PFE
né à Butin le 5 mai 1810, mort le 28 décembre 1841 à Oldenbourg. Après avoir étudié à Gœttingue, sans but fixe, le droit, la théologie et les langues modernes, il s’établit à Oldenbourg. Il s’y trouva sous l’influence de l’école poétique de Halem, Strakerian, etc., dernier écho de la société du Bosquet de Gœttingue, formée autrefois par Hœlty, Burger, Stolberg, Voss, etc. Pfeiffer s’efforça de marier à leurs accents expirants les accords de la nouvelle muse de Hoffmann de Fallersleben, Prutz, etc., mais sans ãamais parvenir à prendre son assiette. Ses essais yriques et prosaïques, malgré leur genre un peu rhapsodique, méritent cependant une lace part dans a littérature allemande. Voici leurs titres : 1’ Echos de la jeunesse, chansons, Gœttingue, 1835 ; 2° Gœthe et Frédérique de Sessenheias (roman poétique sur la fameuse liaison d’amour de Gœthe pendant son séjour en Alsace, liaison qui, dans le roman de Pfeiffer, se trouve enveloppée d’un clair-obscur magique), Leipsick, 1841 ; 3° Ils ne Pau :-ont pas, farce, Brême, 1811 (parodie de la fameuse chanson du Rhin allemand, par Nicolas Becker) ; 4° Gœtlze et Klopstock. p0ëme, Leípsick, 1842 ; 5° Chansons des étudiants de Ga.-ttingue, Brême, 1842. R-L—N.
PFENNINGER (Mxrrmeu), dessinateur et graveur,
naquit à Zurich en 1739. Après avoir
appris dans sa ville natale les éléments de son
art, il se rendit en 1757 à Augsbourg, et se mit
sous la direction d’Emmanuel Eichel, graveur habile.
D’Augsbourg il vint à Paris, où il se lia avec
Charles de Méchel et Loutherbourg, qui à cette
époque commençait à se faire une réputation dans
la peinture, et il grava quelques planches d’après
ce maître. Alors il retourna dans sa patrie. Aberli,
dont il acquit l’amitié, lui confia la gravure des
premières livraisons de ses Vues salariées de la
Suisse. Pfenninger eut aussi une grande part aux
Vues de la même contrée par Wolf, publiées d’abord
par Wagner et continuées à Paris. Il se mit
ensuite à parcourir en artiste les parties les plus
pittoresques de l’Helvétie, dessinant les sites les
plus remarquables ; et il publia le recueil de ses
dessins, qui est extrêmement intéressant, et gravé
avec talent dans le genre des vues coloriées
d’Aberli. Ces Vues sont au nombre de treize. On
y joint ordinairement le Portrait de Shouenseps,
de Geis, dans le canton d’Appenzell, et celui de
Kleinjogg. ou le Socrate rustique (voy. Hum- :1.). On
doit encore à Pfennínger les vues du tombeau de
Virgile, près de Naples, et de la statue de Mare-Aurele
à Rome, près Brandoin. Il mourut vers
1810. — Henri Prxxxmcea, de la même famille,
naquit à Zurich en 1749, et cultiva la gravure et
la peinture. Lavater, témoin de ses dispositions,
engagea ses parents à le seconder, et on le mit
en conséquence chez Bollinger, dont il suivit les
leçons pendant trois ans avec une grande application.
De là il se rendit à Dresde, où ses compatriotes
Grafl et Zingg. l’accueillirent avec em-PFI
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presse ment ; et, après un séjour de trois ans dans cette ville, il revint à Zurich, où Lavater le choisit pour dessiner les figures destinées à enrichir son Traité de physiognomonie. Encouragé par les conseils de ce savant, Pfenninger s’essaya dans la gravure à l’eau-forte : il y réussit parfaitement ; et les portraits qu’il grava pour le livre du pasteur de Zurich, dont ils sont un des plus beaux ornements-, se distinguent par un dessin ferme et une pointe d’une grande iberté. Cet artiste aimait le travail, et s’y livrait sans relache. M. Beich de Leipsick avait formé un cabinet des gens de lettres les plus illustres de l’Allemagne ; Pfenninger fit pour cette collection un portrait à l’huile de Lavater, qui joint au mérite d’une grande ressemblance le naturel le plus parfait. Outre les figures qu’il a gravées pour le Traité sur la physionomie, on lui doit encore les soixante quinze portraits qui enrichissent l’Abr¿gé historique de la oie des hommes illustres de la Suisse, par Léonard Meister (Zurich, 1781, 3 vol. in-8°), et les trente-quatre qui accompagnent la Collection des portraits des plus eélèbres poete. : allemands, recueillis par le même auteur (ibid., 1785, in-8°). Tous ces portraits sont gravés à la pointe, avec autant de goût que d’intelligence. Son propre portrait se trouve gravé par lui-même d’une manière très-pittoresque à a tète de sa vie, que J. C. Fuessli a insérée dans le Supplément à l’histoire des meilleurs peintres de la Suisse (voy. Léonard Msrsrr-za). P—s.
PFEUFER(CnnÉ1’nzN ms), médecin allemand, né
à Schlessliz en Franconie en 1780, mort le
28 mars 1852 à Bamberg. Après avoir étudié la
médecine à Ingolstadt et Dillingen, il revint
comme médecin cantonal dans son bourg natal.
Appelé en 1802 à l’université de Landshut comme
professeur de clinique, il fut en 1809 nommé
directeur de l’hôpital général de Bamberg, à la
charge, en outre, d’y faire des leçons publiques
de thérapie et de clinique. Depuis 1820, Pfeufer
était assesseur et depuis 18110 président du comité
médical de Bavière pour la Franconie. Il a
le mérite d’avoir fait de l’hôpital de Bamberg un
des meilleurs de l’Allemagne, d’avoir fondé dans
cette ville un hospiœ d’orphelins, et d’avoir contribué
à la propagation de la vaccination dans la
Franconie. Il est le père d’un des meilleurs professeurs
de la facu té de médecine de Munich.
On a de lui : 1° Sur les raisons qui s’opposent à la
vulgarisation de la vaccination. Bamberg, 1807 ;
2° Sur les asiles pour les enfants abandonnés et
sur les hospices d’orphelins, au point de vue de
leur nécessité pour l’État, ibid., 1815 ; 3° la
Fièvre scarlatine, sa nature et son traitement,
ibid., 1819, etc. R-L—N.
PFIFFER ou PFYFFER (Loing), colonel suisse,
était né en 1530 à Lucerne, d une famille patricienne
qui a produit un grand nombre de bons
officiers. Il entra fort jeune au service de France,
et fut employé en 1553 dans un régiment des-