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nvaîcllt 00¤$î1’ît·€$ ement un succès à peu près égal ;
mais une plus longue expérience a ait donner la
préférence aux horloges de Berthoucl, et ce sont les
seules dont on a fait usage par la suite. Ces deux célèbres
artistes avaient déposé la description de
leurs machines au secrétariat de l’académie des
sciences, dans des mémoires cachetés, plus de dix
ans avant l’épreuve des horloges de llarrisson. Berthoud
fit deux fois le voyage de Londres, en qualité
d’adjoint au commissaire qui devait assister aux explications
que Harrisson devait donner des principes
de construction de ses horloges, et revint deux fois
sans avoir pu satisfaire sa curiosité ; ainsi il ne doit
rien à cet artiste anglais. Il nous a laissé plusieurs
ouvrages dans lesquels il a donné les véritables principes
de son art : 1° Essai sur l’Horlogerie, Paris,
1763 ; 2° édition, 1786, 2 vol. in-4° ; 2° Eclaircissements
sur l’invention des nouvelles machines proposées
pour la détermination des longitudes en mer,
par la mesure du temps, ibid., 1773, in-4° ; 3° Traité
des horloges marines, ibid., 1773, in-4° ; 4° de la
Mesure du temps, ou supplément au Traité des horloges
marines, ibid., 1787, in-4° ; 5° les Longitudes
par la mesure du temps. ibid., 1775, in-4° ; 6° la
Mesure du temps appliquée à la navigation, ou
Principes des horloges à longitudes, ibid., 1782,
in-4° ; 7° histoire de la mesure du temps par les horloges,
ibid., 1802, 2 vol. in-4° ; 8° l’Art de conduire
et de régler les pendules et les montres, ibid., 1760,
brochure in-12, avec fig. ; 9° quelques autres opuscules.
Berthoud mena une vie réglée et uniforme ; il
conserva jusqu’au dernier moment l’usage de ses
facultés. Il mourut le 20 juin 1807, d’une hydropisie
de poitrine, en sa maison de Groslay, canton de
Montmorenci. R—L.
BEBTHOUD (Louis), neveu et élève du précédent, fut, comme lui, horloger de la marine et membre de l’Institut. Héritier des talents de son oncle, il a également reculé les limites de l’art. Ses montres marines, plus portatives que celles de Ferdinand Berthoud, sont entre les mains de tous les navigateurs. Les effets produits par les changements de température s’y trouvent compensés si exactement, qu’elles conservent la même régularité de mouvement dans toutes les saisons. Elles n’exigent par conséquent pas l’emploi des corrections qui compliquaient les calculs, et avaient en outre l’inconvénient d’être quelquefois incertaines. Louis Berthoud est auteur de l’ouvrage suivant :° Entretiens sur l’horlogerie ti l’usage de la marine, Paris, 1812, in-12. Il est mort le 7 septembre 1815. K.
BERTI (ÀLEXANDRBPOIIPÉE), clerc régulier de la congrégation dite de la Mère de Dieu, naquit à Lucques, le 25 décembre 1686. Ce fut pour l’accomplissement d’un vœu, fait sans doute par ses parents, qu’il entra à seize ans, à Naples, dans cette congrégation. Il y lit profession deux ans après. De retou1· à Lucques, il y étudia pendant sept ans la philosophie de l’école et la théologie. Quand il eut été ordonné prétre, il fit succéder à ses études celles de l’histoire sacrée et profane, des belles-lettres, et particulièrement de la poésie. Il s’adonna aussi pendant plu BER 151 sieurs années à l’éloquence de la chaire, et se lit une grande réputation d’orateur dans les principales villes d’Italie. Il fut envoyé, en 1717, à Naples, pour enseigner la rhétorique aux jeunes novices, fonction qu’il remplit avec honneur pendant trois ans.. Le marquis del Vasto le choisit ensuite pour son bibliothécaire. Le P. Berti augmenta la bibliothèque de ce prince d’un grand nombre de bons livres. Il prit le même soin de celle de son couvent. Il introduisit dans cette maison le goût des lettres, y institua une colonie Arcadienne, enseigna publiquement, dans le collège de sa congrégation, la rhétorique, la philosophie moderne (e’est-à-dire cartésienne) et la théologie morale. Après avoir été pen-· dant six ans recteur de ce collège, et ensuite maître des novices à Lucques, il alla s’établir à Rome, en 1759, et y resta jusqu’:) sa mo1·t. Il y fut nommé successivement vice-recteur, assistant général, et enfin, dans un chapitre général tenu en 1718, historien de son ordre ; il fut associé à plusieurs académies, et l’un des membres les plus distingués de l’Arcadie romaine. Il était en même temps conseiller de la congrégation de l’indcx, dont ces sortes d’acatlémies n’ont rien à craindre. Il mourut à Rome, d’une attaque d’apoplexie, le 25 mars 1752. Mazzu-chelli donne une liste de vingt-quatre de ses ouvrages imprimés, et vingt et un inédits. Nous réduirons la première aux ouvrages suivants :1° la Caduta de decemciri della romana républica per la funzione della serenissima républiea di Lucca, Lucques, 1717 ; 2° Canzone per le vittorie contro il Turco del principe Eugenio, Lucques, sans date, in-1° ; 5° une lettre au savant Muratori sur la découve1·te des reliques de St. Pantaléon, martyr, dans la ville de Lucques, en 171-1, imprimée dans le t. 27 du journal de’Letterati d’Italia ; ·1° des vies de plusieurs académiciens de l’Arcadie, imprimées dans les recueils des ouvrages en prose de cette académie, entre autres celles de Joseph Valletta, Napolitain, de Charles Caraf fa, et de François-Marie Caralïa, de D. Antonio Gellio, de Francesco Muscettola, de Dominique Bartoli, de Lorenzo Adrianl, du cardinal François Buoncisi, et de Bernardino Moschini : elles y sont sous le nom académique de Nïcasio Poriniano ; 5°** plusieurs traductions en italien d’ouvrages français d’un M. de Chanterène, pour qui il avait, à ce · qu’il parait, une grande prédilection. Cet auteiuest le célèbre Nicole, dont le P. Zaccaria, auteur d’une Histoire littéraire d’Italie, reproche au P. Berti (t. 6) d’avoir répandu en Italie, par ses traductions, la doctrine janséniste, et les dangereuses erreurs. Nicole avait fait paraitre son traité de l’Education d’un prince, sous le nom de M. de Chanterène : c’est pour- ’ quoi le traducteur italien met le nom de Chanterène à tous les ouvrages de lui qu’il a fait passer dans sa langue. Ces ouvrages traduits sont : les Essais de morale, Venise, 1729, 4 vol. in-12 ; les Lettres, Venise, 1755, 2 vol. in-12 ; Traité de la prière, Venise, 1756, 2 vol. in-12 ; de l’Unilé de l’Église, ou Réfutation du système du ministre Jurieu, Venise, 17-12, in-12 ; Traité de la Comedie, Rome, 1752. 6° ll traduisit aussi du français l’Abrl’gé de l’Histoire tk