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consentit, plus que septuagénaire, à dicter onze de ces discours, employa quatre à cinq mois à les retoucher, et ils parurent la même année, Paris, 1778, 2 vol. in-12. Ce recueil contient aussi le Panégyrique de St-Louis (imprimé d'abord in-4o, 1748), et le discours sur la prise d’habit de madame de Rupelmonde, publié en 1752, in-12. Le tout a été réimprimé, Paris, 1781 ; Lyon, 1818, et Avignon, 1825, 2 vol. in-12. L’abbé Poulle mourut le 8 novembre 1781, à l'âge de 79 ans, sans avoir presque éprouvé d’affaiblissement dans ses facultés morales et intellectuelles. On a donné dans la Bibliothèque des orateurs chrétiens les Œuvres choisies de l’abbé Poulle, précédées d’une notice biographique, Paris, 1828, in-18. Son éloge (par le baron de Ste-Croix), Avignon, 1783, in-8o, est suivi de sa lettre au cardinal de Bernis et de la liste de ses ouvrages. On trouve encore dans les Mémoires de l’athénée de Vaucluse, Avignon, 1804, un éloge de l’abbé Poulle, par l’abbé Denis Michel. Il rapporte quatre beaux vers d’une tragédie d’Annibal, commencée par l’abbé Poulle, alors fort jeune. Z.
POULLET, voyageur français du 17e siècle,
parcourut le Levant. Il partit de Paris de compagnie
avec Quiclet, qui a publié aussi une relation
de ses courses. Ils s’embarquèrent à Marseille ;
mais, sur quelques différends, ils se
séparèrent à Constantinople. Poullet alla ensuite
à Smyrne, et, se joignant à une caravane, visita
Tocat. Erzeroum, Cars, Erivan, Tauris, Kom et
Ispahan. Il paraît qu’il était chargé de quelque
mission relative à l’art militaire. En quittant
cette capitale, il revint à Tauris. La crainte
d’être arrêté par le pacha d’Erzeroum lui fit
prendre la route du Kurdistan, quoique le pays
fût très-dangereux à cause des brigandages des
habitants. Il passa sans accident par Maram,
Coï, Cohat et Van. Au sortir de cette ville, il
s’égara, et après’ bien des fatigués, il atteignit
Hordicha ; puis, après avoir traversé Tatoua et
Betlis, entra dans Diarbekr. Sa curiosité le porta
ensuite en Syrie, à Jérusalem et en Égypte, d’où
il revint en Syrie, et, prenant la mer à Alexandrette,
il atterrit à Marseille. Ayant, comme il le
dit, une aversion mortelle de revenir à Paris, il
alla en Italie. Il se trouvait à Rome à’ l’époque
où le duc de Créqui exigeait de la cour papale la
réparation de l’insulte que lui avait faite la garde
de Sa Sainteté. Le récit des voyages de Poullet a
paru sous ce titre : Nouvelles relations du Levant,
qui contiennent diverses remarques fort curieuses,
non encore observées, touchant la religion, les
mœurs et la politique de plusieurs peuples, avec
une description ezacte de ïempire des Turcs en
Europe et plusieurs choses curieuses remarquées
pendant huit années de séjour, et une dissertation
prédicateur du roi, ancien prévût d’orange, ómigra en 1789, et
n’est rentré en France qu’en 1802 ; il n’y eut jamais aucun rap-Bort
entre ces deux individus : l’un était d’Avignon et l’autre de
nguignau.
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sur le commerce des Anglais et des Hollandais dans le Levant ; Paris, 1668, 2 vol. in-12, avec cartes et figures. Malgré le titre pompeux de ce. livre, c’est un des plus insignifiants qui aient été publiés sur les pays dont il y est question. Cependant Poullet avait passé par des routes peu fréquentées, surtout en allant de Tauris à Diarbekr ; mais il s’occupa moins de géographie que de politique. Il se perd tellement dans ses raisonnements qu’il a oublié d’indiquer la date de son départ et celle de son retour ; Beckmann l’a déjà observé dans son Histoire littéraire des coyages, en ajoutant que deux lettres écrites d’Ispahan à Poullet, pendant qu’il était en Perse, l’une par le P. Raphaël en décembre 1659, l’autre par le P. Gabriel de Chinon en septembre 1660, donnent quelques lumières sur ce point. Mais ce docte professeur n’a pas fait attention à la particularité du départ de Poullet avec Quiclet ; or celui-ci dit qu’il quitta Venise le 23 décembre 1657 pour aller à Raguse. Ainsi, ces deux voyageurs étaient partis de Paris en 1654. L’affaire de la garde corse eut lieu en 1662. Les vues et les cartes qui se trouvent dans le livre de Poullet sont aussi médiocres que le reste. Mais, si cet auteur était doué de peu de capacité, il était pourvu d’un grand fond d’amour-propre ; il contredit à tort et à travers les voyageurs qui l’ont précédé ; enfin, dans la préface de son premier volume, il parle avec complaisance de sa manière d’écrire. Elïectivement elle est curieuse, et on peut la citer pour modèle du galimatias double. Ses contemporains en jugèrent probablement de même ; car, dans un avis au lecteur, placé en tète du second volume et présenté sous la forme d’une allégorie, l’auteur convient qu’on lui avait fait des reproches sur ce que son style était trop figuré pour une relation de voyage. C’était dÿiguré qu’il fallait (lire. E-S.
PELLETIER DE LA SALLE (FnANçols-PAUL-Lron),
fils de l’intendant de la généralité de
Lyon, naquit le 30 septembre 1719. Il fut tenu
sur les fonts de baptême au nom de la ville de
Lyon, ce qui explique pourquoi il en portait le
nom. Ses parents, le destinant à la magistrature,
lui obtinrent une charge de maître des requêtes ;
mais Poulletíer refusa de l’exercer, se rejetant
sur sa grande jeunesse et son inexpérience. La
plus grande partie du temps destiné à faire son
droit avait été consacré par lui à l’étude de la médecine,
et, tout contrariés que furent ses parents
de cette disposition, il leur fallut céder ; maison
plaignait l’intendant de Lyon d’avoir un fils qui
voulût se ravaler à être médecin. « Ponlletier, dit
« Vicq-d’Azyr, qui a fait son éloge, établit dans les
« faubourgs de Paris trois hospices, où les pauvres
étaient reçus et trailés à ses dépens. La,
« sous la direction des médecins et chirurgiens
« les plus habiles, il apprit à connaître la nature
« et les diverses périodes des maladies. Les jours
« étaient employés à la visite de ces maisons,