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liables. Mithridate appela les Persans à son secours, et Pharasmane les Arméniens. Comme le premier était très-dur et très-cruel, tandis que Pharasmane était doux et atïable autant que brave et habile dans l’art de la guerre, celui-ci eut facilement l’avantage sur son adversaire. La plus grande Zartie des sujets de ce dernier se Joignirent à P arasmane. mithridate fut vaincu, et ses États furent donnés à Phamahaze, brave guerrier qui avait élevé l’enfance de Pharasmane. Cependant Mithridate, qui s’était réfugié en Perse. revint bientôt avec une puissante armée : aussitôt que le roi d’Armazi en fut informé, il rassembla les Géorgiens et les Arméniens, et vint présenter la bataille à son adversaire dans les plaines de Rekhani. Mithridate et les Persans y urent vaincus ; Pharasmane et son connétable Pharnabaze y firent des prodiges de valeur : le premier immola même de sa main un général persan nommé Djevanschir. Cependant mithridate fit encore une expédition en Géorgie ; il fut battu à Djaschtchvi, dans le voisinage de Mtskhitha. Les Persans, désespérant de vaincre Pharasmane, eurent recours à la trahison ; ils parvinrent à. le faire empoisonner. Mithridate fut alors rétabli sur son trône : non-seulement il posséda la partie de la Géorgie dont il avait hérité de ses pères, mais encore il fut maître de celle qui appartenait à Pharasmane, et il en donna le gouvernement à un de ses officiers. Le connétable Pharnabaze emmena en Arménie la veuve et le fils de Pharasmane, qui se nommait Adam ; ils y furent bien reçus, et ce dernier épousa même la fille du roi d’Arménic. C’est vers l’an 122 que la chronologie géorgienne place la mort de Pharasmane III. — Pmaisuxa IV était fils d’Adam, dont nous venons de parler. La chronologie géorgienne, que nous ne pouvons garantir, soit ici, soit ailleurs, met son avènement en l’an 125, ce qui, comme on le verra bientôt, est impossible. Son père le laissa, âgé d’un an, sous la tutelle de sa sœur Ghadani. Les historiens géorgiens n’ont conservé la mémoire d’aucun des événements arrivés sous son règne ; ils placent sa mort en l’an 182. Il eut pour successeur son fils Hamazasp. Pharasmane IV doit être le roi d’lbérie, du même nom, qui vivait sous le règne d’Hadrien, et qui, en l’an 130, refusa de visiter cet empereur, lequel était en Orient, et avait alors invité tous les princes de l’Asie à venir le trouver en Cappadoce. Mais il s’en repentit plus tard, et il envoya des ambassadeurs à Hadrien, qui les traita honorablement. En l’an 134, les Alains, à instigation de Pharasmane, firent une irruption dans la Médie et dans l’empire romain ; mais les présents de Vologèse, roi des Parthes, et les menaces d’Arrien, gouverneur de la Cappadoce, le forcèrent bientôt à la retraite. Vologèse envoya une ambassade à Bome pour s’y plaindre de Pharasmane, qui avait été la cause de cette invasion. Afin d’apaiser PEA

le ressentiment de l’empereur, Pharasmane se rendit à Rome avec sa femme et son fils ; il y fut bien traité, et reçut de magnifiques présents. De plus, l’empereur agrandit ses États, lui donna un corps de cinq cents hommes de troupes et un éléphant, lui permit de sacrifier dans le Capitole, et ui fit élever une statue équestre dans le temple de Bellone. Pharasmane revint encore à Rome sous le règne d’Antonin le Pieux. Nous sommes fort porté à croire qu’il s’est introduit quelque erreur dans la chronologie géorgienne, et que ce prince est le même que celui dont nous avons déjà parlé sous le nom de Pharasmane III, et

ne Pharasmane IV était son fils. De nouvelles

é couvertes peuvent seules résoudre cette difficulté.

— Pnmsunn V, fils de Barsabakhar, succéda en l’an 405 à son frère Tiridate : il chassa les Persans de la Géorgie, et mourciãåpcu après. en l’an 408. — Puausuaxa VI su a l’an 528 à Pacorus ; sous son règne, les Persans ravagèrent plusieurs fois la Géorgie. — Pniusuxa Vil, successeur et neveu du précédent, monta sur le trône en l’an 352. Il ne fit rien de remarquable, mourut en l’an 557, et eut pour successeur Pacorus ll. S. Il-N.


PHARES (Salon na), célèbre astrologue du 15e siècle, naquit à Chateaudun et fut élevé avec les enfants de Jean, comte de Dunoissbàtard de Louis de France, duc d’Orléans. Florent de Villiers, grand astrologue, qui était conseiller du comte, fit l’horoscope de Simon et dit à son père qu’il ne lui fallait point bâtir de maison, parce qu’il serait toute sa vie au service d’autrui en divers lieux. Simon étudia d’abord à Beaugency, puis à Orléans, d’où il alla la Paris, et fut successivement secrétaire du président Matthieu de Nanterre et de Jean, duc de Bourbon. Le désir d’acquérir de l’instruction le fit (passer en Angleterre, puis en Écosse et en lrlan e. De retour en France, il étudia la médecine à Montpellier ; ensuite il alla à Rome et à Venise, où il s’embarqua pour l’Égypte, visita Alexandrie et le Caire, (puis revint dans la maison du duc de Bourbon, ’où il passa au service de Louis XI. Il se rendit, m ordre du roi, en Savoie pour y recueillir les her et les plantes médicinales qui naissent sur les montagnes de ce pays. Chemin faisant, il apprit à connaître, à tai ler et à graver les pierres précieuses ; il visita Genève, St-Maurice en Valais, Berne et plusieurs autres villes de la Suisse. Après tant de courses et’ de travaux, il s’arrêta à Lyon et y fit bâtir une maison avec une grande étude, où il plaça 200 volumes de livres singuliers. Il orna cette étude de telle sorte qu’on venait de toutes ts la voir par curiosité. Il se maria, eut des enmits, et enseigna publiquement l’astrologie, ce qui lui attira des affaires fâcheuses ; car il fut interdit en 1493, par Hugues de Talaru, archevêque de Lyon, et arrêté par Votiicial. Ses livres furent saisis, et il lui fut défendu, par sentence, d’exercer l’astrologie judiciaire. Simon de