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lui était propre (il l’avait imaginée en Italie dans le temps où il s’occupait des marais Pontins) avait un double but, d’une part d’obtenir une précision plus satisfaisante, de l’autre de se garantir de l’influence d’une atmosphère empoisonnée. Ce mémoire se lie donc à sa grande Description hydrographique et historique des marais Pontins, où déjà il avait présenté un aperçu de sa méthode, mais ici l’exposition est plus développée.

3e Notice sur les grandes tables logarithmiques et trigonométriques adaptées au nouveau système métrique et décimal, Paris, 1824, in-4o. Il a été parlé plus haut de la rapide confection de ces tables ; disons un mot à présent de ce qu’elles contiennent. Ce sont, d’une part, les logarithmes de 1 à 200,000, les 10,000 premiers nombres calculés à dix-neuf décimales et les suivants à quatorze avec cinq colonnes de différences ; de l’autre, 2,000,000 et quelques mille de logarithmes de lignes trigonométriques, plus exactement 10,000 sinus en nombres naturels calculés à 25 décimales avec sept ou huit colonnes de différences ; 2,000,000 de logarithmes, tant sinus que tangentes, calculés à quatorze décimales avec quatre colonnes de différences ; et enfin 10,000 logarithmes relatifs aux rapports des sinus et tangentes aux arcs, pour faciliter l’interpolation dans les calculs relatifs aux petits angles, à quatorze décimales comme les précédents et avec trois colonnes de différences. Ce simple énoncé suffit pour voir combien ces tables l’emportent sur toutes celles qui existent, imprimées ou manuscrites, sans en excepter même celles de l’Observatoire de Vienne ; et l’on ne saurait douter qu’aux mains des hommes habiles auxquels on en a confié le dépôt, ces tables n’aient déjà rendu à l’astronomie et à la géographie des services éminents, et n’aient contribué à l’exactitude, à la précision de beaucoup de déterminations modernes. Toutefois, il faut le dire, leur utilité ne peut être sensible que dans une sphère trop restreinte. Il est vraiment à regretter qu’elles soient restées et probablement qu’elles doivent rester longtemps manuscrites, monopolisées en quelque sorte par quelques heureux qui se trouvent avoir ainsi pour eux non-seulement la supériorité de connaissances et de talent, mais aussi la supériorité de ressources et de celles même de ces ressources qui pourraient être communes à tous. Le gouvernement révolutionnaire, auquel du moins on ne saurait dénier cette gloire d’avoir eu toujours, au milieu de ses préoccupations politiques, un vif désir de faire marcher les sciences, avait passé un marché avec la maison F. Didot pour l’impression de ces tables ; mais le directoire, toujours à court d’argent, n’était pas apte à réaliser un voeu aussi dispendieux.

4e Mémoire sur le calcul des longitudes et des latitudes , Paris, 1806, in-4o ;

5e Rapport sur les expériences faites avec un instrument français et un instrument anglais, pour déterminer le rapport du mètre et du

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pied anglais, et pour comparer entre eux les étalons originaux des mesures appartenant à l’Institut national de France (le 15 nivôse an X, 1802), in-4o ;

6e Analyse du système du monde de Laplace, Paris, 1801. Ce résumé se recommande par une heureuse disposition et par une grande netteté. Il est à la portée des gens du monde qui savent un peu de géométrie, ou qui du moins ont assez d’instinct mathématique pour suivre des conceptions déjà un peu au-dessus du très-facile, mais peu compliquées encore pourtant et clairement présentées.

7e Description des moyens employés pour mesurer la base du Honslow-Heath dans la province de Middlesex, traduit de l’anglais du général Roy, Paris, 1787, in-4o ;

8e Description des opérations faites en Angleterre pour déterminer les positions respectives des observatoires de Greenwich et de Paris, Paris, 1795, in-4o ;

9e Mécanique philosophique, ou analyse des diverses parties de la science de l’équilibre et du mouvement, Paris, an VIII (1800), in-4o. Bien que ce traité ne soit qu’un morceau tiré à part du Journal de l’école polytechnique, nous le classons ici, tant à cause de son importance que de sa dimension. L’auteur pourtant ne l’a point achevé ; l’ouvrage entier devait se composer de cinq parties et d’un tableau synoptique de toutes les parties de la mécanique. Seules les trois premières parties sont comprises dans la publication de l’an VIII. Il se recommande surtout par une grande clarté, par de bons tableaux synoptiques, par la méthode.

10e Leçons de mécanique analytique données à l’école royale polytechnique, Paris, 1815, 2 vol. (ou deux parties), in-4o. C’est encore un ouvrage inachevé. Deux parties seulement, la statique et la dynamique, s’y trouvent traitées ; il manque encore l’hydrostatique et l’hydrodynamique, que Prony avait promises et auxquelles même il devait joindre des applications, ce qui eût donné lieu à une cinquième partie.

11e Analyse raisonnée du cours de mécanique de M. Prony, Paris, an IX (1801), in-4o. Cette récapitulation, moins importante sans doute que les ouvrages qui précèdent, a ceci de précieux qu’elle embrasse l’ensemble et qu’elle trace le tableau entier de la science.

12e Sommaire des lois sur le mouvement des corps solides, l’équilibre et le mouvement des fluides, donnés à l’école polytechnique en 1809, Paris, 1809, in-4o.

13e Résumé de la théorie des formules fondamentales relatives au mouvement de l’eau dans les tuyaux et les canaux, Paris, 1825, in-4o, 5 tableaux. Cet excellent morceau présente réunis tous les résultats des meilleures expériences faites dans toute l’Europe sur ce sujet.

14e Rapport sur le mémoire de Ducros sur les quantités d’eau qu’exigent les canaux de navigation, Paris, an IX (1801), in-8o.

15e Recherches physico-mathématiques sur la théorie des eaux courantes, Paris, an XII (1804), in-4o. Bien que de dimensions moins volumineuses que quelques-unes des précédentes publications, les Recherches physico-mathématiques sont