne, et l’inutilité des représentations que, conjointement avec Büsching, Teller, Dieterich et Saelt (quatre noms illustres parmi les théologiens protestants ?. À avait. faites contre quelques dispositions de ce règlement, le decitlèrent a renoncer absolument à la predteatioit. Il continua cependant ses fonctions conùsistoriales. En 1797. il publia son dernier ouvrage. intitulé la Beffyion, la plus gmmfe aj’aft·¢· rfc fiftllmflllffé. [laIlS la même année, Vuntversité de llatle lui t-onl’é-ra la dignité de docteur en théologie. Il mourut à Berlin, le 26 mai 180’t, àtzéde près de 90 arts. La bonté, la modestie, la tolérance. une piété sincère, torrnèrent le caractère de Spaldinz. La première instruction qu’tt avant reçue n’était pas de stature à le préparer à une érudition profonde. Il sa att néanmoins infiniment de choses. Spatdittg est encore attjourddtni rtttttpte itu ttomttre des meilleurs predtcateurs de f’sllt’Illf-1811€ l.’ftett• reux emploi des passages bibliques, le cho.: judicieux de ses exemples et de ses comparaisons ; ta vérité qui, depouttlee de tout ornement. ora