BER criminel, Paris, en 7 (1799), in-8o. Cet ouvrage eut
- une seconde édition, augmentée d’un’Mémoire sur
l’origine et les révolutions des jugements par pairs et ( par jurés en France et en Angleterre, qui a remporté L le prix à l’académie des inscriptions en 1789, Paris, 1800, in-8o. 5° Théorie nouvelle des lois civiles, ou P l’on donne le plan d’un système général de jurispruf dence et la notice des codes les plus fameux, Paris, 1802, in-8o. 4°· Cours complet de droit civil français, Paris, 1805-1805, 4 vol. in-8o. Cet ouvrage se compose des leçons que Bernardi avait données pendant plusieurs années à l’académie de législation. 5° Commentaire sur la loi du 15 floréal an 11, relative aux donations et leslaments, Paris, 1804, in-8o. 6° Commentaire sur la loi du 20 pluviose an 12, relative au contrat de mariage et aux droits respectifs des époux, avec les formules des conventions, etc., Paris, 1804, in-8o. Bernardi a encore publié un Eloge de l’historien Papon, dans le Journal des Débats, en 1805 ; il a concouru à la rédaction des Archives littéraires, et a celle du Bulletin de l’académie de législation. Il a donné quelques articles au Dictionnaire de la Provence, et des notices sur des jurisconsultes à la première édition de la Biographie universelle, entre autres celles de Cons et du chancelier de Lnorxnn, sur lequel il avait publié un Essai en 1807, in-8o (1). Enfin on lui doit une nouvelle édition des Œuvres de Pothier, mise en rapport avec le Code civil. Il a laissé inédit un ouvrage sur l’origine de la pairie. — Son fils, Amédée-Elzéar-Félicien Bnmunm, chef de bataillon en retraite, est depuis 1854 membre de la chambre des députés pour le département de Vaucluse, élu par les électeurs légitimistes. M—n j.
BERNARDIN (Saint) de Sienne, de la famille des Albizeschi, une des plus illustres de la république de Sienne, naquit le 8 septembre 1580, à Massa-Carrara, d’un père qui était premier magistrat de cette ville. Dès sa plus tendre enfance, il montra une grande ferveur pour les pratiques de la religion. A l’âge de dix-sept ans, il entra dans la confrérie de la Scala, consacrée au service de l’hôpital de Sienne, et se voua entièrement, avec douze de ses compatriotes, au service des pestiférés, pendant une affreuse contagion qui, durant quatre mois, fit, en 1400, de grands ravages dans la ville de Sienne. En 1404, le désir d’une vie plus retirée le conduisit dans la solitude de la Colombière, à quelques milles de Sienne, où il fit profession chez les franciscains de l’étroite observance. Digne enfant de François d’Assise, ce fut au pied du crucifix qu’il puisa ce zèle ardent pour le salut des ames, auquel il donna un libre essor dans le ministère de la prédication, qu’il exerça d’abord pendant quatorze ans dans le pays de sa naissance ; mais enfin, l’éclat de ses succès trahissant son humilité, plusieurs villes d’Italie (1) Ce laborieux écrivain a encore fourni au recueil de Ylnstimt (inscriptions et belles-lettres) les mémoires suivants : Éclaircissements sur un arrêt du parlement de Paris, qui ordonne la suppression de quelques vers du Tasse (t. 5, ann. U22) ; Recherches sur Galerius Trachatus, orateur et consul romain (t. 7, ann. 1824) ; sur les Jeux scénique de l’antiquite (t. 8, a1m.1828). Cu-s. n IV.
BER 75 se disputèrent l’honneur de l’entendre. Partout ses sermons produisirent des effets merveilleux, . Quelques personnes mal intentionnées prirent occasion ’de certaines singularités qu’il se permettait en chaire v pour le dénoncer à Martin V comme suspect dans sa doctrine. Ce pape, qui d’abord conçut des impressions filcheuses, ayant mùrement examiné sa personne et ses discours, rendit hommage à son innocence et à son orthodoxie. Il le pressa, mais inutilement, d’accepter l’évècl1é de Sienne. Eugène IV ne réussit pas mieux dans l’ofl’re qu’il lui fit successivement de ceux de Ferrare et d’Urbin. Des différentes places qui lui furent proposées, il n’accepta que celle de vicaire général de son ordre, parce qu’elle lui fournit les moyens d’y établir la réforme en y rappelant l’observance primitive, d’où vint, à ceux qui Pembrassèrent, le nom d’observantins. Ce fut au milieu de ses travaux apostoliques que Bernardin, épuisé de fatigues, termina sa carrière, le 20 mai 1414, à Aquila, dans l’Abruzze. Par la divine onction de son éloquence, par son habileté a manier les esprits, il renouvela, dans la meilleure partie de l’Italie, toute la face du christianisme et de la société. On lui dut principalement la réconciliation des deux factions des Guelfes et des Gibelins. L’empereur Sigismond avait conçu pour lui une si grande vénération, qu’il voulut l’emmener à Rome pour qu’il assistât à la cérémonie de son couronnement. Nicolas V le canonisa soixante ans après sa mort, et Louis X1 fit présent aux franciscains d’Aquila d’une chasse d’argent où son corps était encore renfermé dans ces derniers temps. Pierre Rodolphe, évêque de Sinigaglia, publia ses œuvres en 1591, à Venise, 4 vol. in-4o. Le P. de Lahaye en donna une nouvelle édition à Paris en 1656, 5 vol. in-fol. Enfin il en a paru une plus récente à Venise, en 1715, également en 5 vol. in-fol. Ce sont des sermous, sur l’autl1enticité desquels on a élevé des doutes ; des traités de spiritualité, où l’on trouve quelques mysticités mêlées avec des pensées solides et d’excellents préceptes, plusieurs pièces relatives à sa vie. C’est a lui que l’on doit l’institution de la fête du saint nom de Jésus. T-D.
BERNARDIN DE TOME, surnommé LE Petit, pieux et savant religieux de l’ordre des frères mineurs, né à Feltri, dans l’État de Venise, au commencement du 15e siècle, mort à Pavie en 1494. Les énormes usures dont les juifs accablaient les habitants de Padoue lui firent imaginer l’établissement d’un mont de piété, au moyen duquel il déjoua la cruelle avidité des usuriers. Son zèle, excité par les ravages qu’ils faisaient dans plusieurs autres contrées de l’Italie, l’emporta jusqu’à invectiver contre eux dans ses sermons, et à les faire chasser des villages où il prèchait. On a imprimé de lui à Brescia, en 1542, des sermons italiens, un petit traité sur la Manière de se confesser, et un ouvrage sur la perfection chrétienne. T—D.
BERNARDIN DE CARPENTRAS (Henri-André, dit le Père), naquit en cette ville en 1649, et quitta ses nom et prénoms en entrant dans l’ordre des carmes, en 1664. Il fut successivement professeur 10