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et puisque tous relatifs à des sujets d’astronomie, d’optique et de géométrie. On lui a attribué la composition de cent cinquante volumes en chinois. Cette indication est fort exagérée. Le nombre de ceut qu’il a réellement publiés est aussi considérable ; et l’on a lieu d’être surpris qu’il ait pu se livrer avec tant d’assiduité à des travaux aussi difficiles, quand on sait qu’il ne se relâcha pas pour cela des premiers devoirs de sa profession. Dans le temps même de sa plus grande faveur, il ne cessa pas de catéchiser. Quelques-uns de ses traités chinois sont à la bibliothèque de Paris ; et l’on a extrait de ses lettres une narration historique de l’origine et des progrés des missions des Jésuites à la Chine, laquelle a paru en latin à Vienne, en 1665, in-8°. Le portrait du P. Schall a été gravé dans la Chine illustrée de Kircher, p.154.


SCIIALL’tîntnuzs’. auteur dramatique allemand. né à Breslau. en l7t-10. était fils d’un negoriaut et devait entrer dans la carrière où son père atail fait fortune. Celui-ci tenait une maison honorable et rassemblait eliez lui une soeiote distinguée. Le fils. sur de ses moyens tfexistenee. préféra être homme du monde et auteur par amusement. Il lit le ehamie des soeietês par son esprit et par sa faeilite d’eloeution. et’on assure qu’il n’a pas su mettre dans ses pièces de théâtre la moitie de l’esprit qu’il prodiguait dans conversations pleines d’enjouement et dans ses causeries piquantes. il paraissait axoir fait une étude particulière du llieàlre et en parlait très-bien. Il fut l’|IèIl’l(·politique autant qu’il était permis de l’être alors en Prusse. el à lépoque ou les eienements politiques lui ataient fait perdre une grande partie de la fortune paternelle. il lîinda un journal, la V0°n·¢lI¢ Gazette- de Brealau. La contrainte impopar la et-usure en Allemagne ne nous inet pas en état de juger de ce que ce journal serait alesenu d l’auteur atait eu ses eoudees franehes : aussi n’esl-ee que par ses pièces de théâtre. surtout par ses bluettes, que Ch. Seball s’est fait quelque réputation. Ce sont entre itltreà : Regarde À qti ttt lt fr : (en llllvlltatltl. Trou, urban, une ; — la Partie Je uihiot interrompu ; — le Baiser et le sotajfcl ; — la Fureur de ihéàin-, sorte de parodie d’un genre qui avait envahi la scène allemande. l’ne anecdote de la tie de Kant lui fournit le sujet (l’une pieee qu’il a intitulée le Bouton et l’habit de peluche. On toit que l’auteur eherehait à piquer la curiosité du publie par des titres singuliers. Il termina par un drame bien noir. l’Ep¢’e et la- jiacau, dont action se passe dans les tempes du régime féodal. On n’était pas habitue à voir si sérieux, et cette pièce n’eut truere de succès, tandis que ses bluettes se sont maintenues au répertoire. Il médita aussi le plan d’un roman de mœurs ; mais il le médita si longtemps qu’il ne le lit jamais. Après avoir passé plusieurs années à

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Berlin, il revint dans sa ville natale et mourut à la suite d’une maladie longue et douloureuse le 18 août 1833. D-o.

SCHALLER DE SAINT-MBEPH flnosnv), géographe, était prêtre dans l’ordre des Ecoles pies à Prague et membre des sociétés savantes de Berlin, Halle et Iéna. Son principal ouvrage est la Topographie du royaume de Bohême, en 17 volumes in-8°, publiés à Prague, 1785-1790. L’auteur y décrit dans le plus grand détail chaque cercle et y emploie un volume entier. Cette topographie passe pour une des plus exactes et plus complètes qui existent : cependant, Ponticl en a domié depuis une nouvelle. Le dix-septième et dernier volume forme un ouvrage à part, sous le titre de Tableau topographique universel du royaume, Prague, 1791. Cbaque page y est divisée en quatre colonnes, dont’ la première contient les noms de tous les liewt. par ordre alphabétique ; dans la deuxième et la troisième sont indiquées les divisions ancienne et moderne auxquelles chaque lieu appartient ; la quatrième enfin renvoie pour la dmription it la grande topographie de l’auteur et pour la position à la grande carte d’Brber. Les quatre premiers volumes eurent une nouvelle édition en l79tl. Schaller compléta son ouvrage par une Drarriptioro de la eilla di Prague, Prague, HM, Ft vol., abrégée en un volume, 1798, et par un Nouroau Crutaatre du royaum de Bohême, Prattue, 1802. in-&°. Il ublia aussi les l’i¢a des écrivains de Perdre des grote : pics, Prague, N90, in-8°, et des Pensées sur les statut : de Perdre des Piaristra et sur leur méthode dknacigneumtt, ibid., 1805, in-8°. Svlialler est mort le ti janvier 1809. D—c.

SCHALNIAGANY *yMONAMMI€D·IIlN·ÀI·I. surnommé Ar}. part-e qu’il était né à Schalmagan, bourg du district de Waset, dans l’lralt arabe, se rendit fameux, au commettwmerit du 10e siècle de l’ere chrétienne, Por létabtissement d’une secte réputée hérétique et infâme parmi les musulmans. Les trois principaux dogmes de cette secte étaient que Dieu habite dans un corps humain ; que les àrnes passent d’un corps dans un autre ; enfin qu’Ali est le plus exeellenl des mortels et le plus semblable à Dieu. s’il n’est pas Dieu lui-même. Limposteur soutenait que chaque homme a la portion de divinité nécessaire à ses besoins ; queDieu est par conséquerrt à la fois faible et puissant ; que la divinité même dans les contraires ; que Dieu avait habité le corps d’Adam et celui du diable ; qu’il s’(·tait de même portage entre Noé et le démon. entre Abraham et Nemrod. entre Aaron et Pharaon, entre Salomon et son diable, entre Jésus-Christ et Satan, et que Jésus avait ensuite transmis la divinité aux douze apôtres. Il prétendait que Moïse et Mahomet s’étaient arrogé, par fraude et par violence, la dignité prophétique et la suprême autorité, en les usurpant, l’un sur Aaron, l’autre sur Ali, dont ils