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a / M nosor fut puni de son orgueil r une maladie singuliésedont il fut attaqué ; Ftombadans un état complet de démence et se persuada qu’il. avait transformé en bœuf (eo ;. la Dissertation sorts’Jsüabschodenoter, par D. Calmet). femme, nommée Nitocris, et qui était, dit-on fille de Cyaxare, se mit à la tête du gouve et, aidée par d’habiles ministres, exécuta les grandes choses qu’|lérodote a rapportées dans son Histoire. guérit au bout de sept ans et mourut un an aprés, l’an 580 avant. I.—C. (suivant les calculs de lsllïïllèfl. Avec ce prince s’écroula le vaste empire qu’il avaiteréé, et ne pouvait subsister parce qu’il avait négligé e s’assurer l’afl’ection de ses sujets, lesquels se hatèrent ·de briser un joug insupportable aussitôt qu’ils en aperçurent la possibi ité. Il eut pour successeur Evilmerodach, son fils (soy. ce nom). W—s.

NACHEF (Louis-lstnoaa), né à Laon en 1755. d’un père médecin estimé de cette ville, vint à Paris achever ses études et suivre des cours de chimie et de pharmacie, où il se distingua tellement qu’il fut nommé prévôt, c’est-à-dire préparateur des cours du collège de pharmacie de cette époque. Il s’étab|it dans la capitale et y dirigea jusqu’au commencement de ce siècle une pharmacie, célèbre par la manière exacte dont on y préparait les médicaments, toujours exécutés avec une fidélité scrupuleuse, ce qui n’est pas un petit mérite dans ce genre de profession. Nachet, avec ses connaissances en chimie, trouvait un peu étroites les homes dune ollicine ; aussi s’occupait-il en même temps de la préparation des composés chimiques, commerce qui a pris depuis tant d’extension sous le nom de produits chimiques, et dont il fut en quelque sorte le promoteur. Ce besoin de s’occuper plus en grand de travaux de son choix lui fit quitter sa pharmacie et établir un laboratoire de médicaments chimiques, tels que la préparation des éther :. de l’é••étiq•se, du kernsës minéral, dtfbeurre d’anti-Utoine, du soufre doré Jantimoine, etc., etc. Ses produits étaient recherchés, et le résultat de ses travaux eût dû le conduire à la fortune, si Nachet eût aussi bien entendu la partie commerciale de son administration que le côté scientifique. Il n’en fut pas ainsi, et il abandonna encore ce genre d’occupation pour se livrer tout entier à l’enseignement de la pharmacie, dans la chaire qu’il obtint à cette époque à l’école de pharmacie, qui venait d’être créée et qui succédait sous ce rapport a l’ancien collège de ce nom. Nachet proessa pendant plus de trente ans publiquement, i la satisfaction de ses jeunes auditeurs, dont il devenait souvent l’ami. C’était un homme tout pratique, plutôt qu’un savant de cabinet, un omme de laboratoire, comme on dit en termes du métier ; aussi les élèves recherchaient-ils avec avidité les détails qu’il leur donnait sur les procédés particuliers à la préparation de certains

~ i. ~ ’ NAC, s qi ? ne se trouvent pas décrits dans vreset u passent, en u uesorte r tradition, detlaboratoiœ en la1>o°r|:Itofre. Nacut se voua aussi a l’instruction particulière d’un certain nombre’de jeunes gens, qu’il enseignait chez lui théoriquement et pratiagement. Il forma ainsi de bons pharmaciens et bons chimistes manipulateurs, qui sont les plus utiles, s’ils ne sont pas les plus brillants. Cet excellent homme a peu écrit, et on le croira aisément d’après ce que nous venons de dire de ses habitudes. Il a publié différents articles de pharmacie dans les quarante derniers volumes du Dictionnaire des sciences médicales ; il a donné différentes analyses ou divers procédés de composition de substances employées en médecine, qui ont paru dans le Journal génial de médecine, de Sédillot, · 00 le Journal de pharmacie, etc. D’un caractère doux, modeste par principes, dépourvu d’ambition, il eut la douleur de perdre deux fils de la plus · grande espérance à la désastreuse retraite de Moscou. Nachet ne se fâchait pas du titre d’aparhieaire. comme il arrive de nos jours, et prétendait même que les besoins du public, qui connait plus ce nom que celui de pharmacien, devraient e leur faire écrire en grosses lettres sur leurs boutique :. Il était ennemi de tout charlatanisme, et jamais remède secret ou composition mystérieuse ne se vendit chez lui : encore moins eût-il souffert les annonces emphatiques de ses successeurs. si chatouilleux sur les titres et si faciles sur les moyens d’arriver à la fortune. Oseronsnous ajouter que ce même homme. si positif, si instruit, n’était pas éloigné de croire à la possibilité de faire de l’or, non pas par les moyens fabuleux de l’alchimie, mais par des combinaisons toutes tirées de la saine chimie ? Pendant plus de vingt ans, il entretint une lampe allumée sous un mélange d’agents divers, qu’il varia de cent manières et sans résultat. jusquà sa mort. Il ne désespérait pas de réussir, s’i vivait assez pour réaliser toutes les idées qu’il avait sur la possibilité de cette transmutation, qu’il n’osait pourtant énoncer publiquement et que nous ne faisons connaître ici que pour montrer jusqu’à quel point les contraires peuvent s’allier dans l’esprit humain. Cet habile praticien a succombé instantanément en tB32. L.’auteur de cet article lui a consacré une notice, prononcée sur sa tombe et imprimée, t. 18, p. 855, du lfournal de pharmacie. M—a—·r. NACl-INOW’ (PAI: t.·S1·ÉeANov•1·cne), amiral russe, né en 1803 dans le gouvernement de Smolensk. Descendant d’une famille noble, il entra vers 1817 dans l’école des cadets de marine à St-Pétersbourg. Comme midshipman ou aspirant, il accompagna, de 1822 à 1825, le capitaine Lazarell’dans son troisième voyage de circumnavigation. Après avoir assisté à la bataille de Navarin, en 1827, Nachimow reçut en 1828, avec le grade de capitaine de deuxième classe, le commande