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rum graecorum, Paris, 1593, in-4o. Cette édition ne contient que le texte ; celle qui parut l’année suivante, in-8o, est accompagnée d’une version latine en vers par Scaliger. Ces proverbes ont été réimprimés dans le Recueil d’André Schott (voy. ce nom, et avec les Poésies de Scaliger (voy. ci-dessous ;

3e Cyclometrica elementa duo ; nec non Mesolabium, Leyde, 1591, in-fol. Il se flattait d’avoir découvert la quadrature du cercle ; mais il fut réfuté vivement par Viète, Adr. Romain et le P. Clavius (voy. Montucla, Histoire de la quadrature, p. 222) ;

4e Epistola de vetustate et splendore gentis Scaligerae et vita Julii C. Scaligeri ; accedunt J.-C. Scaligeri oratio in luctu filioli Auderti, nec non diversorum testimonia de gente Scaligera et de J.-C Scaligero, ibid., 1594, in-4o : c’est cet opuscule, monument déplorable de la vanité de l’auteur, qui troubla la paix dont il jouissait. Scioppius le réfuta dans le Scaliger hypobolimoeus (voy. SCIOPPIUS), où il prouve que le véritable nom de Jules-César Scaliger est Bordoni. Joseph Scaliger lui répliqua par Confutatio stultissimae Burdonum fabulae, Leyde, 1608, in-12 ; et fit paraître cette réponse, sous le nom de J. R. (Jean Rutgersius), l’un de ses élèves ;

5e Opus de emeadatione temporum ; accesserunt veterum Graecorum fragmenta selecta, cum notis, Paris, 1583 ; Leyde, 1598, in-fol. L’édition de Genève, 1609, in-fol., donnée sur les manuscrits de l’auteur, est la meilleure et la seule qui soit encore recherchée. Cet ouvrage est le premier dans lequel les véritables principes de la science chronologique soient exposés et discutés. Aussi, malgré les nombreuses erreurs que le P. Pétau a reprochées à Scaliger, il n’en a pas moins la gloire d’avoir débrouillé cette partie si importante de l’histoire.

6e Thesaurus temporum, complectens Eusebii Pamphili Chronicon, latine, S. Hieronymo interprete ; cum ipsius chronici fragmentis graecis antehoc non editis, et auctores omnes derelicta ab Eusebio continuantes, edente J.-J. Scaligero, qui notas et castigationes in Eusebium, necnon isagogicorum chronologiae canonum libros tres adjecit, ibid., 1609, in-fol ; nouvelle édition augmentée, Amsterdam. 1658, 2 vol. in-fol., par les soins d’Alexandre More ;

7e Elenchus utriusque orationis chronologicae Dav. Paroei, ibid., 1607, in-4o. Dans cette réponse à la critique que Pareus avait faite de quelques-unes de ses supputations chronologiques, il le traita d’une manière si méprisante, que le pauvre professeur n’osa pas lui répliquer ;

8e Elenchus trihaeresii Nicol. Serarii ; item Serarii delirium fanaticum quo Essenos monachos christianos fuisse contendit, Franeker, 1605, in-8o ; Arnheim, 1619, in-4o, et Delft, 1703, dans un Recueil de J. Trigland ;

9e Opuscula varia antehac edita, nunc vero multis partibus aucta, Paris, 1610, in-4o. Isaac Casaubon est l’éditeur de ce recueil, qui fut réimprimé à Francfort, 1612, in-8o. On trouve le détail des pièces qu’il renferme dans les Mémoires du P. Niceron, t. 23, p. 311 et suivantes. Les principales sont les Re

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marques de Scaliger sur le commentaire de Melch. Guilandinus touchant le papyrus (voy. GUILLANDINUS) ; la Notice des Gaules, avec des notes sur les noms des villes citées par César ; une Dissertation sur les langues de l’Europe, les dialectes de la France et la différence que l’on met dans la prononciation de certaines lettres, et l’Explication d’une médaille d’argent de Constantin le Grand. Ce volume est terminé par trois morceaux écrits en français : Discours de la jonction des mers, du dessèchement des marais et de la réparation des rivières pour les rendre navigables ; Discours sur quelques particularités de la milice romaine ; et Lettres touchant l’explication de quelques médailles ;

10e De oequinoctorum anticipatione diatriba, Paris, 1613, in-4o ;

11e Poemata omnia, Leyde, 1615. in-8o. Cette édition fut donnée, par Scriverius. La Monnoye a pris la peine de noter les fautes de quantité, les barbarismes et les solécismes échappés à Scaliger dans ses vers grecs (voy. le Menagiana, t. 1, p. 325-33, édition de 1713 ;

12e De re nummaria dissertatio, liber posthumus, ibid. 1616, in-8o ;

13e Epistolae omnes quae reperiri potuerunt, nunc primum collectae ac editae, Leyde, 1627, in-8o. D. Heinsius, l’éditeur, a fait précéder ce volume de la fameuse lettre à Dousa : De gente Scaligera. On trouve dans ces lettres des particularités et des détails intéressants. Jacques de Reves a publié les Epitres françaises de personnages illustres à Scaliger, Harderwyck, 1624, in-8o, rare ;

14e Scaligerana prima - Scaligerana secunda. Ce sont deux recueils de traits d’érudition, de remarques, de J. Scaliger, et des jugements qu’il portait des grands écrivains de l’antiquité. L’orgueil, l’arrogance et le venin d’un pédant outré y règnent depuis la première feuille jusqu’à la dernière. Il y a des endroits faibles en matière d’érudition, et plusieurs manquent de réflexion. C’est le jugement que Vigneul-Marville d’Argonne porte de ces deux recueils ; mais on doit remarquer que Scaliger a moins de tort que ceux qui ont cru dignes de l’impression les moindres mots qui lui échappaient dans l’abandon de l’amitié et de la conversation. La meilleure édition des Scaligerana est celle qu’a donnée Desmaiseaux, Amsterdam, 1740, avec le Thuana, etc. (voy. DESMAISEAUX). On trouvera de curieux détails sur cette compilation, ses auteurs et ses éditeurs, dans le Répertoire de bibliographies spéciales de Peignot, p. 252-256. Outre les Mémoires de Niceron, on peut consulter Teissier, Chaufepié et les Eloges de Perrault ; M. Nisard a publié en 1832, Paris, in-8o ; le Triumvirat littéraire au 16e siècle : Juste Lipse, J. Scaliger, et Isaac Casaubon. Le portrait de Joseph Scaliger a été gravé par Edelinck, in-fol.

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SCAMOZZI (Vincent), l’un des plus illustres architectes modernes, naquit à Vicence, en 1552, et fut initié dans les premiers éléments de son art par Jean-Dominique Scamozzi, son père, arpenteur-géomètre, qui ne manquait pas de con-