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raire. Il a composé une Notice sur la vie et les ouvrages de chacun des auteurs compris dans ces recueils. Ces morceaux sont écrits d’un style tellement coupé que la lecture en est, si l’on ose dire, asthmatique ; ce qui lui avait valu le sobriquet de Stile a singhiozzo (Style à hoquet). 8° Giornale dell’ antichita sacre e profane, giusta il metodo di Pitisco, ibid., 1793, in-8° ; 9° I giorni dell’ anna consecrati alla passione di Gesù-Cristo, Parme, 1793, in-12 ; 10° Epistolario, ossia scelta di lettere inedite, Venise, 1795-1796, 2 vol. in-4°. C’est un recueil de lettres inédites de différents auteurs. 11° Il genio nautico e militare, canti due, ibid., in-4°. C’est un petit poëme à l’occasion de la mort d’Angelo Emo, célèbre amiral vénitien, qui avait bomhardé Tunis dans la guerre de 1771. 12° Genio letterario d’Europa, ibid. ; ouvrage périodique, fondé par Rubbi en 1793, en opposition à un autre journal intitulé Memoria per servire alla storia letteraria e civile d’Europa, dirigé par le docteur Aglietti ; mais ce dernier l’emporta sur l’autre, qui cessa de paraître au bout de quelques mois. 13’ La Vainiglia (la Vanille), poëmetto latino, in-L’, dans la Raccolta Ferrarese, t. 6. Rubbi a surveillé les éditions des Œuvres de Muratori et de Maffei, publiées à Venise, les premières en 48 volumes in-8° et les autres en 21 in-8°. On trouve des renseignements épars sur la vie de Rubbi dans Caballero, supplément à la Bibliotli. script. soc. Jésus ; - dans Moschini, Letteratura Venesiana del secolo 18, et surtout dans le tome 56 et dernier du Parnaso italiano, où l’auteur a eu soin de les consigner lui-même.


RUBEIS. Voyez Rossi.


RUBEIS (Jean-Bernard-Marie de), théologien italien, né vers l’an 1686 d’une famille distinguée de Cividal del Friuli, prononça ses vœux à l’âge de dix-sept ans dans l’ordre des frères récheurs. Envoyé en Toscane, il y acheva d’étudier la philosophie dans le couvent de San-Miniato, d’où il revint la professer à celui des Zattere à Venise. Il s’en absenta quelque temps pour suivre, en qualité de théologien, une mission extraordinaire de la république auprès de la cour de France. De retour à Venise, il ne s’occupa que de ses études et de l’accroissement de la bibliothèque de son couvent, dont le soin lui était confié ; elle devint une des plus considérables de la ville lorsque Apostolo Zeno lui légua, en 1750, tous les ouvrages, tant imprimés que manuscrits, qu’il avait rassemblés de son vivant[1]. Dans la controverse relative à l’abolition du patriarcat d’Aquilée, le P. Rubeis fut désigné par le cardinal Deltino, revêtu alors de cette dignité, pour aller soutenir les droits de ce siége à Rome ; mais Rubeis s’y refusa constamment, préférant à l’éclat de cette négociation le rigoureux genre de vie qu’il avait adopté, en partageant son temps entre l’étude et les pratiques de piété. Il mourut à Venise le 2 février 1775, âgé de 88 ans. Ses ouvrages sont : 1° De fabula monachatus benedictini divi Thomæ Aquinatis, Venise, 1724, in-8°, sans nom d’auteur. C’est une réponse a une dissertation historique dans laquelle on avait prétendu établir que St-Thomas d’Aquin, avant d’entrer dans l’ordre de St-Dominique, avait appartenu à celui de Mont-Cassin. Cet ouvrage fut augmenté et réimprimé à la tête du tome 5 des œuvres du même St-Thomas, édition de Venise, 1746 et suiv. Il fait aussi partie des trente dissertations critiques et apologétiques sur ce même saint, ibid., 1750. 2° De una sententia damnationis in Acacium episcopum Constantinopolitanum, ibid., 1729, in-8°. L’auteur, profitant de la découverte d’une lettre trouvée dans un ancien manuscrit à Vérone, jette quelque lumière sur la condamnation de cet évêque, sous le pontificat de Félix III. 3° Synodas quæ acta est in civitate Mantua anno 827, ibid., 1729, dans le tome 9 de la collection des conciles. Ce sont les actes d’un concile tenu à Mantoue pour des affaires relatives à l’église d’Aquilée. Ils furent publiés pour la première fois par le P. Rubeis, d’après un manuscrit de la bibliothèque Vallicellana. 4° Animadversiones in concilium a Gregorio XII celabratum Fori-Julii, seu in civitate Austria, ibid., 1731, dans le tome 15 du même recueil ; 5° De schismate ecclasiœ Aquilejensis, dissertatio historica, ibid., 1732, in-8°. Cette dissertation est accompagnée des actes du concile de Mantoue, dont on a parlé plus haut, avec des notes et des corrections. Elle fait aussi partie de l’ouvrage suivant : 6° Monumenta ecclesiæ Aquilejensis, commentarii historico-cronologico-critici, Argentinæ (Venise), 1710, in-fol. On trouve à la fin de l’ouvrage une ancienne chronique des patriarches d’Aquilée. 7° Divi Thomæ Aquinatis opera theologica, Venise. 1745-1760, 28 vol. in-4°. Le P. de Rubeis, qui en a été l’éditeur, a joint à chaque traité un avertissement et des remarques. 8° De nummis patriarcharum Aquilejensium dissertatio, ibid., 1717, in-8° ; 9° De nummis patriarcharum Aquilejensium, dissertatio altera, ibid., 1794, in-8° ; 10° Discorso istorico-cronologico-diplometico sopra una pergamena antica venesiana, ibid., 1719, in-8° ; 11° De gestis et scriptis ac doctrine sancti Thomæ Aquinatis, Dissertationes críticæ et apologsticæ, ibid., 1750, in-fol. Ces dissertations sont au nombre de trente ; une des plus importantes est la neuvième du recueil, intitulée De fide auctoris operum quæ vulgo Æreopagitica dicuntur ; an orthodoxus fuerit, an hæreticus, vel apollinarista, vel eutychianus, seu monophysita. Deux de ces dissertations avaient déjà paru dans l’édition des œuvres de St-Thomas, t. 24 et 25. 12’ De rebus congregationis sub titulo beati Jacobi Salomonii, etc., Commentarius historicus, ibid., 1751, in-4° ; 13° Georgii, seu Gregorii Cyprii patriarchæ Constantinolitani vita, ibid., 1753, in-4°, publiée pour la première fois d’après un manuscrit

  1. Cette bibliothèque porte maintenant le nom de Zeniana.