POI, cles. Atta ué’is longtem’p affreuse maladie cgmpliîgéle dhydrocèœ e asis, Pomaré Il mourut le 7 décembre 1821, laissant un fils et une fille ; il avait eu trois enfants de ses ·deux femmes, Ce prince sera plus connu par les événements de son règne que par ses qualités personnelles. Il était d’une taille presque gigantesque, d’une énorme corpulence ; sa figure ne manquait pas de dignité ; mais les missionnaires, peu reconnaissants pour sa mémoire, ont comparé son caractère à celui d’une vieigle femme. Bon observateur, appliqué à l’étude, acile à influencer, alternativement indolent, plus craint qu’aimé et plus rapace que despote, il se fût distingué davantage dans des circonstances paisibles, car il avait de l’habileté et de bonnes vues dïndépendance et d’avenir. Passionné pour les liqueurs fortes, sa foi n’était pas bien vive, et la politique eut la plus grande part dans sa conversion. Il y vit un moyen de s’assurer la protection de l’Angleterre et d obtenir une obéissance plus aveugle dans ses États. Pomaré ll attachait une extrême importance à l’art de tracer des caractères. Il se renfermait des heures entières pour perfectionner son écriture, et il entreprit plusieurs fois d’apprendre le dessin. Il avait transcrit de sa main les lois et coutumes de son. royaume, et il tenait régulièrement un journal de ses moindres actions, curieux mémoires pour l’histoire de la civilisation. Il aidait très-utilement, les missionnaires à traduire les saintes Écritures en langue tahitienne. Dansjles derniers temps de sa vie, il avait commencé le travail d’un dictionnaire. Les navires qui mouillent dans le port de Papaoa découvrent sur la pointe de l’entrée, au milieu d’un bois de casuarinas, un mausolée consacré à la mémoire de ce roi législateur. B—’-•B.
POMARÉ Ill, fils de Pomaré Il et de sa seconde femme Térémoémoé, né le 25 juin-f819, succéda sans contestation à son père à l’âge de deux ans et demi. Il allait en avoir cinq, lorsque les missionnaires anglais jugèrent la cérémonie d’un couronnement royal, selon les formes européennes, utile à la consécration de son droit et à Vafïermissement de la foi nouvelle. Cette solennité eut lieu le il avril 182L avec tout l’apparat possible. Rien ne manqua au cortége, ni les jeunes filles jetant des fleurs sur le passage du roi, ni les députations des corps de lÉtat, ni la Bible portée par le chef d’Huahine, ni enfin le code des lois de Pomaré II, que le chef d’Ate-, burn tenait dans ses mains. Quatre jeunes chefs soutenaient le brancard sur lequel s’élevait le trône du jeune roi, et quatre fils de chefs portaient un dais au-dessus-de sa tète. Une plate-, forme avait été disposée pour que la population entière ne pût perdre aucun détail de la solennité. Ce fut Davies, le doyen des missionnaires, qui prononça pour Pomaré III le serment de gouverner le peuple avec justice et clémence, consi nia s.«...4. ; t*:., .»: a·. ;÷....«:....a as, . al.,
POI
i formé ment aux loii et éga parole de Dieu. La
couronne fut placée parle missionnaire Nott sur la
tète de l’enfant roi, et, après des paroles de hé-·
néiliction, une Bible lui fut présentée. Un hèraut ’
proclama ensuite une amnistie générale, et le
oortége se rendit au service divin dans la chopelle
de la mîssion, où s’acheva ainsi dans cette
lle lointaine la première cérémonie d’un’lcouronnement
chrétien ; puis le-monarque fut envoyé à
l’école à Eiméo, près du missionnaire Orsmond.
-Oette école s’appelait l’académieïde la mer du
Sud. Il y fut élevé tout à fait à l’anglaise, avec ·
les enfants des missionnaires. Là Pomaré lll
montra un caractère doux et aimant ; ses progrès
furent satisfaisants ; il apprenait facilement l’anglais ;
ses facultés se développaient visiblement,
et il n’était inférieur en rien aux enfants européens,
compagnons de ses études. C’est pendant
cette éducation qu’otahiti fut visité parle capitaine
Duperrèy, dans le voyage de circumnavigation
de la corvette française la Coquille. En décembre ’
t826, une épidémie décima la population tahitienne ;
le jeune ~t : ol en fut atteint : Transporté
aussitôt auprès de sa mère, à Pari, il succomba
le ll janvier 1827, dans les bras du missionnaire
Orsmond, laissant la couronne à sa sœur Aïmata,
qui prit le nom de Pomaré IV. Z.
POMBAL, (Dou SÉaAsriax—.losei>u Csavsnno, Mswo, comte d’oeyras. plus connu sous le noni de marquis ns ?, né en 1699 à Soura, bourg de Portugal, dans le territoire de Coïmbre’. était fils d’un gentilhomme de la deuxième classe nommé Emanuel Carvalho. Après avoir fait ses premières études dans le lieu de sa naissance, il suivit un couts de droit à l’université de Coïmbre ; mais son caractère vif et entreprenant le rendant peu propre à une carrière qui exige le goût de la tranquillité et de la méditation, il renonça à la magistrature pour prendre l’état militaire et entra dans les gardes du palais de Jean V. On croit que quelques imprudences, suite naturelle de la fougue de l’âge et d’un tempérament violent. empêchèrent son avancement dans ce corps et le I forcèrent même de le quitter. Peu de temps après, profitant des avantages extérieurs que la nature ui avait départis, il gagna le cœur de Thérèse de Noronha-Almada, ui appartenait à l’ancienne ’ maison d’Arcos, Veiheva et l’épousa en dépit de tous les mem’res de cette famille. On prétend. qu’à partir de cette époqnsbùrvalho, qui avait éprouvé, comme simple e bscur ; genti homme, les dédains de la haute noblesse, conçut et nourrit contre elle cette haine implacable dont il lui fit ressentir les terribles ell’ets durant sa longue administration. Ayant la conscience de ses talents et le sentiment des brillantes destinées auxquelles il était appelé, il ne pouvait longtemps supporter l’ennui d’une vie oisive. S’étayant du crédit qu’avait son oncle Paul Carvalho, chanoine de la chapelle royale de Lisbonne, auprès du cardinal de lotte, personnage en faveur auprès de Jean V, ( I f" ’ W"