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algébriques, Paris, 1779, 4 vol. in-4° avec plusieurs planches. L—x.

BIACCA (François-Marie), littérateur italien du 18° siècle, naquit à Parme, le 42 mars 1673. Il embrassa l'état ecclésiastique, et entra, en 1702, dans l'illustre maison Sanvitali, où il eut bientôt à remplir la double fonction de chapelain et de précepteur des deux jeunes fils du chef de cette famille. Il eut alors tout le loisir de se livrer à des travaux littéraires, principalement sur l'histoire, la chronologie et les antiquités. Un de ses ouvrages le lit sortir de cette maison; il défendait dans ce livre l'historien Josèphe contre la critique d'un P. César Calino, jésuite. L'ainé des jeunes Sanvitali, resté maitre de ses biens par la mort de son père, et qui était très-attaché aux jésuites, fit entendre à son ancien maitre que la publication de cet ouvrage lui serait désagréable. Biacca confia son manuscrit au célèbre Argelati, à Milan, et, soit avec ou sans le consentement de l’auteur, l'ouvrage fut imprimé en 4728. Sanvitali, oublia, pour cette cause légère, les titres que donnaient à Biacca une liaison de vingt-six ans avec sa famille, et les soins qu'il avait pris de lui dans son enfance : il lui signifia de sortir de chez lui. Biacca fut recueilli par d'autres maisons distinguées, qui lui offrirent successivement un asile. Après avoir habité Milan quelques années, il mourut à Parme, le 15 septembre 1735. Il était de l'académie Arcadienne, où il avait pris le nom de Parmindo Ibichense, que l'on trouve, au lieu du sien, en tète de plusieurs de ses ouvrages. Les principaux sont : l'Ortografia manuale, o sia arte fucile di correllamente scrivere e parlure, Parme, 1714, in-12. @ Traltenimento istorico e cronologico in tre libri di- viso oppos{o al traltenimento istorico e cronologico del P.Cesare Calino della compagnia di Gesu, etc., Naples (Milan), 1728, 2 vol. in-4°. C'est dans cet ouvrage qu'il soutint, contre le P. Calino, que l'histoire des antiquités hébraïques de Josèphe n'était ni fausse, ni en contradiction avec l'Écriture sainte, etc., et ce fut la publication de ce mème ouvrage qui le brouilla avec Sanvitali. Le P. Calino répondit ; Biacca sou- tint ses critiques, et cette guerre dura quelque temp: avec assez peu de modération de part et d'autre. 3° Notisie sioriche di Rinuccio cardinal Pallavi- cino, di Pompeo Sacco Parmigiano, di Cornelio Magni, e del conte Niccolo Cicognari Parmigiano, insérécs dans les volumes 4 et 2 des Notizie isto- riche degli Arcadi morti, Rome, 1720, in-8°. 4° le Selve di Stasio, tradotte in verso sciolto (t. 3 de la grande collection des traductions en vers italiens de tous les anciens auteurs latins), Milan, 1752, in-4°; le Opere di Cajo Valerio Catullo, tradotte da Par- mindo Ibichense (t. 21 de la mème collection), Mi- lan, 1740. 11 a aussi retouché la traduction des épitres d'Horace faite par le docteur François Bor- gianelli; et celle des satires, par Lodovico Dolce, en y faisant de si grands changements, surtout dans les satires, que c'est en effet une traduction nou- velle; elle est insérée, sous ce même nom de Par- mindo fbichense, t. 9 de cette collection, Milan, 1755. Ses poésies diverses, ou rime, sont imprimées dans différents recueils. G—i.

BIAGI (JEAN-MaRE ne), né en 4724, à Rove- redo, dans le Trentin autrichien, vers les confins de la république de Venise, fit ses études dans sa patrie, y enseigna la grammaire, et fut ensuite pro- fesseur d'éloquence dans le collége de cette méme ville. 11 y fut un des premiers soutiens de l'acadé- mie des Agiali, dans laquelle il récitait souvent des morceaux de sa composition, en latin et en italien, en vers et en prose, que l'on conserve dans les ar- chives de cette académie. 11 était prêtre, et aussi instruit dans les matières d'érudition sacrée, qu'il l'était dans les belles-lettres et dans l'histoire pru- fanc; c'est ce qui le fit nommer secrétaire d'une assemblée ecclésiastique qui se tint à Roveredo, pour un objet relatif aux rits et aux cérémonies. C'était d'ailleurs un homme de plus de savoir que de génie, et qui n'avait rien acquis que par une infatigable assiduité au travail. Le Dictionnaire hislorique ita lien de Bassauo dit de lui, qu'en italien, il fut meil- leur oratcur que poëte ; et en latin, meilleur poëte qu'orateur ; mais qu'il était très-savant dans l'une ct dans l'autre langue. On n'a imprimé de lui que quelques petits livres de dévotion, quelques poésies détachées, une préface latine pour l'édition des œu- vres de St, Jean Chrysostome imprimée à Roveredo, en 1753, où il n'a pas mis son nom, et un petit traité latin : de Situ Austriæ, subjectarumque regio- num, Roveredo, 4772, qu'il avait tait pour le collége où il était professeur. Biagi mourut en 14777. G—É. BIAGI (le Père CLÉMENT ), savant archéologue, né vers 1740, à Crémone, entra dans l'ordre des camaldules, et consacra ses loisirs aux recherches d'érudition. Ses talents lui méritèrent bientôt l'es- time du chevalier Jacques Nani, patricien de Ve- nisc, qui mit à sa disposition le musée qu'il possé- dait ct qui était regardé comme un des plus riches de l'Italie en inscriptions grecques et romaines. De l'étude des langues et des antiquités, le P. Biagi fut obligé de passer à celle de la théologie. Nommé pro- fesseur au collége de la Sapience à Rome, il fut en même témps chargé de la continuation du Diairo ec- clesiastico ; mais, quoiqu'il s'acquittât de cette dou- ble tâche avec beaucoup de zèle, les travaux du théologien ne purent jamais balancer dans l'estime publique ceux de l'antiquaire. Ayant obtenu sa sé-