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OUD Perizonius, de Gronovius, de Pierre Burman l’Ancien, il marcha dignement sur leurs traces. Il enseigna d’abord les humanités dans les collèges de Nimègne, de Harlem, et, démentant le proverbe qu’un prophète, est rarement honoré dans son pays, il se vit en [Ht) appelé à la chaire d’é oquence et d’histoire de l’université de Leyde, dont il fut un des principaux ornements jusqu’à sa mort, arrivée le lb février 1761. Un a de lui : i• Julius Obsequena, de prodigiia, heyde, 1120, ill-8° ; 2° Lucani Pharsalia, ibid., USB, in-&° ; 3° Frontini atmlagemuta, ibid., 1731, in-8o ; 4° Julii Cœsaris commentarii de Bello Gallica, etc., ibid., 1737, in-8" ; ü’ C. Sueumiux Tranquillua, ibid., l75t, in-8o ; 6° on a recueilli en un volume in-A° ses discours latins ou harangtles académiques, et SOII Carmen clcgiacum de rerbis admuu, prononcé à Harlem en HM, où il a fait preuve de talent pour la poésie latin ; 7° Brœis rmrum monumentorum, à Gerarjp Papenbrockio Academia Lugduno- Batam : légatorum, deuriptio, ibid., 17·’i6, ili·8°. Le savant professeur Te Water a donné, à la suite de la Narratio de rebua Academia Lugiluno-llatarœ, sœrula derimo-ortaro, prosperis et adursis (Leyde, 1802, in-&•, un intéressant Auctarium Lcgati Papenbrockiani, p. 10i-H·6. M—ort. Ol’DENHO’EN (Jacques Vas), originaire de Bois-le-Duc et ministre de l’ég|ise réformée de Niewleltkerland, parait avoir obtenu l’iméritat de ses fonctions pastorales en 1665, et il ne s’en livra qu’avec plus d’ardeur à ses recherches favorites sur l’histoire et les antiquités de sa patrie. Il vivait encore en 11582, où il publia ses Antiquitatea Cimbr-im• renocatœ, qui n’ont de latin que le titre et sont écrites en langue hollandaise, ainsi que les autres productions de notre auteur, assez difficiles à trouver aujourd’hui. Dans la préface de celle-ci, il donne une liste de ses ouvrages ou opuscules imprimés ou manuscrits. Nous ne citerons des premiers, outre celui dont nous venons de parler. que : l• Description de la rille et du pays de lleusden, Amsterdam, 16îii ; 2° l’.·lncim et le nouveau Dordrrcht, dédié aux illustres frères de Witt, ibid., 1660 et 1670, in-li ; 3° Sylva Ducia aurta et renovata, ou Description nourellc et considérablement augmentée de la ville de Boia-l¢-Duc, Bois-le-Duc, 1670, in-b•. Il paraît qu’il en avait déjà publié une description moins étendue en l6h9. £" Le Berceau (ou lorigine) de Harlem, 1671, in-li. H-ox.

OUDIN (César), fils d’un grand prévôt du Bassigny, fut élevé à la cour de Henri IV, qui n’était encore que roi de Navarre. La connaissance qu’il avait des principales langues de l’Europe le rendait digne de figurer parmi les hommes instruits dont le prince aimait à s’environner. Oudin fut accrédité auprès des princes protestants d’Allemagne ; Henri le chargea d’autres missions diplomatiques, et continua de l’employer utilement dans le cours des guerres civiles. En 1597, il

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lui donna la charge de secrétaire-interprète pour les langues étrangères. Oudin mourut le 1er octobre Ses principaux ouvrages sont :

1e une traduction de Don Quichotte, Paris, 1639, 2 vol. in.8°, qu’a fait oublier celle de Filleau St-Martin, quoique beaucoup moins exacte ;

2e Recueil de sentences et de proverbes, traduit du castillan, in-8o ;

3e un Dictionnaire espagnol et un Dictionnaire italien, refaits depuis par son fils ;

4e une Grammaire italienne, Paris, 1645, in-8o ;

5e une Grammaire espagnole, Rouen, 1675, in-12. L’une et l’autre contiennent des corrections et des additions d’Antoine Oudin.

F-T.


OUDIN (Antoine), fils aîné du précédent, le remplaça dans les fonctions d’interprète pour les langues étrangères. Louis XIII l’ayant envoyé en Italie, il séjourna successivement à la cour de Savoie et à celle de Rome, où le pape Urbain VIII le prit en amitié. En 1651, Louis XIV, surmontant son dégoût pour l’étude, voulut apprendre l’italien, parce que c’était la langue maternelle des trois nièces de Mazarin, qu’il aima tour à tour : Antoine Oudin eut l’honneur de lui donner des leçons. Il mourut le 11 février 1653. On a de lui :

1e Curiosités françaises, pour servir de supplément aux Dictionnaires, ou Recueil de plusieurs belles propriétés, avec une infinité de proverbes et de quolibets pour l’explication de toute sorte de livres, Rouen, 1649, 1656, in-8o ;

2e Grammaire française rapportée au langage du temps, Paris, 1633, et Rouen, 1645, in-12. Baro, Duryer et plusieurs autres membres de l’Académie française récemment fondée citèrent cet ouvrage avec éloge.

3e Recherches italiennes et françaises, ou Dictionnaire italien-français et français-italien, Paris, 1640, 2 vol. in-4o ; augmenté par Veneroni, Lyon, 1698 ; 4e Trésor des deux langues espagnole et française, ou Dictionnaire espagnol-français et français-espagnol, ibid., 1645? in-4o ;

5e Histoire des guerres de Flandre, traduite de l’italien du cardinal Bentivoglio, ibid., 1634, in-4o. Ce travail ne comprend que la première partie de l’original, et se termine à la victoire remportée par don Juan d’Autriche, en 1578.

― OUDIN (César-François), probablement de la même famille que les précédents, fut attaché au fils de la célèbre marquise de Sévigné, C’est le même auteur que PRÉFONTAINE, nom d’un petit fief qu’Oudin possédait aux environs de Nemours, et sous lequel il a publié l’Orphelin infortuné, Paris, 1660, in-8o. Ce roman n’ayant pas eu de débit, le libraire le reproduisit sous ce titre plus piquant : les Aventures tragi-comiques du sieur de la Gaillardise, ibid., 1662. (Voy. le Manuel du libraire au mot PRÉFONTAINE.) On doit encore à C.-F. Oudin : Recueil de pièces galantes, Paris, 3 vol. in-12, qui contiennent : les Amants trompés et les Dames enlevées ; le Praticien amoureux ; le Poète extravagant ; l’Assemblée des filous et des filles de joie ; l’Assemblée des maîtres d’hôtel ; le Cavalier grotesque, et l’apothicaire empoisonné.