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O 162 ’BER ’ édition, ibid., 1818, 2 vol. in-8°, fig. en nois, ouvrage singulier. 5°* Les Curiosités de la littérature, traduites d’Israéli, ibid., 1819, 2 vol. in-80. Voy. aussi, pour les titres des autres traductions de Bertin, la Biographie des Hommes vivants, t. 1°’, p. 519. W—s.

BERTIN (l’abbé Anromn), naquit à Droup-St-Basle, en 1761, et mourutà Reims, le 30 juillet 1825, curé de la paroisse St-R emi de cette ville, qu’il desservait depuis vingt et un ans. Né avec d’heureuses dispositions, il fit de bonnes études au collège et au séminaire de Troyes ; ordonné prêtre vers 1785, on l’envoya vicaire à Barbonne, au diocèse de Meaux, où il était quand l’assemblée constituante décréta la constitution civile du clergé. Bertin en adopta tous les principes, vint à Reims, et fut bien accueilli par l’évêque de la Marne qui prenait le titre de métropolitain, et qui après lui avoir donné la chaire de théologie dans son nouveau séminaire, le mit à la tête de cette maison en qualité de supérieur, place qui se trouvait vacante par la retraite de M. François de Torci, et le fit enfin un de ses vicaires épiscopaux. Le culte public ayant été entièrement aboli dans les années 1795, 1794 et 1795, l’abbé Bertin se trouva dans une fâcheuse position ; enfin l’ordre étant un peu revenu sur la fin de cette dernière année, il reprit, avec l’abbé Servant, les fonctions du ministère dans la cathédrale, mais a des heures différentes de celles où officiaient les prêtres insermentés, et il resta dans cette église jusqu’à l’époque du concordat (10 septembre 1801). Ayant fait sa soumission et promis sa rétractation, il fut nommé par de Barral, évêque de Meaux, à la cure de St-Remi, et on lui donna pour vicaires trois prêtres insermentés, Avec de tels coopérateurs, Bertin se trouva souvent embarrassé ; mais comme il était naturellement pacifique, il ne paraissait jamais être mal avec eux. Plein de zèle et d’amour pou1· ses paroissiens, il ne négligea rien, non pour rendre a son église son ancienne splendeur, mais au moins pour réparer autant qu’il était en lui les dégradations, causées par la révolution. Assez bon prédicateur, il attirait dans les solennités une grande affluence de fidèles, et avec les offrandes qu’il en recevait et d’autres secours qu’il savait obtenir, il eut le bonheur de réparer en partie son église. En 1817, voulant y établir la confrérie du Chemin de la croix, il en sollicita la permission de Rome, déclara dans sa supplique au souverain pontife et dans ses lettres à M. de Coucy, a1·chevêque, qu’il se soumettait aux ; rescrits du saint-siège concernant la constitution civile du clergé, et annonça les mêmes dispositions à ses paroissiens. En 18°22, il fit une rétractation plus précise et encore plus forte dont les passages les plus importants ont été insérés dans l’Ami de la religion et du roi (27 novembre 1822), et à laquelle adhérèrent D. Bernard, ancien bénédictin, et. l’abbé Chancelot, jeune vicaire. L’abbé Bertin a laissé des sermons et quelques opuscules manuscrits. Ses ouvrages imprimés sont : 1° le Jeune Cosmographe, ou Description de la terre et des eaux, etc., Reims, au 7 (1799), in-12 ; 2°Esquisse d’•m tableau

BER du genre humain, ou introduction à la géographieç, ibid., an7 (1799), in-12 ; 5° Eléments tfhistoirç naturelle, extraits de Buffon, Valmont de Pluche, etc.: cet ouvrage élémentaire a eu cinq éditions, de 1801 a 1851, et il est.véritab1ement ntile ; t° Eléments de géographie, extraits des géographes, Reims, 1805, 1809 ; 50 Discours prononcé ’le 5 juin 1814, au service solennel de Louis XVI, Louis XVII, Maric-Antoinette, etc., ibid., 1814, in-8° ; 6° Instruction sur les devoirs des stqets envers leurs souverains, ibid., 1815, in-8° ; 7° Instruction sur la nécessité de craindre Dieu et d’honorer le roi, prêchée le 6 août 1816, ibid., 1816, in-8°* ; 8° Reims est la ville du sacre, ibid., 1819, in-8° ; 9° Relation de la ncuvainc solennelle qui s’est faite dans l’église de St-Remi de Reims, depuis le 22 septembre jusqu’au 1°’octobre 1820, ibid., 1820, in-8°. L’annuaire du département de la Marne, pour 1824, contient une notice sur l’abbé

; Bertin. L—c-J. (

( BERTIN (J mn), né à Guignen, près de Rennes, ( vers 1750, d’pne famille d’agriculteurs, fut employé dans ladminnstration des domaines, et fit partie, au commencement de la révolution, de l’administration départementale d’Ille-et-Vilaine. Ayant voulu s’opposer aux premiers excès de la révolution, il paya d’une longue captivité sa courageuse résistance. Il fut nommé en 1801 membre du corps législatif, et mourut à Paris, en mars 1805. Ami des arts et passionné pour l’agriculture, il naturalisa dans ses domaines plusieurs arbres exotiques. Il enrichit l’agriculture de son département de plusieurs variétés de froment, et y propagea la culture de la châtaigne. L’instruction qu’il publia pour en faire apprécier les avantages fut bien accueillie de ses compatriotes, et lui valut le titre de correspondant des sociétés d’agriculture de la Haute-Saône, du Rhône, etc. Il était associé de l’acadétnie de législation de Paris, et il avait été l’un des fondateurs et président de la société des sciences et arts de Rennes. A—·r.

BERTIN (RENÉ-Hractnrun), fils aîné du célèbre anatomiste de ce nom (voy. ci-dessus), naquit lc 10 avril 1767, à Gahard, près de Rennes. Il fit S68 humanités dans cette dernière ville, étudia la médecine à Paris, et reçut le titre de docteur à Montpellier. En 1795, il servit à l’al’mée des côtes de Brest, d’ou il passa tt celle d’Italie. En 1798, il fut envoyé en Angleterre, comme inspecteur général du service de santé des prisonniers français, ’et, pendant l’&¤née qu’il séjourna dans cette fle, il rendit de nombreux services à ceux de ses compatriotes qui furent confiés à ses soins. À son retour’en France, il devint médecin en chef de l’hôpital Cochin et de celui des vénériens, et en 1807, il fit les campagnes de Prusse et de Pologne. En 1822, l’amitié d’un ministre lui fit conférer la chaire d’hygiène que la mort de Hallé laissait vacante à la faculté de Paris ; malgré les réclamations auxquelles donna lieu cette nomination, elle n’en fut pas moins confirmée, lorsque, après la dissolution de la faculté en 1825, ce corps savant eut été reconstitué sur d’autres bases. Bertin, que la faveur seule soutenait, qui depuis n’a dû