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C NO ! lavoir placé a côté de celui du viair, qu’ou avait reculé. dans la crainte qu’il ne s’en emlplarat ; des pourparlers eurent lieu entre les o ciers du vizir, qui était en dehors, à peu de distance, et le marquis de Nointel, sans que celui-ci changeait de place. Enfin Maurocordato, interprète de la l’orte, voyant que rien ne se décidait, prit les ordres de Cara Mustapha et prononça ces mots à llllllz voix en langue italienne : Il saipremo re :.iro coin inonda rlie la acdia ai nutti di bauo. Nointel répliqua dans la même langue et d’un ton de Vol ! €l’lCol’e plus élevé qPiw questo aignorc com-Mdlldüf à la udia, che la gli lascio libera, ma non a mi, chr nai ritiro nel mio palazzo ; et en même temps. il sortit fièrement sans avoir d’audience. Il quitta Constantinople le même jour et se retira ai la campagne, après avoir rendu compte de cet événement à sa cour. Quelques mois après cette scène désagréable, Nointel, ayant appris le succès des armes du roi en Flandre, ordonna des réjouissances et fit faire des feux de joie. Legrand vizir, en ayant été instruit, feignit de se trouver brave, et fit signifier à l’ambassadeur de revenir ai Péra dans son hôtel ; lorsqu’il y fut arrive il lui fut enjoint de la part du Grand Seigneur de n’en point sortir. On lui donna des gardes de surveillance, et l’on défendit aux janissaires de l’a<·compagne en aucun endroit, sous peine de mort. tlette espèce de réclusion chagrina beaucoup Nointel, qui lit de vaines représentations. Il paraît cependant que cette défaveur cessa et qu’il obtint même une espèce de satisfaction en septembre 1677 ; mais d’aulrcs renseignements porteraient à penser que cet ambassadeur finit par abandonner ses prétentions, l. Les grandes dépenses que faisait Nointel pour soutenir la dignite pu poste élevé q n’il occupait. et ses acquisitions continuelles d objets rares et curieux, avaient épuisé ses ressources ; d’un autre côté. sa cour étant peu exacte à lui ennuyer de l’argent. il se vit réduit à tirer des sommes considérables sur les principaux négociants des différentes échelles du Levant, qui ad ressaient chaque jour de nouvelles plaintes contre lui. Le cabinet de Versailles, prenant ces plaintes en considération, se détermina en 1678 Q2) à rappeler l’ambassadeur. Nointel resta cependant à Constantiiiople jusqu’à l’arrivée de à Yergne de Guille•l-On raconte une ce fut à cette occviun qu’une des pcmnincs attarlieea I Nulntel ay ·nt fait tiatzncr des chiens de chasse dannue Iontame qui se trouve dans un cabinet du Grand seigneur ct où rc pnncclc Itlldllt Qt|¢iQ)¢’<•|$, le grand viti !. Vtt•m•·nt irrite de cette insolence. qui «· t un crime en Turquie, avait résolu de hâte pnmr le coupable. Smilie} falarmâ, Qt tr •otaIItt pour lpaiscr le vizir et sauve ! OMI Clollicattqllt. i2l Quelques auteurs. et notamment M de Flar~~·an lflirl. de la dnpton¤li¢ /runçami, ont attribué son rappel à la conduite pleine de vigueur qu’•l aïatt tenur [ la pfomtètc Ittdtchec du grand vizir ; mais no »• croy<~n< que c’¢at a tort. puioque. dany lu inII.ruc=|ons donnez-• L Guillenguca. le IO’uan , on lui prescrit de suivreaes ans de Nuintel a legarcl des céremonics lfrc lclqllvllfl il Flat ! ÉU ! l’¢¢·| dsl [find VIH ! POU ? lt ! l’|¢ !dl’¢ aucune je ses prérolut’¤a. ! le ll cunlormer lu ! ra |$0I|l l’exemple qui lui aura étu donné par son prédécesseur, wit qu’il ait persiste à vouloir être reçu au haut da l’•rtrad•· sont n’ll alt été Iorea par des eireonatuieea majeures i se daaiater ge cetta


NOI ragues, nommé pour le remplacer inov. 1679}. Ce dernier avait été chargé par sa cour d’acquitter les dettes de Nointel. jusqu’à concurrence d’une certaine somme. Ilais comme ces dettes dépassaient de beauooupqle montant fixé, Guilleragues, ncse croyant pas sutïtsamment autorisé. n’en paya d’abord qu’une partie, de la des discussions entre ces deux ministres. Nointel ne voulant pas quitter Constantinople avant d’être entièrement libéré, Guilleragues prit les ordres de sa cour et le satistit. Nointel fut assez mal accueilli à son retour en France ; on assure même qu’il fut exilé, quoique fortement protégé par le ministre. Il mourut à Paris. d’une attaque d’apopIexie, le 3t mars 1685. — tt existe aux manuscrits de la Bibliothèque de Paris un Mémoire ronrernnnz la prorince entière de Bretagny dressé par ordre du roi, en 1698, par ill. de.’ointel, intendant de ladite prorinre, in-fol. On trouve encore au même dépot le Projet d’unr oi-dorinain·¢· générale sur le fait df’] nlonnaf-(N, ’"’ !’f’ICS pY°CUt’C§ ftI’( ;CS lll’8 0I’(i0H· nantes, édits, dticlarntions et arrêts du conseil, et cour der monnaies, par.lI. de.’oint«~l, revu et rorrigé par JI. delguerseait, procureur giinrml au par-Iement, in fol. L’auteur de ces deus ouvrages était sans doute un parent de l’axnl1assadeui·. n-z-s.

NOINVILLE. l’oye :. l)i-ni :.

NOINVILLE Lie comte.·LPnossE-l.oi is-Benxinn Dunsv nia’. de la même famille que liurey roy. ce nom’. naquit le 20 mars 1738, t’ne éducation soignée lui inspira des principes eininemment religieux et fit éclore en lui le goût de la lionne littérature. Entré dans la carrière des armes en H’55, il fit toutes les campagnes de la guerre de sept ans. d’abord sous les ordres du comte de Caraman, puis sous ceux du ilnc de Brissac. L’un et l’autre de ces deus chefs l’honorèrent de leur confiance et de leur amitié, et le regardaient comme un des meilleurs officiers de cavalerie. Louis XVI lui donna en 178 !r le commandement du 5· régiment de chevau-légers. qu’il avait encore a lépoque de nos premiers troubles. Fidèle à ses convictions, il chercha à maintenir la discipline dans son corps ; ne pouvant plus }’réussir. il se vit forcé de passer à l’étranger. Le prince de Conde lui donna dans toutes les circonstansses des témoignages de son estime particulière, et lui confia le commandement d’un régi nient de chasseurs à cheval, à la tête duquel Noinville eut plusieurs fois l’occasion de se distinguer. ttcvenu en France en 1802, il trouva sa fortune considérable entièrement perdue et se vit dépourvu même des ressources nécessaires pour faire subsister sa famille. Soutenu par son courage et saresignation, il vit enfin le retour du roi, qui l’éleva au grade de lieutenant général et’le nomma commandeur de St-Louis. Il mourut le 20 mai t818. «- tjainé de ses fils, ottïcicr de marine, prétention. Pxuaieura lettres de ce dernier qui nraient été ég•r颕 emxèehuent. e cabinet Veraullen savoir d’u•¢ neutre po I.rv¢c•mmentcettedrncalui¤¤•’ét1°I¢r|¤t|(¢·