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O ü üpasitioas aux décisions des rnluistras. comme étant l’expression de la volonté royale. Il sollicita at obtint (lt) février HUB) ü Ienolt XIV un bref da visite et’de réforme des jésuites de Portugal, qu’il Et adresser, avec des pouvoirs pouraon exécution, au cardinal Saldauha, qui lui était dévoué ; et ce cardmal rendit le ttt rnai un décret de réforme. Comme la vue des üéaux qui ve naient d’accabler le royaume avait excité le zèle et l’éloquence des prédicateurs de cet ordre, Carvalho, traitant leur ferveur d’esprit de révolte, les condamna au silence alors qu’il autorisait la publication de plusieurs écrits contre r eux. Se prévalant d’ailleurs des rapports de son frère, le gouverneur du tlaragnon, il attribuait aux jésuites du Paraguay ·la résistance des lndiens à l’autorité de Joseph, et chargeait, auprès de ce prince, ces pères, du prétendu crime de rébellion de né ophites sans armes que dom Xavier de Mendoza poursuivait dans les forèts comme des bètes fauves ell). C’est au milieu de cette violente exaspération des esprits qu’arriva le funeste attentat du 3 septembre 1158 contre la vie de Joseph l" (voy. Josmr). Plusieurs personnages de la cour, le duc d’Aveiro (voy. ce nom), le marquis et la marquise de Tavora, le comte d’Atonguia, accusés d’y avoir pris part, subirent la peine capitale. L’abbé Georgel dit dans ses mémoires que le roi revenait d’un rendez-vous de galanterie avec la jeune marquise de Tavora. D’autres relations de l’assassinat tendent à faire croire que le roi, dont la passion pour cette dame était connue ; fut dévoué aux vengeances de sa famille. Cette version est beaucoup plus probable · que celle de l’auteur anonyme de l’ouvrage publié en 1788 sous, ’le titre’dbâdininiarrarian de Sébastien, etc., marquis de Poinbal. Cet auteur insinue, t. 2, p. ttt, que s Joseph l•* avait s refusé quelque grâce à une famille de grands, a ce qui irrita leur chef au point de s’en prendre à sa personne n. L’écrivain à qui l’on doit les Mémoires du marquis He Pombal donne à entendre que cette conjuration n’est qu’une fable imaginée par Carvalho popr perdre dans l’esprit du roi des amilles puissantes qu’il détestait depuis long : temps et pour y impliquer plusieurs religieux d’une société dont la destruction était l’objet ; de ses vues. L’abbé Geergel ne se contente pas de l’insinuer : il l’affirme en s’appuyant destémoi-’ gnages du comtcde Merle, alors ambassadeur de France à Lisbonne, (2). La révision, ordonnée en f780 par la reine Marie, de la sentence de mort rendue contre les. Aveir0, Tavora et Atonguia, a (ll Il parait constant que Pombal est l’aute-ur de la Relation concernant la république établie par les jetuitn de Portugal al d’Espagne dans les domaines d’uut1c-sur de eu deux nanarchver, dont il existe une traduction française, par l’avocat Pineault. r75$, in-S•. 12e Le conte de Merle était effectivement ambassadeur de France à Lisbonne, mais seulement vers le milieu de l’année 17bS ; et l’on ne croit pas que ses dépêches soient aussi formelles et aussi tranchantes sur leu imputations dant. rl a’agtt que la prétend l’abbé Gcergal.


LO I M r eanlr•éahnré|ar-dla realltéd•lac¤•|uration : etdeneajourseIl¤estcousidér4°eaPortugal comme n n fait incontestable. Quant a la part que les jésuites ltalagrida (reg. ce nom), Alexandre de Souaa et Mathos y auraient prise comme instigateurs, ce qu’on en dit n’est pas également prouvé ; on prétend qu’ils ne furent impliqués dans ce procès que sur un témoignage arraché au duc d’Aveiro u milieu des tortures et rétracté depuis par cet accusé. Ce qu’il y a de certain, c’est que ce ministre tout-puissant ne les fit pas juger en même temps que les principaux prévenus ; que le P. Malagrida ne fut pas traduit un tribunal séculier pour le fait de la conspiration, mais qu’il fut déféré trois ans après pour hérésie au tribunal de l’inquisition, présidé par le frère de Carvalho, sur le refus de l’inquisiteur général, et mis à mort dans un outo-da-fé le il septembre 176t. Un édit du 19 janvier 1759 ayait déclaré tous les jésuites portugais complices de l’attentat ; en conséquence ils furent enfermés, puis déportés par mer en Italie, et leurs biens furent séquestrés. Depuis la conjuration, Carvalho ne paraissait plus qu’entoure de gardes ; et Joseph, en témoignage de sa satisfaction, l’avait fait comte d’oeyras le 6 juin 1756. La conduite de ce ministre, en augmentant la haine des grands, l’avait affermi encore plus dans la confiance et dans les faveurs de son maître. À la plus légère occasion il déployait contre eux une sévérité incroyable. Quelques-uns, tels que les comtes d’obidos gl) et de Ribeira, furent conduits en Afrique et détenus dans des forteresses. D’autres, en grand nombre, restèrent plusieurs années prisonniers dans le royaume sans qu’il transpirât la moindre chose de leurs procès ou des motifs qui les avaient fait arrêter. « Tout est ici plus secret et plus caché qu’à Venise, disait en l·762 un témoin oculaire. Le comte d’oeya ras fait tout. Il à deux secrétaires qui n’osent voir personne. La. noblesse épouvantée ne se montre point ; les négociants vaquent à leurs affaires et jouent gros jen le reste de la journée. On fait mystère des travaux qui se font au fort St-Julien et à Cascaes, à l’entrée du port, bien.que deux mille hommes y travaillent journellement. C’est le frère du comte d’oeyras qui dirige ces travaux, quoique pre¤ tre et principal de la patriarcale. Le comte ne se fie qu’a ses proches (2). Les ministres étrangers se réunissent chez la comtesse. Il s’y


(il Ce seigneur avait déj ! été l’objet du ressentir gent. du comte d’oeyras. M· Link, dans son Voyaye ns Portugal, rapporte à ce sujet l'anredote qui suit : •· Lors du tremblement de terre de Lisbonne, une maison située près l’•»glrse de $te-Madeleine, a qui appartenait au comte d’oeyras. étant restée intacte ; le mi parla e ce fait à la cour comme d une preuve que son ministre a éraitgrotégé du ciel. Un des premiers grntilshommes, le comte d’obi oa, remarqua que la raux nya littéralement ru de bouc], ¤ habitée par les flllrs publiques, avait. en le même bonheur. Il sr plyl IOII l|l’t|ll’lld¢h€P pl ? |l|¢ l’~l’1101| de plllülcutl Inuit ; H 12r Son autre frère, dom Francisco. ¤-gouverneur du Naraen, qu’rl s’etart fait adjoindre en juillet 1169, était devenu, en gravier UB, ministre de la mariee. E l, î~~· I, ·l, ·*I·, ,.j, .’