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Caen en 1730, puis intendant de Champagne, et conseiller d’État en 1749, qui appartenait à une autre branche de la même famille, et dont le frère, Jacques-Louis (ou Pierre) Peletier de Montmélian, président de la deuxième chambre des enquêtes, le 7 janvier 1727, fut le père de Peletier de Morfontaine, conseiller en 1749. — C’est encore à une autre branche de cette maison qu’appartenait Félix LE Pnurrxsa de la Houssaie, intendant des finances, qui devint contrôleur général le 10 décembre 1720, donna sa démission le 10 avril 1722, et mourut le 10 septembre 1723. Il était fils de Nicolas le Peletier, mort en décembre 1674 ; et son fils, Félix-Claude LB Peu :-nsn de la Houssaie, conseiller d’État, mourut le 6 décembre 1748.

W-s.


PELEUS (JULIEN), ’ né à Angers vers le milieu du 16e siècle, s’établit à Paris et devint un des oracles de la jurisprudence. Il fut l’un des deux avocats qui étaient tirés du sein du parlement pour suivre exclusivement, au conseil d’État, toutes les affaires contentieuses. Après la mort de Henri III, en 1589, Peleus prononça son oraison funèbre à Angers, et la fit imprimer à Paris douze ans après. Henri IV lui témoigna son estime en le nommant conseiller d’État et l’un de ses historiographes. Peleus exgãma, en vers et en prose, son amour pour le n roi. Il est inutile de faire mention de ses vers ; ses autres ouvrages sont : 1° Panégyrique au peuple de France, 1600 : c’est une pièce de circonstance, que rend illisible la pesanteur du style ; 2° Histoire de la vie et des faits de Henri le Grand, depuis sa naissance jusqu’en 1595, Paris, 1613-1616, 4 vol. in-8° ; 3° le Cavalier françois, 1605, in-8° ; 4° le Premier président du parlement de France, 1614, in-4°. Nous attribuons ces deux productions à Peleus sur la foi du P. Lelong. 5° Histoire de la dernière guerre entre les Suédois et les Danois, en 1610, jusqu’à la paix conclue en 1613, Paris, 1622, in-8°, mentionnée par Lenglet-Dufresnoy ; 6’ Actions forenses singulières et remarquables, contenant la substance des plaidoyers et moyens des parties avec les arréts des cours intervenus dans chaque cause. íbid., 1604, en 8 liv. in-4° ; édition plus ample que la première. Cet ouvrage a été réuni à cent soixante-deux questions illustres, débattues contradictoirement, sous le titre d’0Euvres de Julien Peleus, avocat au parlement, 1631, in-fol. C’est de la cent quatrième question que Gayot de Pitaval a tiré la cause célèbre de Renée Corbeau. 7° Commentarius oere analytique in regulas cancellariœ romance ; 8° De matrimonial dissolutions ob defectum testium non apparentiez, 1600, in-8° (voy. Rouillard). F-’r j.


PELHAM (sir Henri), frère cadet du duc de Newcastle (voy. ce nom), obtint le commandement d’une compagnie de dragons, lorsque la rébellion d’Écosse éclata en 1715 ; et il assista en cette qualité à la bataille de Preston, où les insurgés furent complétement détruits. En 1718, il fut nommé au parlement par le bourg de Scafort ; réélu à l’unanimité en 1722 par les chevaliers du comté de Sussex, il continua, jusqu’à sa mort, de les représenter dans la chambre des communes, et s y fit distinguer. Trésorier de la chambre du roi en 1720, Pelham fut nommé l’année suivante l’un des lords de la trésorerie ; et il entra dans le ministère, comme secrétaire d’État au département de la guerre, le 3 avril 1724. En 1730, il obtint l’office lucratif de payeur général des troupes. Il défendit, pendant plusieurs années, avec un certain talent, les mesures de Robert Walpole ; mais il se ligua, en 1742, avec le duc de Newcastle son frère et le parti de l’opposition pour renverser ce ministre, et réussit à lui enlever le timon des affaires. Le 27 août 1743, il succéda au comte de Wilmington, comme premier lord de la trésorerie ; il y joignit, au mois de décembre de la même année, les fonctions de chancelier de l’Échiquier, qu’il conserva jusqu’à sa mort, arrivée le 6 mars 1753. Sir Henri Pelham avait cependant donné un instant sa démission, en 1744, conjointement avec le duc de Newcastle son frère, parce qu’ils voulaient faire admettre dans le conseil des personnes qui étaient désagréables au roi. Cependant lord Carteret, qui avait été nommé secrétaire d’État, ne se jugeant pas assez fort pour résister à l’opposition, résigna ses fonctions quelques jours après ; et les deux frères reprirent les postes qu’ils avaient momentanément quittés. A dater de cette époque, sir Henri Pelham fut considéré comme le ministre dirigeant. Sous son administration, l’Angleterre jouit d’une grande tranquillité. Remarquable par une rare probité et par son esprit d’ordre, Pelham n’avait pas un talent transcendant comme orateur ; il était plus distingué comme financier. Malgré quelques fautes qu’on reproche à son administration, il est sûr qu’il fut regretté. Ce ministre s’attacha surtout à augmenter le crédit national et à faire fleurir le commerce. Connaissant les bénéfices énormes que produisaient à l’Angleterre les relations commerciales qu’elle entretenait avec l’Espagne, il mit le plus grand soin à prévenir toute mésintelligence entre ces deux puissances, et il y parvint. Il encouragea les pêcheries, les manufactures et les colonisations ; aussi pendant son ministère la prospérité de l’Angleterre fit-elle de grands progrès ; mais l’une des opérations qui lui font le plus d’honneur, ce fut d’avoir en 1750 diminué la dette nationale, en réduisant à trois et demi pour cent, et ensuite à trois, l’intérêt que l’on payait auparavant aux prèteurs à raison de quatre pour cent ; quoiqu’on ur eût laissé la liberté de retirer leurs fonds, il y en eut très-peu qui se prévalurent de cette faculté ; et ce fut ainsi âne, sans aucune secousse, il sut diminuer le fareau de la dette publique. D-z-s.


PELHAM (Thomas, comte de Chichester), homme d’État anglais, naquit le 28 avril 1756 à