Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 34.djvu/409

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


404 PRO

tement en se servant de la méthode (la formule graphique) de A. de Prony, Paris, an 10 (1802), in-4o. Cet opuscule, qui est anonyme, fait suite au précédent et en est comme le supplément.

23e Divers rapports et opuscules, soit sur des inventions nouvelles, soit sur des mémoires. Nous plaçons en tête ceux qui furent lus à l’Institut :

1. Notice des expériences faites à l’occasion d’une règle anglaise étalonnée sur celle qui a servi à la grande opération trigonométrique du général Roy apportée à Paris, etc. (lue le 10 Nivôse an 10), et abrégé de cette notice (lu le 29 Nivôse, même année) ;

2. Résultats des expériences faites au Panthéon français, depuis le mois de fructidor an 6 jusqu’au mois de vendémiaire an 10, sur cinq perpendicules métalliques placés dans cet édifice, et destinés à indiquer et à mesurer les mouvements verticaux et horizontaux, tant de la coupole que des piliers qui la supportent (lu le 15 vendémiaire an 10). Prony avait fait ces expériences avec une commission chargée, trois à quatre ans auparavant, d’examiner les dégradations du Panthéon, d’en rechercher les causes, et de s’occuper des moyens de réparer et de consolider ce monument. Le résultat de l’examen fut qu’il n’y avait eu d’entassement possible depuis trois ans, ni dans la coupole, ni dans les supports du Panthéon et que, quelles que pussent être les fentes ou lézardes remarquées antérieurement aux expériences, les causes de ces dégradations n’avaient produit aucun mouvement général dans la masse de l’édifice.

3. Rapport sur un mémoire de M. Lepère relatif à l’ancienne communication de la mer des Indes à la Méditerranée par la mer Rouge et l’isthme de Suez (lu le 23 janvier 1815 à l’Académie des sciences, mais fait d’abord au conseil général des ponts et chaussées, 14 décembre Ce rapport approuvait en tout les mesures de l’auteur du mémoire relativement aux niveaux des deux mers, admettait ainsi que lui cette conclusion, qu’établir un canal de communication était possible, et enfin prononçait que de tous les moyens jusqu’alors proposés pour la réalisation de cette grande et utile idée, celui de l’ingénieur français était le meilleur.

4. Rapport sur la nouvelle et l’ancienne machine à vapeur établie à Paris au Gros-Caillou, Paris, 1826, in-8o, 3 pl. ;

5. Rapports sur les verres, plans à faces concaves, par les procédés de Riche père et fils (ou plutôt analyse du rapport de M. Arago sur ce sujet dans le Moniteur), 1816, p. 808, C’est un morceau très intéressant.

6. Instruction sur les ponts à bascules, Paris, in-4o, 1 pl. ;

7. Rapport sur les inventions de J.-P. Droz relativement à l’art du monnayage (fait à la commission des sciences mathématiques et physiques de l’Institut), 1803, in-4o, 4 pl. ;

8. Description et usage du comparateur de Lenoir, dont A. Prony s’est servi pour faire des expériences sur la dilatation des métaux et pour comparer les divers étalons de mesures de l’Institut national, tant entre eux qu’avec d’au

PRO

tres étalons de mesures nationales et étrangères, Paris, in-4o ;

9. Instruction sur le thermomètre métallique de MM. Breguet père et fils, et sur les moyens d’établir sa correspondance avec d’autres instruments thermométriques. 1821, in-4o ;

10. Instruction élémentaire sur les moyens de calculer les intervalles musicaux en prenant pour unité ou terme de comparaison l’octave ou la douzième d’octave ; formules analytiques pour calculer les logarithmes acoustiques d’un nombre d’une des variations progression mécanique ; autres formules relatives à l’acoustique musicale, avec des applications aux instruments de musique et détermination des sons fixes, Paris, 1837, in-4o, 2 tabl.

Parmi les recueils qui possèdent des morceaux de Prony, le premier est celui de l’Institut, mais il n’en contient que trois. Ce sont :

1. une Notice sur la vie et les œuvres de Pingre (t. 1er des Mémoires de l’Institut, 1798) ;

2. un Mémoire sur les moyens de convertir le mouvement circulaire continu en mouvement rectiligne alternatif dont les allées et venues soient d’une grandeur arbitraire, 1799, pl. ;

3. Mémoire sur le rapport de la mesure moderne appelée pouce de fontainier avec l’once d’eau romain moderne et le guinaire, et sur la détermination d’une nouvelle unité de mesure pour la distribution des eaux adaptées au système métrique français (Mémoires de l’Académie des sciences, 1817, t. 2, impr. 1819). Ce mémoire, lu le 23 décembre est intéressant à divers titres. Historiquement, il relève plusieurs faits peu connus et précise un détail d’antiquités grave ; scientifiquement et pour le praticien, il jette la base de calculs plus commodes en faisant sentir la nécessité d’ajouter aux unités du système métrique une unité particulière relative au débit des liquides par un orifice. Les habiles inventeurs du système métrique n’y avaient pas songé. L’unité moderne dite pouce de fontainier ne pouvait subsister, soit d’abord à cause de l’impossibilité de la mettre en accord avec les autres unités du système décimal, soit à cause de son imprécision en elle-même et des fausses habitudes de ceux qui l’employaient. L’unité que Prony veut substituer à cet ancien point de départ, il la nomme module d’eau ; l’usage en a été adopté par les savants. A la suite du mémoire, appuyé de tableaux fort utiles et fort commodes, se trouve un supplément composé en grande partie de la traduction d’un passage capital du traité de Frontin De aquaductibus urbis Romœ. Les Annales des ponts et chaussées lui doivent au moins les trois morceaux qui suivent :

1. Examen relatif au projet de barrage sur la Seine dans les environs du Havre (183l) ;

2. Formule pour calculer les hauteurs des remous occasionnés soit par des rétrécissements , soit par des barrages avec écoulement des fluides pratiqués dans les lits des eaux courantes : application à des projets de grands travaux hydrauliques (1835) ;

3. Note sur les inflexions qu’avaient subies, après un laps de vingt