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glise protestante. 7° Histoire de la Mappemonde papistique, par Frangidelphe Escorche-Messes, imprimée à Luce-Nouvelle (Genève), 1567, in-14]. 8° Le Réveil-Matin des François et de leurs voisins, par Eusèbe Philadelphe, Édimbourg, 157-1, in-8°. 9° De peste Quœstiones duæ explicatæ : una sitne contagiosa? altéra an et quatenus sit christiania per secessionem vitanda? Genève, 1579, in-8° de 55 p. ; Leyde, 1656, in-t2. Cet ouvrage est l’un des plus rares de Bèze. 10° Histoire ecclésiastique des Églises réformées au royaume de France depuis l’an 1521 jusqu’en 1565, Anvers (Genève), 1580, 5 vol. in-8°. 11° Icones, id est veræ Imagines virorum doctrina simul et pietate illustrium, Genève, 1580, in-4° ; traduit en français par Simon Goulart, sous le titre de Vrais Pourtraits des Hommes illustres en piété et en doctrine, etc. ; plus quarante-quatre emblèmes chrétiens, Genève, 1581, in-1°. 12° Tractatio de repudiis et divortiis ; accedit tractatus de polygamia, Genève, 1590, in-8°. 13° Epistola magistri Passavantii ad Petrum Lysetum[1]. 11° Traduction du Nouveau Testament, imprimée un grand nombre de fois. La meilleure édition est celle de Cambridge, 1612, in-fol. Bèze a eu part à la traduction de la Bible, corrigée, sur l’hébreu et sur le grec, par les pasteurs de l’Église de Genève, 1588, in-fol. Nous remarquerons que, dans un Dictionnaire, on a attribué à Théodore de Bèze une tragédie de Caton le Censeur, et que cependant on n’a de lui, sous ce titre, qu’une pièce de vers latins imprimée avec ses Juvenilia. B—E p.

BÈZE (le Père de), jésuite français, missionnaire aux Indes, sur la fin du 17e siècle, y a fait un grand nombre d’observations sur la physique, l’histoire naturelle et la botanique ; elles sont contenues dans l’ouvrage qui a pour titre : Observations de physique et de mathématiques, envoyées des Indes à l’académie des sciences par les pères jésuites, Paris, 1692, in-1° ; insérées dans les Mémoires de l’académie, de 1666 à 1699, t. 1. Celles du P. de Bèze, qui concernent la botanique, sont réunies sous ce titre : Descriptions de quelques arbres et de quelques plantes de Malaque, avec des annotations du P. Gouye, jésuite. D—P-s.


BEZIERS (Michel). Voyez Besiers.


BEZONS (Claude—Bazin, seigneur de), conseiller d’État ordinaire, membre de l’Académie française, naquit à Paris, en 1617. À l’âge de vingt-deux ans il fut pourvu d’une charge d’avocat général au grand conseil. Nommé intendant du Languedoc, il en exerça les fonctions vingt ans, avec beaucoup d’habileté. De retour à Paris, en 1675, il reprit son service ordinaire de conseiller d'État, jusqu'à sa mort arrivée le 20 mars 1684. 11 avait remplacé à l'Académie française, le 3 février 1643, le chancelier Séguier, devenu protecteur de cette compagnie. Il fut le premier qui, à l’exemple de Patru, prononça un discours de réception. Dans sa harangue[2] il fut beaucoup plus simple que son modèle. On y trouve néanmoins le germe de tous les lieux communs qui ont été débités depuis en pareille circonstance. On a de lui : 4° Discours sur Le traité de Prague fait, le 30-20 mai 1635, entre l’Empereur et le duc de Saxe, translaté du latin[3] et augmenté des articles mêmes du traité, Paris, 1657, in-8° de 182 p. Cet écrit, composé par le jurisconsulte Jean Stella, déguisé sous le nom de Juste Astérius, représente clairement les desseins et artifices de la maison d'Autriche et la simplicité « des Saxons. » Les continuateurs de la Bibliothèque historique du P. Lelong (t. 5, p. 8, no 29,244) n'en ont connu ni l'auteur ni le traducteur[4]. Discours prononcés en 1666, aux états de Carcassonne, comme intendant de la province de Languedoc. Bezons eut quatre fils dont l'ainé, d'abord conseiller au parlement de Metz, mourut intendant de Bordeaux. Le second devint maréchal de France. (voy. l'art. suiv.) Le troisième, chevalier de Malte, péril sur le vaisseau le Conquérant, en 1679. Le dernier, Armand Bazin de Bezons, né en 1655, agent général du clergé, successivement évêque d'Aire, archevêque de Bordeaux et ensuite de Rouen, fut député aux assemblées générales du clergé qui se tinrent de 1683 à 1715. Après la mort de Louis XIV, il fit partie du conseil de régence, et fut chargé de la direction des économats. Il mourut le 8 octobre 1721, dans sou château de Gaillon. On a de lui des Ordonnances synodales du diocèse de Bordeaux, Bordeaux, 1704, in-8°, et le Procès-verbal de l'assemblée du clergé tenue en 1685 à St-Germain-en-Laye, qu'il publia, en qualité de secrétaire, avec Claude Hennequin, Paris, 1690, in-fol. L—M—x.

BEZONS (Jacques-Bazin de), fils du précédent, entra dans la carrière militaire, et servait à l'âge de vingt-deux ans, en Portugal, sous le maréchal de Schomberg, l'an 1667. L'année suivante, il accompagna le duc de la Feuillade à l'expédition de Candie. Devenu capitaine de cuirassiers, il se trouva, en 1671, au passage du Rhin, et en 1674, à la bataille de Senef, où il fut blessé grièvement. Fait brigadier en 1688, il commanda en 1692 le corps de réserve, sous les ordres du duc d'Orléans, à la bataille de Steinkerque. À celle de Nerwinde, on le chargea du même commandement, et il fut toujours en activité jusqu'à la paix de Riswick, en 1697. Le roi récompensa alors ses services par le gouvernement de Gravelines. En 1704, il reçut ordre d'aller combattre en Allemagne, sous le maré-

  1. Cette pièce singulière, en latin macaronique, est dirigée contre Pierre Lizet (voy. ce nom), président au parlement de Paris et depuis abbé de St-Victor, qui avait montré beaucoup de zèle contre les religionnaires. Elle se trouve à la suite des Epislolæ obscurorum virorum (Londres, 1710 et 1712), et à la fin de l’Anti-Choppinus, édition de 1593. Sallangre, qui l’a réimprimée avec des notes de le Duchat, en a fait l’histoire et l’analyse, dans les Mémoires de littérature, t. 1, p. 39.0-339 ; t. 2, p. 101-199. Il y a neuf lettres de Théodore de Beze à Thomas Tilius dans les Illustrium et clarorum virorum Epistolæ selectiores, Leyde, Elzevir, 1617, in-8°.
  2. Recueil des harangues prononcées par messieurs de l'Académie françoise, Paris, Coignard, 1688, in-4°, p. 4.
  3. L'original latin a pour titre : Deploratio pacis germanice, sive dissertatio de pace pragensi, inita anno 1635, Paris, 1636, in fol.
  4. Cependant Pellisson, dans sa Relation contenant l'histoire de l'Académie françoise, fait Bezons auteur de cette traduction, à laquelle, dit-il, il n'a point mis son nom, V-ve.