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çais. L' Atlas céleste a été publié par le P. de Fontenay, Paris, 1674, in fol. max. : on y voit les routes de comètes qui avaient paru jusqu'à cette époque, et dans un nouveau tirage de ces cartes, vers 1693, on a ajouté les comètes qui avaient paru depuis la première édition[1]. L'atlas de Pardies eut beaucoup de succès jusqu'à la publication de celui de Flamsteed, qui est incomparablement supérieur (voy. la Bibliothèque astronomique de Lalande, p. 282). On a encore du P. Pardies une traduction française de l'ouvrage du P. Bartoli : Des miracles de St-François-Xavier, Paris, 1672, in-12o, avec une préface sur la foi due aux miracles, et l'on trouve dans les Transactions philosophiques de 1672 et 1673 (n°84 et 85) ses Remarques sur la théorie newtonienne de la lumière, avec les réponses de Newton. On peut consulter pour plus de détails, son éloge dans les Mémoires de Trévoux, avril 1726, dont Niceron a donné un extrait dans le tome 1er de ses Mémoires. Le P. Pardies a un article assez étendu dans le Dictionnaire de Chaufepié.

W-s.


PARÉ (Ambroise), le père de la chirurgie française, naquit à Laval, dans le Maine, vers le commencement du 16e siècle. Son père, après lui avoir fait apprendre ce que l’on enseignait alors dans les écoles, le mit en pension chez un chapelain, nommé Orsoy, lequel, à raison de l’extrême modicité de la somme qu’on lui payait pour enseigner le latin à cet enfant, tâchait de se dédommager en le faisant travailler à son jardin, en lui donnant sa mule à soigner et en l’employant a d’autres corvées semblables. Le jeune Paré, en sortant de la maison du chapelain. fut placé chez un chirurgien de Laval, nommé Vialot, duquel il apprit à phlébotomiser. Le lithotomiste Laurent Colot, fort jeune alors, étant venu opérer de la taille un des confrères du chapelain, Paré assista avec empressement à l’opération, et se sentant une vocation décidée pour la haute chirurgie, il prit la résolution de se rendre à Paris pour suivre les leçons des maîtres qui y brillaient à cette époque, et qui expliquaient les ouvrages de Lanfranc et de Gui de Chauliac. Jacques Goupil, professeur au collège de France, l’employait auprès de ses malades pour la petite chirurgie, et contribua à développer en lui le goûts de l’étude et le talent de l’élocution ; car Paré parlait très-bien. Attaché en qualité de chirurgien au sieur René de Monte-Jean, colonel général des gens de pied, Paré accompagna en 1536 ce seigneur en Italie, et revint à Paris après la prise de Turin et la mort de son protecteur. Sa grande expérience et sa bonne renommée le firent élever au rang de chirurgien gra-

(1) Ces cartes, passablement exécutées, ne sont qu’une compilation des cartes ou catalogues qui existaient alors, et n’ont jamais été d’une grande utilité pour l’astronomie : on y peut reconnaître à peu près les longitudes et les latitudes, les ascensions droites et les déclinaisons. L’époque est celle de 1680.


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dué ou docteur en chirurgie au collège St-Edme ; il en devint prévôt, et ne fit jamais partie de la communauté des barbiers. En 1552, il fut nommé chirurgien ordinaire du roi Henri II, et servit en cette qualité Francois II, Charles IX et Henri III. Ce fut peu de temps après sa nomination que la faible garnison de Metz, attaquée par Charles-Quint en personne, à la tête d’une armée de 120,000 hommes, et consternée de voir que la mort était la suite de presque toutes les blessures, réclama des bontés du roi que Paré y fût envoyé. les ordres furent aussitôt donnés, et, grâce à l’infidélité d’un capitaine italien, le chirurgien français fut introduit dans la place. Sa présence fut regardée comme un bienfait du ciel : généraux et soldats, pressés autour d’Ambroise, lui prodiguaient les témoignages de leur estime et de leur affection, et s’écriaient. « Nous ne craignons plus de mourir de nos blessures ; notre ami est parmi nous. » L’auteur des Anecdotes françaises et la plupart des écrivains ont attribué à Paré la guérison du duc François de Guise, qui avait reçu devant Boulogne un coup de lance, dont le fer et une partie du fût, qui avait traversé depuis un peu au-dessus du nez jusque entre la nuque et l’oreille, furent retirés avec le plus grand succès à l’aide d’une tenaille de maréchal. Ambroise Paré, vivant à la cour, eut de bons amis et beaucoup d’ennemis. Des médecins, qui le haïssaient, l’accusèrent d’avoir empoisonné François II en lui faisant des injections dans l’oreille droite, qui depuis longtemps coulait et était douloureuse. Cette horrible imputation parvint jusqu’à Catherine de Médicis, qui s’écria : « Non, non, Ambroise est trop homme de bien et notre bon ami pour avoir en la pensée de ce projet odieux. » Charles IX souffrait cruellement des accidents qui lui étaient survenus à la suite d’une saignée au bras, et déjà tout faisait craindre une issue funeste, lorsque, par une thérapeutique aussi habile qu’énergique, Paré sut conjurer le danger et sauva la vie du prince. il en fut bien récompensé ; car, à l’époque du massacre de la St-Barthélemy, le roi, à Brantôme, ne voulut sauver la vie à personne, sinon à maître Ambroise Paré, son premier chirurgien. Il l’envoya quérir et venir le soir dans sa chambre et garde-robe, lui commandant de n’en bouger, et disoit qu’il n’étoit pas raisonnable qu’un qui pouvoit servir à tout un petit monde fût ainsi massacré. » Ambroise sut dans une autre occasion profiter de son crédit près du prince pour sauver la vie d’un de ses confrères. Jean Chapelain, premier médecin de Charles IX, avait été accusé de haute trahison par ses ennemis. Le roi, qui l’aimait, s’en plaignit à son cher Ambroise, qui lui dit : « Non, sire, non, les coupables sont les accusateurs, qui cherchent à vous enlever un de vos meilleurs serviteurs ; » et Charles alla diner chez son médecin, reçut la coupe de sa main et but

  1. Ces cartes, passablement exécutées, ne sont qu'une compilation des cartes ou catalogues qui existaient alors, et n'ont jamais été d'une grande utilité pour l'astronomie. On peut y reconnaître à peu près les longitudes et les latitudes, les ascensions droites et les déclinaisons. L'époque est celle de 1680.