RAI, plus capable de diriger une opération littéraire que de gouverner ses propre affaires. L’entreprise allait tomüer si, dès la quinzième livraison. Auclier-Kloy ne fut ven à Paris pour debarraîser Rabbé d’une eorvég au-dessus de ses forces. Celui-ci continua cependant à y fournir des articles. Il s’était chargé des notices de quelques notabilités contemporaines, telles que Canning, Catherine II, Bettfatnin Conatant, le peintre David, etc., etc. Celle de Caning a été imprimée à rt en 1827, in-8° de 6t(pages. Une inllamgmülon du péricarde s’était · éclarée vers la lin de 1829 ; une rechute eut Iicu’le 27 décembre, et il mourut le l" janvier 1830, dans sa Uv année, après une agonie de quatre jours. Voici la liste des autres ouvrages de ltabbé : l• Ãlëdotations zur la mort de Napoléon, Paris, 1821, in-R•, brochure de 16 pages qui ne fut mise en vente qu°e11 1831. i’Résumé le Fltialoire d’Espagne, depuia la ronquéte des Ilamainajuaqu’à la résolution de l’ile le Lian, avec ame Introduction par Pélir Bodin, Paris. 1823, in-18 ; lt’éditÈ 1828, in-18 ; traduit en espagnol par M. V. at. Licenciado, Paris, l82t, 2 vol. in-12 ; 3° Rhume de l’Iii.stoire de Portugal, depui : les prenniera temps de la monarchie juaqu’en IB23, avec une Introduction, par R.-T. Chatelain, Paris, l82h ln-t8 : 3°’edit., 1827, in-18 ; traduit en Castillan, ibid., 1827, 2 vol. in-12 : 4° Rësunié de [histoire de Ilursie, depuis Ntabliaaement de Rourik et des Sramlinarta juaqu’à nqsjoura, Paris, 18221, in-18, deux éditions. Quoique ces trois ouvrages soient cites parmi les meilleurs de ceux qui forment la collection des Réaumës de Félix Bodim ils ollrent, surtout le troisième, plus dïmagination que d’exactitude. 5°* histoire d’»ilé.zgondre, empereur de toute : les Ruasics, et des principaux événements de son rigitc, Paris, 1826, 2 vol. in-8°. Ce livre, assez inexact et peu complet sous le raplport des laits, est d’ailleurs fort superficiel et ne ait connaître quïmparlailement la brillante carrière politique du czar. La pauvreté des aperçus et Vabsence de recherches neuves et profondes y sont vainement déguisées sous un style ambi-Itieux qui dégénère souvent en boursouflure, en lieux communs, et qui n’est pas exempt d’incorrection. 6° Géographie de l’¢•npire de Russie, contenant la Russie d’Europe et celle d’:-taie, Paris, 1828, 2 vol. in-18 ; 2° édit., 1829, 2 vol. in-IB. Rabbé est auteur de t’Intro¢la¢-tion historique des Mémoires rur-la Grèce, par’Maxime lleybaud. 182&·1825, et de Flntrodurlion à l’histoire du Ba :-Empire, par-Aimé Millet, 1825, faisant partie de la’Bibliothèque du 19° tiède. Il a donné la notice d’l|ngeli¢·a Kaufmann dans la Galerie des contemporain :. On lui a attribué le Précis historique de la guerre’entrela France et l’Autrirlte en L809 Paris, 1823, in-8°. Ce n’est que la réimprœsdm du troisième volume du Voyage pittomque en Autriche, par Alex. de A—·r.
IAIKI. Cun), peintre de portraits et graveur,
XXXV.
naquit à Beauvais (Oise) de M550 i 15110. ilabila dans sa profession, ses productions furent recher- ’ chées par ses contemporains et nous trouvons la preuve de son érudition : dans un ouvrage intitulé es Antiquite : et singularités d¢Paris, de la sépulture · du rois, Paris, 1588, in-8’. D’après Pierre do l’Estoile, Rabel mourut, à Paris le à ma1·s1603(1). Thomas de Leu a gravé d’aprèa lui la Portrait du roi Henri III. et Charles de lallery celui dupoëte Garnier. M. Robert Dumesnil, dans son Peintregrâceurfrançaia (t. 8, p. I|B• 139), I décrit les 75 planches exécùtées par Jean ltabel. -· Rasa :. (Daniel), fils du précédent, fut dessinateur, graveur et peintre en miniature. Il naquit à Paris vers 1578 (2) ; il existait dans le célèbre cabinet Gaignat un volume in-foli0 composé de cent feuilles de vélin sur lesquelles étaient peints par D. Rabel, avec un grand talent, des insectes, des papillons, des fleurs (l62L). Babel enseignait aussi le dessin à la jeune noblesse, et l’abbé de Marolles nous apprend qu’il lit l’éducation des trois fils du duc de Nevers ; mais où Rabel excella, ce fut dans les dessins pour les ballets, et dans son article des peintres, l’abbé de Marolles s’exprime ainsi au sujet de notre artiste : ’ Il était invenlif surtout |î•ollI’les ballets. Ses dessins turent vos dans le royal palais. Il exécuta notamment 9i-dessins pour le ballet de la Douairièra de Bilbao, dansé au mois de tévrier 16 !6 par le roi et le comte de Soissons et dont le. Ilerr•rref1·ançais a donné la description, Qt. 12, . 188-92}. Ce recueil est conservé au musée dit Louvre ; le catalogue du musée d’Aleutjpn attribue avec grande apparence de raison à Rabel un dessin lavé au lustre représentant les Dew : couples amoureux. Nous renvoyons pour les Rabelx oubliés par presque tous les biographes, au précieux Abmdai-io de Mariette. B. os L.
RABELAIS (François), l’un des plus illustres écrivains qu’ait produits la France, naquit à Chinon, dans la Touraine, en 1483, à ce qu’avancent la plupart des biographes, quoiqu’il n’y ait aucune preuve à l’appui de cette date, et M. Paul Lacroix, qui a fait sur la vie de Rabelais de fort utiles travaux dont nous avons profité, pense que la naissance de cet homme célèbre fut postérieure à l’année 1483. Son père était aubergiste et non apothicaire, comme on l’a prétendu ; il possédait une métairie dite la Devinière, où il récoltait un vin blanc estimé dans le pays et dont l’éloge se trouve plus d’une fois dans les écrits de son fils. Une vieille tradition prétend que Rabelais vit le jour dans cette ferme. Tout près de là était une abbaye de bénédictins, celle de Seuillé ; l’enfant
