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étaient chargés : il ne s’agissait de rien de moins que de bouleverser les îles de France et de la Réunion avec les moyens employés à St-Domingue. Décidé à faire échouer ces projets, Sercey s’empressa, en touchant ces colonies, de dénoncer les agents du directoire aux principaux habitants, qui ne voulurent pas les recevoir. A leur retour en France, ces agents accusèrent Sercey de s’être opposé à leur réception, d’avoir voulu couler bas le Moineau, qu’ils montaient, et d’avoir signé l’ordre de les déposer sur une côte. On venait de publier (en juin 1796) une lettre de l’amiral Sercey au ministre, dans laquelle il rendait compte de son expédition. Les représentants Boissy d’Anglas et Siméon, au conseil des anciens, approuvèrent la conduite qu’il avait tenue, et, dans la discussion du 15 thermidor an 5, sur ce sujet, Siméon prononça un discours pour obliger le directoire à faire connaître les services que le contre-amiral avait rendus dans l’Inde, ce qui fut décrété. Pendant ce temps, ce brave marin soutenait la gloire de notre pavillon. Le 8 septembre 1796, il fut attaqué, près de Sumatra, par 2 vaissaux anglais de 74, le Viclorieuz et Mrrogant ; Sercey commandait 4 frégates. Après un combat de cinq heures, les Anglais prirent la fuite et durent leur salut au calme qui survint et qui ne permit pas de les poursuivre. Il parut ensuite devant Batavia, qu’il sauva d’une perte certaine. En mai 1799, après une croisière, il revenait à l’île de France, avec une frégate et une corvette, lorsqu’il trouva cette colonie bloquée par 2 vaisseaux et li. frégates. En présence de ces forces plus que triples des siennes, il manœuvra avec une prudence habile et parvint à entrer dans le port après une canonnade de six heures. L’tle de France lui dut encore une fois son salut ; il n’avait cessé de pourvoir aux besoins de cette colonie par les secours que ses prises nombreuses lui procuraient. Il fut rappelé en 1800 et arriva en France après la paix d’Amiens. Le premier consul le iélicita sur sa conduite dans l’Inde et l’employa dans une des parties administratives de la marine. À la création de la Légion d’honneur, il en fut nommé commandant et demanda sa retraite, bien qu’un nouveau commandement lui fût otfert. Il vivait retiré à l’tle de France lorsque cette colonie fut attaquée par les Anglais en 1809. Alors il prit, par ordre du gouverneur général, le commandement du sud de cette de et la préserva des attaques de la marine anglaise, comme il l’avait préservée en d’autres temps. Il se trouvait en France à la chute de l’empire, et il fut un des commissaires chargés d’aller au-devant de Louis XVIH, qu’il félicita au nom de la marine. Aussitôt après. le gouvernement royal lui confia la mission de se rendre en Angleterre pour traiter de l’échange des prisonniers, et il s’en acquitta avec un succès complet. À son retour, le roi le nomma vice-amiral, grand officier de la Légion SÉR
d’honneur, commandeur de St-Louis, et il le comprit au nombre des vice-amiraux en activité. Après la révolution de 1830, Sercey fut nommé pair de France, et il termina sa glorieuse carrière vers 1835. C-H-N.
SERDONATI (Faasçoxs), littérateur Florentin,
vécut au 16e siècle, mais on ne sait presque rien
de sa personne. Les notices que Gaddi, Poccianti.
Cinelli et Negri en ont publiées sont incomplètes ;
et ce qu’on doit regretter le plus, c’est que son
nom ait échappé à Tiraboschi, historien si exact
de la littérature italienne. Dans l’impossibilité de
réparer l’oubli de ses compatriotes, nous nous
bornerons à donner l’indication exacte de ses
écrits. 1’ I tre libri dell’ ira, traduit du latin de
Sénèque, Padoue, 1569, in-if ; 2° I faui d’arme
dé Romani. Venise, 1572, in-4o ; 3° Slorie de-ll’
Indie orienta li, traduit du latin du P. Maffei,
jésuite, Florence et Venise, 1589, in-4o ; Bergame,
1719, 2 vol. in-P, édition surveillée par Serassi
(voy. ce nom). Cette traduction, qui fait aussi
partie des classiques italiens imprimés à Milan,
a été citée par les académiciens de la Crusca.
11°orazione /’unerale dell lodi di Giuliano dé Ricasoli.
Florence, 1590, in-4o ; 5° Orazione funemle
delle lodi di Francesco Orsino, ibid., 1593, in-&° ;
6° Della varia doffrina, traduit du latin de Galeotti
Marzio, de Narni, ibid., 1615 (1595), in-8o ;
7’ Storia di Genova, traduit du latin de Foglietta,
Gènes, 1597, in-fol. ; 8° Eaortazione alla républica
di Venezia, traduit du latin du cardinal Baronius,
Rome, 1606, in-8o. 9’ Dé vantaggi du pigliarsi
da’ capitani di guerm contra i nemici auperiori di
caballeria, ibid., 1608, in-4o ; 10° Ordine di leggere
gli scrinori della storia romana, traduit du latin
de Pierre Angeli de Barga (le Burgeo). imprimé
avec la traduction italienne de Suétone, par Paul
del Rosso, Florence, 1611, in-8o. 11° Origine dé
procerbijiorenzini, manuscrit conservéà la bibliothèque
Barberini, d’où le cardinal Léopold de
Médicis tira une copie pour en faire présent aux
académiciens de la Crusca. Ce dernier exemplaire
en 4 volumes est dans la bibliothèque des Médicis
à Florence. Serdonati composa des suppléments
pour les Vies des hommes et des femmes illustres,
de Boccace, qui furent imprimés à la suite des
traductions italiennes de ces ouvrages, Florence,
1596 et 1598, in-8o. Moréri paraît s’être trompé
en lui attribuant un éloge de Jeanne d’Autriche,
femme de François Ier, grand-duc de Toscane.
On pourrait trouver d’autres renseignements sur
cet auteur dans Biscioni : Toscana Ieuerala, dont
le manuscrit est déposé à la bibliothèque Magliabecchiana
de Florence. A-c-s.
SÉRENT (Jean-Baptiste-Sébastien de), que la ressemblance des noms a fait confondre avec Seran de La Tour, est le fondateur de la société littéraire militaire de Besançon. Né vers 1710 à Vannes, d’une ancienne famille de Bretagne, il embrassa l’état ecclésiastique, et étant entré dans la congrégation de l’oratoire, professa quelque