2° Veldidena urbs antiquíssima, Augusti Colonia, et totius Rhætiæ princeps in tractu præcipue Wilchinensi et Œnipontano, e tenebris erùta et vindicata, insertis compluribus adhuc íneditís, que per Tyrolim supersunt monuments romanis, Ulm, 1745, in-4°. C’est l’histoire ecclésiastique et civile de l’ancienne ville de Veldidena, sur les ruines de laquelle a été bâti le monastère de Welthin, près d’Inspruck, et que l’auteur établit avoir été la capitale de la Rhétie jusqu’au temps de Théodose. Il fait voir que cette ville, fondée par les Tusciens, fut érigée en colonie par Auguste et détruite par Attila. Ce livre est plein de recherches. Haller (Biblioth. hist. miss., t. 4, p. 265) l’appelle un excellent et beau travail. Popowitsch (voy. ce nom) a essayé de le réfuter, dans les Notices hebdomadaires de Ratisbonne, 1749, n° 10. 3° La Vie de saint Valentin, apôtre du Tyrol[1], éclaircie par des dissertations chronologico-historico-géographiques (en allemand), ibid., 1746, în-4°. 4° Conjecturœ pro asacrenda épiscopats Sabíorienai sanctí Casaiani, martyris Imolensís, id est, Foro-Corneliemís, Brixen, 1748, in-8°. Les raisons dont l’auteur appuie son sentiment sont assez plausibles : cepen ant elles ont été combattues par les auteurs des Acta eruditorum Lipsiens. (ann. 1751, p. 472-78), qui s’efforcent de démontrer que saint Cassien n’a point occupé le siège épiscopal de Seben. 5° Bella Romanorum in Rhœtia, vel ejus vicinia, prœsertim xllud Iihœdico-Vindelicum, à Cl. Nerone Druso Augusti privigno
geslum, totíus géographeœ Blcœticœ seu Tyrolensis antique : fundamenm, Vienne, 1783, in-fol. Haller nous ap rend (Bibi. hin. auias., t. 4, p. 170) que ce livre fut sup rimé par arrêt. — Cassini-Antoine Roscnsumn (Ye Hœrbourg, probablement fils du précédent, occupait une place d’archiviste à Vienne, lorsqu’il pub ia : 1° Szrminde, tragédie, lnspruck, 17411 in-8° ; 2’ Histoire du Tyrol, avec une carte de la lthétie, Vienne, 1792-1802, 2 part. in-8° (en allemand) ; 3° Des Poésies, dans le Calendrier des théâtre. : (de Reichardlvšl 1786. Il est mort en 1806. -s.
ROSCIUS (Quintus) fut également célèbre par
son talent pour le théâtre, par ses qualités personnelles,
et par l’amitié qui l’unit à Cicéron.
On ne connaît pas exactement l’année de sa naissance ;
mais, du rapprochement de plusieurs
passages de Cicéron, l’on peut conclure qu’il
était plus âgé que celui-ci au moins de vingt
ans. Il fut nourri dans le territoire de Lanuvium ;
ce qui autorise à croire qu’il vit le jour dans la
même ville. Un prodige illustra son berceau :
pendant qu’il dormait, sa nourrice vit avec effroi
un serpent entourer son corps ; les augures,
consultés à ce sujet, répondirent que nul ne
l’égalerait en gloire. Cicéron, qui, dans un de
ses ouvrages, place le récit de cet événement
dans la bouche de son frère, le réduit à sa juste
valeur. en observant que ces reptiles étaient
très-communs dans le ays, et qu’ils s’introduisaient
familièrement åans les maisons. Roscius
avait reçu de la nature une beauté et des
grâces singulières, ce qui lui valut la faveur des
grands ; et Q. Lutatius Catulus, l’un des plus
éminents (personnages de cette époque, ne craignit
pas e les célébrer dans un quatrain qui
nous a été conservé par Cicéron : Roscius avait
cependant un défaut bien remarquable, c’étaít
d’ tre extrêmement louche. L’art de la déclamation
obtenait alors beaucoup d’estime à Rome :
la tribune avait déjà été illustrée par de grands
orateurs ; les théâtres n’étaient pas moins fréquentés.
Ce fut à cette dernière carrière que se
voua Rosclus. On ignore quels furent ses maîtres.
Bientôt il déploya des talents admirables et se
montra avec un égal succès dans la tragédie el :
la comédie. Son jeu réunissait à la vie et à la
chaleur la convenance et les grâces, qu’il regardait
comme le point ca ital de l’art. il acquit
bientôt une telle renommge que, suivant le témoignage
de Cicéron, celui qui excellait dans sa prossion
en était appelé le Itosèius. Les élèves
accoururent en foule pour entendre ses leçons :
il eut la gloire de compter parmi eux Cicéron
lui-même. Au rapport de Macrobe, il s’étabIít
entre ces deux grands hommes une lutte singulière ;
ils essayaient lequel des deux réussirait le
mieux, l’orateur à exprimer la même pensée par
des tours nouveaux, et l’acteur a la peindre autant
de fois par des gestes différents. Enhardl
par ses succès, Roscius écrivit un parallèle deart mlmique avec l’éloquence. L’amitié et la
reconnaissance portèrent Cicéron à rendre sa
défense dans une contestation qu’11) eut avec
C. Fanníus Chérea, qui voulait sappro rier en
entier le dédommagement qu’ils avaienl) obtenu
pour la mort d’un esclave possédé par eux en
commun. Ce plaidoyer qui est parvenu jusqu’à
nous, est un monument es qualités que Roscius
sut allier à ses talents, et par lesquelles il ennoblit
une profession peu honorée chez les Romains,
malgré leur amour pour les spectacles. Cette
passion procura de grandes richesses à Roscius.
es magistrats le payaient avec magnificence ; il
recevait par jour jusqu’à mille deniers. Dans la
suite, il monta gratuitement sur le théâtre. Aux
richesses, il réunit les honneurs : Sylla, pendant
sa dictature, le décora d’un anneau d’or. Il mourut
dans un âge avancé ; et Cicéron, dans sa
harangue pour Archlas, prononcée, l’an de Rome
692, parle de sa mort comme récente et atteste
les regrets excités par cette perte. On trouve dans
le tome li. des Mémoires de l’Académie des in.
script ions des recherches de l’abhé Fraguier sur
la vie de cet acteur. S1-n.
ROSCOE (Wimax), célèbre littérateur anglais,
naquit en 1752 ti Liverpool, dans une des classes
les plus inférieures de la société, dpuísque son
père et sa mère étaient tous deux domestiques.
- ↑ Ce saint évêque de Passau vivait au milieu du 5e siècle ; il paraît qu’il était déjà mort en 474. Sa fête est fixée au 7 janvier.