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se ’ PAL.. — volslssaa de la llavarreet da la Catalogne étalept anvalsias par lasltraneais ; leatroupes régulières cantonné as à Saragosse félevaiënt tout au plus a MO hommes ; enfin le trésor de la province était épuisé. Ilalgré ea fac’lieux état de choses, Palalox a’occu immédiatement de l’organisation militaire dl : la ville. Il rappels u service tous les officiers en retralte, et for, sous l’a¤tique nom de Tania-, plusieurs, composés en partie des étudiants de l’univeùité. Voulant inspirer de plus en plut aux habitants le sentiment de leur défense, en les réduisant i l’alternative de vaincre ou de mourir, il déclara la guerre aux Français par une proclamation très énergique qui lit une grande impression sur les habitants. A peine cette pièce remarquable était-elle publiée, que 8,000 Français détachés de Pampelune et commandés par l.et’e2vrê—Desnnuettes vinrent attaquer Saragosse. rquis de"Lazan, frère ainé de don Joseph-Palafox, se porta au -devant de cette troupe juaqu’à Tudela. Repoussé, il revint à la charge et fut encore battu. llais secondé par son frère, qui lui amena des renforts, ilobtint enfin un léger avantage, et les Français s’éloignèrent. Don Joseph Palafox partit aussitôt de Saragosse afin de rassembler des troupes, de se procurer des ressources pour un siège, et de pourvoir ’à la défense du reste du royaume d’Aragon, si la capitale venait à succomber. Il parvint à réunir environ l, ii00 hommes qui s’étaient échappés de Madrid, et rentra avec eux dans la ville. Les Français, qui avaient reçu des renforts de troupes et d’artillerie, s’établirent autour de Saragosse, et il s’emparèrent de la montagne de Torrero, position importante pour les $onnmunications avec les environs. Leurs clïor s se portèrent principalement contre les portes d’El Carmen et d’El Portillot à la fin du mois de juillet, la ville était complètement investie. Le 22, elle fut bombardée, et les Français v pénétrèrent le lt août par la porte de Szmta-lin gracia. De là, le général français envoya à Palafox l’ordre de oapitpler, par le billet suivant : Quartier général, Santa-Engracia.l.A caà PI’l’tfl. A’l’l0N. • La réponse, qui fut-t’aite Sut’~lechamp, n’était pas moins laconique ; « Quartier général, Saragosse. Gnanars au coorsw (t). » Le 5 août, 3,000 hommes’de troupes réglées arrivèrent aux assiégës sous la conduite de don Francisco Palalox, frère du capitaine général, et le 8, don Joseph assembla un conseil de guerre qui adopta les résolutions suivantes 2 l• que les quartiers de la ville dans lesquels on se maintenait encore’continueraient a être défendus avec la même fermeté ; 2° que, si l’ennemi l’emportait a la fin, il fallait que le peuple se retirât par le pont de-l’Ehre dans les aubourgs, et qu après avoir détruit le pont, on défendît les faubourgs jusqu’au dernier homme. Cette décision du conll) Leeouteau est une arms formidable entre les malus des Iragonata dans la combat corps I corps.

C , , PAL  » I ’ 3 geil de guerre fut accueillie avec les plus’yives acclamations. ’on coutinuaà de se battre pendant onze gprs de suite. La populace furieuse gagnait tous joorsg du terrain sur.les troupes disciplinéoa des Français, jusqu’à ce que l’espace occupé par ceux-ci se rédunsit a un iuitieme de la vi le. Enfin, le lt aout, après soixante et un jours du aiége le plus meurtrier, les Français Ibilldûllllmgt leurs positions et se retirèrent par la pl’dans la direction de Pampelune ; Cette retraite’momentanée donna le temps au général Palafox de réparer ses pertes, de rassemble

! des troupes et e travailler à de nouvelles

iorulications. l’intervalle fut court.·Les Français reparurent au mois de novembre, sous les ordres de Moncey et de Mortier. Le 23, Palafox fut battu il Tudeln, et le 27, la ville fut cernée. Elle comptait alors au moins 30 ;000 hommes de troupes · réglées. Une nouveüe action sanglante eut lieu sous ses murs le 2l décembre, et ·le 22, le maréchal Moncey, qui commandait l’armée de siège, tit sommer don Joseph Palafox de se rendre. Ce Pgénéral répondit à la sommation par un refus énergique, et le siège continua avec des succès balances de part et d’autre. Le-bombardement redouhla le 9 janvier ; le 27, l’assaut fut donne. Les Français s’étab|ir.ent*sur la broche, vis-à-vis·• de St-Joseph et de’Santa=Engracia. La défense. des assiégés fut opiniâtre, les progrès des assaillants e hère ment achetés. Le bombardement durant depuis trois semaines ; l’épidémie faisait des ravages allreux. Lannes, qui avait suecedé à Monceyïlëns le commandement, envoya un parlernentai à Palafox ur lui offrir de capituler. La proposition n’étani”pas accueillie, la guerre fut poussée des deux côtés au plus haut degré ’ d’exaltation. il est impossible de se figurer-l’acharnement avec lequel les assiéges, encouragés par leur capitaine général, résistaient jusque dans l’mtérieur des maisons. Les xieillart-ls. les enfants. tout. était devenu soldat ; les femmes secouraient les blessés et animaient les combattants. Le passage de chaque porte ou de chaque ’ escalier était disputé corps- à corpî] ; une chambre était un poste-important, et c aque oilicier, croyait son honneur intéressé’ à défendre la moindre position. Cependant l’épidémie enlevait chaque jour plus de monde ; il n’y ax ait point d’hô itaux, point de remèdes pour les malades. Palaibx, qui depuis un mois n’était pas sorti du caveau où il se tenait renfenné pour éviter l’épidémie, en fut lui-même atteint. Sentant son atïaililissement. il envoya proposer au maréchal Latines d’accepter le projet de capitulation qu’il lui avait ollert lui-même quelques jours auparavant, demandant pour condition que la garnison fut incorporée dans les troupes espagnoles. Cette proposition, de la part d’une poignée de soldats moribonds, parut au marée à une insulte ; elle fut refusée. Cependant Palafox était hors d’état de supporter plus longtemps le poids d’un