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satiété de bonnes choses, à Fontenelle, dont il explique en gros la mécanique de style, à la Motte, et enfin au système de Law. 6° Re/lesions eur Popéra, ibid., 1741, in-12. C’est une apologie de ce spectacle. Les 0Euvm de Itémond de Stlllard ont été publiées à la Haye (Paris), 1742, 3 vol. in-12, et 1751, 5 vol. in-12. Cette dernière édition est augmentée de pièces de vers, de lettres et de dissertations, mais n’ot’fre pas plus d’intérêt que la précédente. W-s.

BÉMOND. I/ayez Momuoar, Rœuoxn, Itanroxvn, Rlmtown et Rsruonn.

1 REMONDINI (Baurmsaa-Mania), prélat italien, naquit en 1698 à Bassano d’une amille patricienne et qui remplissait les premières charges de la magistrature. Après avoir achevé ses études au séminaire de Padoue, il suivit les cours de l’université de cette ville, où il prit ses degrés en droit civil et canonique et reçut le laurier doctoral. Le hasard l’ayant conduit à Vicence, il se chargea d’y enseigner gratuitement la rhétorique au séminaire épiscopal, dont les revenus étaient insuffisants pour payer des professeurs. Il reçut les ordres en 1719 et revint à Bassano, où il dicta pendant quelque temps un cours de théologie aux jeunes clercs. Désirant se perfectionner dans la connaissance des langues orientales et de l’antiquité, il se rendit à Rome et s’y produisit bientôt d’une manière avantageuse. Clément XII le revétit, en 1736, de la dignité d’évêque de Zante et de Céphalonie ; le prélat s’occupa d’abord de réparer son église cathédrale, que des tremblements de terre avaient presque entièrement renversée, l’enrichit de vases et d’ornements précieux et y ramena les chanoines qui s’étaient dispersés. Il établit à Zante un séminaire il ses frais et y fonda un certain nombre de bourses en faveur des jeunes gens sans fortune qui se destinaient à l’état ecclésiastique. Dans les visites fréquentes qu’il faisait de son diocèse, il travaillait sans relâche à détruire les abus introduits par l’ignorance et le relâchement et rappelait les pasteurs à l’ancienne discipline. En 1717, il fit un second voyage à Rome, et le pape Benoît XIV, pour le récompenser du zèle qu’il avait montré, voulut lui donner un des plus riches évêchés des États romains ; mais Remondini refusa cette faveur par attachement pour le troupeau que la Providence lui avait confié, et après avoir passé quelques jours au milieu de sa amille, qu’il ne devait plus revoir, il retourna dans l’1le de Zante. Le vertueux prélat continua de gouverner son diocèse avec beaucoup de sagesse et mourut presque octogénaire, le 5 octobre 1777. Malgré es devoirs que lui imposait sa dignité, Remondini n’avait pas cessé e cultiver les lettres et de se livrer aux recherches historiques. Il possédait une collection précieuse de manuscrits grecs, dont il Iégua plusieurs a la bibliothèque Vaticane. Outre des Mandements et des Lettres pastorales, on a de lui : 1° S. Ilareí anonaelii, qui recule quinte flomit, aermone : de jejunio et de Hakïtüedech, qui reperdit pulabantur, mme prinmn cum latina interprétations prolati, Rome, 1745, in-8°. La plupart des bibliographes ecclésiastiques ont confondu cet écrivain avec un autre Marc, cité par Zonaras, et qui vivait au 10e siècle. Le savant éditeur a revu le texte grec sur de bons manuscrits et a joint à sa version latine des notes pleines d’inté|’êt. 2° De Zacynthi antiquitatibus et fortama commentaríus, Venise, 1756, in-8°. Cette dissertation est très-estimée. L’auteur se proposait d’écrire l’Hietoire de l’île de Zante, et il avait recueilli dans ce but de nombreux matériaux, mais il n’eut pas le loisir d’exécuter son projet ; il a laissé plusieurs ouvrages en manuscrit parmi lesquels on cite une Tradu :- tion du syriaque en latin des Homélie : de St-Isaac le Syrien, évêque de Ninive au 25e siècle. — JeanÉtienne Renommn, religieux somasque, d’une

famille napolitaine originaire de Padoue, est connu par une savante Histoire de l’EgIiee de Nola en Campanie (Della Nolana ecclesiaetica ieloría, Naples, 1747-1751-1757, 3 vol. in-fol.). Le deuxième volume contient une élégante traduction en vers et en prose de toutes les œuvres de St-Paulin. Benoit XIV avait beaucoup d’estime pour le P. Remondini. W-s.

REMUSAT (Pnmnn-Faxxçors nal, né en Provence d’une famille noble le 1 novembre 1755, avait occupé des places administratives dans plusieurs hospices de Marseille, lorsque, pour échapper aux orages de la révolution, il alla se réfugier à Smyrne en 1792. Il ne revint qu’en 1795 et fut nommé député au conseil des Anciens en l’an 5 (1797). Il y siégea du 1°prairial au 17 fructidor. Le 18 fructidor, son élection fut déclarée nulle ; Remusat ne fut pas du nombre des proscrits dans cette journée ; mais il fut arrêté le 10 octobre 1797 et, peu de jours après, conduit au Temple, où il resta vingt-deux mois. Il y contracta une maladie de foie qui le conduisit lentement au tombeaù ; il mourut à Marseille le 7 février 1803. On a imprimé après sa mort ses Poésie : diverses, suivies du Comte de Sanfrein, ou l’Homme pervers, comédie en trois actes et en vers, et d’un Mémoire sur sa détention ù la prison du Temple, 1817, in-8°. On trouve un curieux extrait de ce livre dans la Quotidienne du 14 octobre 1817. * A. B-’r.

REMUSAT (Claire-Élisabeth-Jeanne), petite nièce du comte de Vergennes, qui fut ministre sous Louis XVI, naquit à Paris en 1780 et épousa en 1796 le comte de Remusat, frère du précédent, qui avait été avocat général à la cour des comptes du parlement d’Aix et qui était issu d’une famille originaire de Marseillee, et connue dans l’histoire de cette ville dès avant le 14e siècle (voy. Guys, Marseille ancienne et moderne, p. 91). Son père, ancien intendant d’Auch, qui avait pris quelque part aux premiers faits de la révolution, périt néanmoins, en 1791, sur l’é-