" ’ 8 BAB Vsécutiou fut suspendue, ·se déclarant responsable de ce qui pourrait en arriver. Le premier consul approuva cette honorable détermination. Rabaut-Dupuis reçut comme Rabaut-Pomier en 1803 la décoration de la Légion d’honneur. Sorti du corps législatif, ’il se retira dans sa ville natale, où il fut nommé conseiller de relecture. En 1808, il fut renversé r un chevai) fougueux et mourut des suites cet accident. On a de lui 2 1° Détails liùlori :, et recueil de pièces sur les direc : projet : qui J été conçu : depui : la rdfow mation ju : qu’à ce’r pour la réunion de toutes Je : communion : c réliennes, 1806, in-8’ ; 2° Annuaire, ou Rëperloire ecclésiastique à l’usage des Églises rg7’w-niées, Paris, 1807, in-8°, recueil’qui a été continué sous le titre de Nouvel annuaire prolcalanl. B—U.
RABBE (Ai, rnoxi-u), littérateur, était né en 1786, ’ à Riez, dans la haute Provence, et non pas à liarcelonelle ni à Marseille, comme l’ont dit quelques journaux et d’autres biographes. Quoique sa lamille, qui avait approuvé les principes de la révolution, eût eu à souffrir depuis la réaction, Ralilye fut élevé dans des principes de liberté iu’il n’abjura jamais, mais dont il abusa plus ikune fois, surtout dans sa jeunesse. Après avoir acheve ses études à.Paris où il avait remporté en 1803 le prix d’honneur, on ’8urait’pu croire que cet encouragement l’aurait lancé dans la ciirrière des lettres ; mais forcé par la nécessite. ou peut-être entraîne par fin cons lance et l’inquietmle de son caractère, il se rendit à l’arniee · d lis pagne, où il exerça pendant deux ans un emploi dans l’administration militaire, ce qui a fait dire qu’il était un ancien officier supérieur. lle retour à Paris, il-débuta, de 1807 à 1808, en coopérant à l’introduction du lbyage pinore : que en Espagne, par Alex. de Laborde, et en 1812 il donna le Précis de l’hi.iloire de Russie qui fait partie du Tableau historique, géographique, militaire et moral de l’empire de Ilussic, 2 Vol. in-8", par Damaze-Raymond ; on croit même qu’il eut la plus grande part à cet ouvrage, publié sous le nom de son compatriote. Mais en 1815, cédant aux suggestions de ses parents, il prit parti pour la Restauration et publia deux brochures virulentes. Chargé d’une mission secrète en Espagne pour les Bourbons, Rabbé fut arrêté sur la frontière. Il recouvra la liberté après la bataille de Waterl00, et se trouvant à Marseille, au mois de juin suivant, il fut présenté au duc d’Angouième. Il s’attendait a être magnifiquement récompensé de sa mission et de sa détention ; mais n’ayant zâu du duc de Richelieu : que l’oll’re’d’un emploi m iocre au ministère des affaires étrangères, ilssen indigna, déserta la cause bourbonienne etsuivit quelque temps à Aix la carrière du barreau avec assez de succès. Comme il n’ ? trouvait pas les ressources que la perte de sa ortune avait rendues nécessaires, il alla fonder à Marseille, eu 1819, le Phocëen, feuille quotidienne
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qu’il précéder par une brochure intitulée Do *
l’utilit ln jôetrnous politiques publié : dans les départ
n. Le Pliocden, .étant le premier journal
rédigé à Marseille dans un sens diamétralement ’
opposé au système alors dominant, fut violem-·
ment attaqué dès ses premiers numéros, en janvier
1820 ; et, malgré le courage que ; Rabbe
montra dans cette circonstance, au milieu d’u.ue
ville qui avait chanté la palinodie comme lui,
mais dans un sens inverse, il ne put se garantir
des procès, des réquisitoires et des condamnations.
Mis en prison, il obtint d’être relâché
sous caution et fit encore paraitre son journal
pendant quelques jours ; mais, informé qu’on allait
exercer contre’lui des poursuites plus sévères, il
partit pour Grenoble. Les marques de sympathie
quil y reçut des habitants ne l’empêchèrent pas
ètre arrêté ; il ne recouvra la liberté que
moyennant un cautionnement en argent et se
rendit à Aix, où le chagrin venait dê terminer
les jours de sa mère. AU mois dfaoût l82t, il
subit encore deux jugements. Dégoùté de la Provence.
il revint à Paris en 1822 et y fut réilaeleur
de l’/llbum, Journal des arts, des modes et
des thédtns, fondé en 1821, par M. Fr. Grille,
qui, après en avoir publie 5 volumes, venait de
céder la propriété au jeune Magalou. Le nouvel
éditeur gérant n’imita pas la modération de son
prédécesseur. Ce recueil, auquel il avait substitué
le lllre d’Album, Journal des arts, de ln liltërature
et des théâtres, et ajouté au titre du tome 7
Des mœurs, était à peine arrivé au dixième volume
(ll, lorsqu’il prit fin par suite de la longue
et cruelle incarcération à laquelle lllagalou fut
conilanine. Rabbe, devenu plus prudent, avait
cesse depuis quelques mois toute collaboration ri
ii l’.~llI»um. lorsqu’il s’attacha à la rédaction du
Courrier français, auquel il fournit en 18’2’i
plusieurs articles sur les beaux-arts. Celui qu’il
lit sur le sacre de Charles-X donna lieu à des
poursuites. Un autre article, dans lequel il denonça
l’achat. fait par le ministère, des Tnbmm
uvuirerrellrs, dont’il avait de collaborateur en
N2 ! et 1823, lui suscita un duel avec l’éditeur.
Ep lS’27, il travailla à la Biographie universrllc
et portative des contemporains, à peu près des la
fondation par Babeuf, fils du fameux démagogue ·
jroy. Binner). Mais après avoir publié six livraisons
de cet ouvrage, qui s’imprimait-t à Blois,
l’éditeur, n’a)ant plus moyeu’cle le continuer,
fut forcé d’y renoncer, et les imprimeurs Aucher-Eloy
et compagnie le prirent pour leur compte.
On n’en était qu’à la lettre C. Boquillon, qui en
avait jusque-là dirigé la rédaction, au nom de
Babeuf, fut remplacé par Rabbe. l’imagination
ardentœglu nouveau rédacteur ne le rendait pas
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ill Barbiër, dans son Dictionnairadea anonymes, en mention- 4
nuit l’Albun, nana autre titre, n’a cité que le nom de M. Grille,
et Ieaannées N2 et 1823, 5 vol. II aurait dd dire Il. Grille,
îqolü 1821 à IBN, et M, Magalon juaqîu 10- volume, 1822
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