Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 35.djvu/6

Cette page n’a pas encore été corrigée


BIOGRAPHIE U R

RAABE (Joseph), peintre et architecte allemand, né en 1780 à Deutsch-Wartenberg, en Silésie, mort à Breslau le A0 janvier 849. Homme d’une grande capacité, Raabe comrrença par étudier les sciences militaires dans’école du génie à Berlin. Il arriva bientôt au grade de lieutenant dans l’état-major général prussien. En· même temps, il s’occupa de peinturc à l’hulle et en miniature, et fit que ques voyages en France et en Italie. Après avoir exposé à Berlin et à Breslau divers tableaux sur esquels les connaisseurs rendaient un jugement très-favorable, il devint vers 1810 peintre de la cour de liesse-Darmstadt, et en 18tt professeur de dessin et de peinture à l’académie de Bonn. Dès 1816, il était peintre de la cour de Saxe et membre de l’académie.des beaux-arts de Dresde. Ce fut pour elle que ltaabe prit en Italie, dans les années 1818 à 1824, une foule de copies des tableaux des grands maltœs, à la gouache et à l’txuile. Vers 18110 enfin, il fut rappelé en Silésie et placé à Breslau comme professeur de dessin à l’école des beaux-arts et’architecture civile. Ràabe a été un homme rempli de connaissances variées, etqni apporta en même temps dans l’exercice de l’art un goût très-pur et très-distingué. Parmi ses copies, on remarque la belle toile de la Madone et (Enfant Jésus, par Bagnacavallo, de l’école romaine. copie exécutée en 182t et si parfaite qu’elle tient parfaitement lieu de l’original et qu’elle passe pour un des grands ornements de la galerie de Dresde. Quant à ses propres compositions, nous relevons surtout-une toile de vingt-trois pieds de haut et de douze piedsde large, et représentant St-Pim·¢ et S¢—Paul, de grandeur colossale. Dans les nues plane Jésus-Christ, avec le globe, ayant des anges à ses côtés. Les églises de St-Pierre, de St-Jean de Latran, le Colyséo, etc., de Rome servent de repoussoir. Ce magnifique tableau se trouve dans l’église principale de Naumbourg-sur•la-Queiss (Silésie). Une autre toile, qui est laoée dans cette du vitlage de Wertbau, en Silésie, représente la Madone avec l’E• /’ant Jésus dans le trône du mm, -auquel un paysage local sert de repoussoir. La galerie de Dresde renferme enfin de Raabe une certaine série de deasins et de peintures sur

XKXY. . ’


INI VERSELLE. E. ’. l’A tique histoire de la Germauie et de l’Allemagn• au moyen âge. On a en outre de lui beaucoup de paysagesftant d’après nature que de fan·/ taisie. R-i.—xs.

RAABE (Joseph-Louis), mathématicien et astronome allemand, né à Brody en Gallicie le 15 mai 1801, mort le 12 janvier 1859 à.Zurich. Après avoir fini ses études à l’université de Vienne, où il s’établit ensuite comme privat docent, il devint en 1833 professeur de mathématiques au gymnase de Zurich. Plus tard il fut nommé professeur à l université de cette ville, ainsi qu’à l’école polytechnique dès 1854. Raabe a été un des meilleurs mathématiciens de la génération contemporaine : il a simplifié les opérations du calcul intégral et différentiel, et résolu quelques problèmes en astronomie. Voici le titre de ses ouvrages 1° Calcul différentiel et intégral avec les fonctions d’une seule variable, 3 vol., Zürich, 1839 ; 2° Sur les fonctions d’après Jacques Bernouilli, ibid., 1848, in-11° ; 3° Sur le calcul différentiel lineaire, ibid., 1856 ; 4° Communications mathématiques, 2 Cahiers ibid., 1857-1858, in-8° ; 5° Sur le mouvement progressif des centres de gravité des planètes de notre système solaire, ibid., 185. Raabe a ensuite fourni son ample contingent à plusieurs publications périodiques sur les sciences mathématiques. Dans le Journal de Crelle pour les mathématiques pures et appliquées, nous remarquons, à partir de 1826, Théorie générale des épicycles ; - Polygonométrie sphérique ; — Sur les directrices des courbes ; — Sur le mouvement d’arrêt des planètes. La Revue des sciences physiques et mathématiques de Baumgartner et Ettingshansen à Vienne, renferme, à partir de 1829, des articles de Raabe sur l’intégration des équations différentielles partielles ; sur la convergence et divergence des séries, etc. Il a enfin été membre de la société des naturalistes zurichois et collaborateur de ses Communications dès 1851, et de sa Revue trimestrielle dès 1856. On y trouve des articles, entre autres, Sur les séries de Stirling et Sur l’influence de l'inconnue dans le calcul des parallélogrammes et parallélépipèdes des forces, etc. R-L-N.

RABAN—MAUR, appelé quelquefois en latin Hrabanus. agnmtiue, le plus laborieux et le plus