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SAN ne fût pas capable d’altérer de parti prisla vérité, son récit, comme eeàui de tout homme de parti. nedolt pas être adm s sans réserve. Pour savoir à quoi s’en’tenir surgles événements de 18 !t, il faut comparer entre eux les écrits de Santa-Rosa et d’Alph. de Beauchamp ; ces deux historiens, étant placés aux points de vue extrêmes, se servent naturellement de contre-poids. et le lecteur impartial fera bien de les contrôler l’un par l’autre. Santa-Rosa avait. pendant son exil, réuni les matériaux d’un ouvrage qui devait avoir pour titre : De la liberté et de ses rapports acer les formes de gouvernement : il tI’&ll t-Itl$Sl commencé un livre sur le congrès de Vérone et une esquisse de la littérature italienne ; mais rien n’a été publié. et les manuscrits en sont probablement perdus. A—·.

SANTE “G¤r.¤.ns-Axs1 :—X, maa me 1..t f, poëte latin, né dans la Bretagne, près de ltedan, le 22 décembre 168’o. embrassa la règle de St-Ignace et fut attaché à•difl’érents collèges. Ses talents l’ayant bientôt fait connaître. ses supérieurs l’appelèrent à Paris. où il se montra le digne émule du P. Porée dans la chaire de rhétorique du collège l.ouis-le-Grand. tl forma un grand nombre déléves, parmi lesquels Turgot et Lemierre. Il mourut à Paris, en 176’2. Quo¤qu’il n’ait guère écrit qu’en latin. le P. ’|a Sante est pourtant Vauteur de quelques cnuderilles ingénieux, qui eurent beaucoup de succès dans le temps, tels que le Snuragr à Iafoire, le Jlonlreur de lnnYcrnc magique, etc. indépendamment d’un poëme sur la maladie et la guérison du roi, en 1728. in-l°: de vers français et d’épigrammes latines sur la naissance du duc de Bourgogne. on a de lui deux recueils très estimés : l° Orarioncs. Paris, l7ll. in-12. C’csl la seconde édition. tlutre le panégyrique de St-François Regis. on distingue dans cette collection l’oraison funébre de Louis XIV, prononcée par l’auteur au collège de Caen, et le discours sur la prééminence des Français dans les lettres. Ces deux morceaux sont accompagnés d’une traduction française. par le P. du llivet. Dans la préface, l’auteur se plaint de la décadence de la littérature latine. 2° Jlluam rhrtorices. sen mrminum libri ser, Paris, 1732, ltl-12 ; réimprimé à Londres, et avec des additions, Paris, 17 !i ?i$2 vol. in-12. C’est le recueil des vers composés et réeités par les élèves du P. la Sante, mais retouches et corrigés par le processeur. Il est précédé d’un poëme intitulé Ferrum, dans lequel le P. la Sante décrit la manière de fabriquer le feret ses différents usages. Ce poëme. qu’il composa dans le Berry. vers 1717. fut imprimé plusieurs fois séparément. Le premier livre des Jlusrr rbctorù-ea ollre les origines poétiques de la plupart des jeux de l’enf.mco. Le’ second contient une suite de sujets tirés des Livres saints. Le troisième se compose (le pièces à la louange du roi et de sa famille. Le quatrième présente diverses descriptions tirées de l’histoire des

XXXVII. ’

g SAN 681 Perses, des Grecs et des Romains ; le cinquième, des sujets mythologique ;. et enfin le sixième. les pièces qu’on n’a pu classer sous les titres précédents, et parmi lesquels on remarque Fextrait d’un poëme sur |a-mort d’Absalon. La grâce et l’élégance sont les qualités distinctives de ce recueil, . souvent réimprimé, et dont Amar a donné une nouvelle édition, Paris, 1805, in-12. W—s.

SANTILBARTOLI (Purrnia). I/ayez Bairrou.

SANTEN (Laenr : x-r vas), philologue et poëte latin, né à Amsterdam le Ier février 1746, fut d’abord destiné à la carrière commerciale. qui étaiteélle de son père ; mais son goût Ventratnait vers les études ; et son excellent maître, Pierre, Burman llïachewa de l’y décider. Bientôt des revers survenus dans la fortune paternelle le réduisirent f1772) à chercher une ressource dans ce qu’il’n’avait regardé que comme agrément. Après avoir ti ni ses humanités et sa philosophie à Amsterdam. étant allé étudier le droit à Leyde. il y devint ensuite répétiteur dans cette science. Dés 1767, il avait, avec trois de ses condisciples a l’é«·ole de Burman (Gérard llooit. Henri-Zacharic Couderc et Lambert Scbcpperl. publié un recueil de Carmina jurenilia. où l’on distingue ses productions. ’tl ai ait déjà tait, en 1766. pour raison du santé, un voyage en Allemagne. Se trouvant En Paris en 17’76. il y fit réimprimer ses Jucimilia, chez l".·l·’r.-Amh. Didot : et une troisième édition -a’paru en -1782, · à Londres, chez lïlmlv. Van Santen ne réussit pas d’abord comme il le méritait. C’est ainsi qu’il manqua consécutivement a Amsterdam une chaire de jurisprudenéteet celle de Barman. son maître, démissionnaire. Son indépendance y gagna. Dans les troubles politiques qui ne tardèrent pas d’agiler les Provinces-Unies. van Santen suivit le parti patriote : et ses productions poétiques de ce temps l’attestent. Nommé membre de l’administration municipale de Leyde, il, se conduisit avec beaucoup de modération et de sagesse. °volontairement rentré dans la iie privée. il se vil. la meme-ann«’·e 1795É. créé curateurde’l’université de Leyde : il a signalé A son association au curatorat par deux institutions. (Test principalement à lui qu’ou est redevable de l’établissement d’une chaire de littérature et d’éloquence hollandaise. Il lit égal ment réunir la numismatique à la chaire de prtjc, à laquelle lut appelé. mais sans Téâüiiâi, .Etllll’lZlllllCi-Got·· tlieb lluschke.’ll mourut à Leyde. le tO avril t798. Il avait beaucoup travaillé sur Ovide et sur Catulle et s’était flatté d’en devenir éditeur ; mais’Ic temps lui a manqué. Yan Santen attrait pu prendre pour devise : hsrina lune. Le catalogue de sa bibliothèque a été publié par J. van Thoir. Sous ce titre : Bibliotheca santéniana (voy. le illagaain encyclopédique. ii" année. t. Il. p. 2l6’i’. On a de lui, outre ses Jurenilia déjà mentionnés : I’Carmina. [’d’¢•t’ht. H’80, ilt·8° ; ’. !° Pmperlii elegiarune lfbri 4. Utrecht. 1780. in-i•. Il n’a fait que mettre un jour et. achever sur ce poëte 81} ·